17 mai, 2010
Les manifestations qu'organisent aujourd'hui et demain le Syndicat hongrois des travailleurs des industries de la mine et de l'énergie (BDSZ) et la Fédération des syndicats de l'industrie de l'énergie électrique (EVDSZ) rassembleront des centaines de travailleurs et de sympathisants pour la défense de la centrale électrique de Vértes dans le nord-ouest du pays. Cette centrale et sa mine de charbon, toutes deux filiales des Compagnies hongroises de l'énergie (MVM), sont menacées. Le conseil d'administration de l'entreprise de service public se réunit aujourd'hui avec la faillite et la liquidation de Vértes comme seul point de son ordre du jour.
La manifestation d'aujourd'hui aura lieu à Budapest, où se réunit le conseil d'administration, tandis que celle de demain se tiendra à la centrale d'Orasźlany qui fait partie du groupe Vértes.
Dans une déclaration conjointe des Présidents du BDSZ, Ferenc Rabi, et de l'EVDSZ, Gál Rezső, les deux dirigeants nationaux déclarent que la décision de mettre la fermeture immédiate à l'ordre du jour survient alors que les informations requises n'ont pas été fournies aux syndicats et sans que la consultation ait été complète. Une liquidation pourrait entraîner la perte de 2.500 à 3.000 emplois dans la région.
La centrale électrique de Vértes se compose de la mine de Márkushegy et de la centrale d'Orasźlany d'une capacité de 240 mégawatts. Les deux syndicats réclament que la centrale électrique soit maintenue en activité jusqu'en 2014 au moins et que la mine continue à produire jusqu'en 2020. Ferenc Rabi et Gál Rezső pensent qu'il faut respecter le souhait des syndicats des deux sites qui ont proposé un bouquet énergétique qui préserve l’environnement en garantisse la sécurité d'emploi.
Dans leur déclaration, les deux syndicats appellent l'Assemblée nationale hongroise à adopter une résolution appuyant leur action pour le maintien de la centrale et de la mine.
L'ICEM a envoyé aujourd'hui une lettre de soutien aux travailleurs de Vértes et aux deux syndicats. Le Secrétaire général Manfred Warda y écrit : "Vos manifestations d'aujourd'hui et de demain pour la défense de l'emploi, des vies décentes pour les familles et la survie d'entreprises locales autour de la mine de Márkushegy et de la centrale d'Orasźlany sont précisément le cri de ralliement que doivent pousser les travailleurs du monde entier pour assurer un avenir durable. À l'approche d'une grande conférence du syndicalisme mondial sur la pérennité au Canada, ce cri de ralliement pour concilier des méthodes respectueuses de l’environnement et la sécurité d'emploi est un exemple pour nous tous."