15 août, 2005Communiqué de presse ICEM No. 11/2005
Au cours du week-end du 1er mai précédant l’assemblée générale annuelle du groupe français Imerys, des syndicats du Royaume-Uni et des Etats-Unis, appuyés par deux importantes fédérations syndicales, ont condamné les pratiques du groupe à l’encontre de ses salariés dans deux établissements du sud-ouest de l’Angleterre et du sud des Etats-Unis.
Les syndicats représentant les salariés d’Imerys ont reçu l’appui de l’ICEM, comptant quelque vingt millions de membres, et de l’AFL-CIO, la confédération syndicale nord-américaine, pour condamner les agissements anti-sociaux et anti-syndicaux d’Imerys. L'action syndicale internationale a le soutien de tous les syndicats français représentant les travailleurs d'Imerys (CGT-FO, CFE-CGC, CFDT, CGT, CFTC )
Au Royaume-Uni, le groupe a supprimé unilatéralement le régime de pension complémentaire des salariés. Cet acte déraisonnable aura de graves répercussions financières sur les 2500 salariés des Cornouailles et du Devon. Les plupart des salariés sont défendus par la Transport & General Workers Union (TGWU) qui, avec l’appui d’AMICUS et du GMB, commencera à consulter sa base le 3 mai prochain en vue d’obtenir le feu vert pour lancer un mot d’ordre de grève. Cette consultation aura lieu le même jour que l’assemblée annuelle d’Imerys. Aux Etats-Unis, le syndicat PACE (devenu entre temps le United Steel Workers, USW) se bat depuis cinq ans contre les agissements anti-syndicaux d’Imerys, qui a mis au point un mécanisme systématique de brimades des salariés qui montrent qu’ils militent dans une organisation syndicale. Le syndicat est en conflit avec Imerys dans deux de ses établissements employant 650 salariés.
Par ailleurs, l’USW a déposé une plainte contre Imerys pour discrimination raciale, car à Sylacauga, Alabama, les salariés noirs ne bénéficient pas du même traitement que leurs homologues blancs. Cette plainte a été déposée auprès de la Commission fédérale chargée de l’égalité de traitement. Elle est fondée sur le fait que les agents de maîtrise, chargés d’appliquer le règlement, sont beaucoup plus sévères à l’encontre des salariés noirs. De surcroît, les salariés qui ont osé se plaindre font l’objet de mesures de rétorsion de la part de la direction. Le syndicat a dénoncé de nombreux actes anti-sociaux du groupe depuis 2002. Le gouvernement fédéral a confirmé le bien-fondé de ces accusations en déclarant officiellement que le groupe enfreignait la législation sociale.
Imerys a réglé ce problème de violation de la législation sociale en s’engageant officiellement devant la Commission fédérale compétente à « arrêter et à renoncer à l’avenir » à de telles pratiques. Ceci n’a toutefois pas été suivi par des faits, car au cours des cinq dernières années
Imerys a continué à violer le code du travail dans d’autres domaines. « Imerys n’a jamais arrêté ses efforts en vue de détruire notre syndicat » confie Keith Fullbright, le président du syndicat local USW à Sylacauga, Alabama. « C’est de manière délibérée que la direction d’Imerys provoque les conflits et ignore continuellement la législation américaine protégeant les salariés contre les abus, les pratiques malsaines et la discrimination raciale » ajoute-t-il.
Dans un autre établissement du groupe à Dry Branch en Géorgie, une convention collective signée entre Imerys et l’USW est arrivée à échéance le mois dernier. Le groupe cherche se donner les coudées franches pour exploiter la situation et sous-traiter les emplois jusqu’à présent occupés par des militants syndicaux. Au cours de la période précédant le 31 mars, date d’expiration de la convention, Imerys a annoncé la couleur en délocalisant une grande partie de la production de kaolin vers un site non-syndiqué, se trouvant aussi en Géorgie. A Dry Branch aussi, les responsables du groupe ont aussi fait l’objet de poursuites pour violation de la législation sociale et condamnés en conséquence par les instances fédérales compétentes.
Au Royaume-Uni, Imerys a unilatéralement décidé de ne plus accorder le même système de régime de pension complémentaire aux nouveaux salariés. Il y aura aussi une baisse dramatique des primes et autres prestations pour les anciens salariés. Le refus du groupe d’engager des pourparlers avec les syndicats britanniques sur les réductions de prestations de retraite a contraint les organisations syndicales britanniques à organiser une consultation de ses militants en vue de lancer un mot d’ordre du grève.
Selon la fédération TGWU, bon nombre de salariés verront leurs prestations de pension baisser de 30 %, certains subiront même des pertes pouvant aller jusqu’à 40 %. De telles diminutions de revenus, imposées à plus de 2500 salariés ont des conséquences d’autant plus graves que le groupe avait suspendu ses versements dans cette caisse de retraite entre 2000 et 2003 et avait refusé de suivre les conseils du gestionnaire de la caisse qui lui avait suggéré en 2002 de reprendre ces paiements.
« La pension fait partie du salaire de nos membres » souligne Malcolm Mellow, le responsable de la TGWU chargé de ce dossier. « On peut comparer ces prestations à un report de salaire, payé à la retraite ; Imerys a toutefois réduit de manière draconienne ces salaires reportés sans avoir consulté au préalable les organisations syndicales » ajoute-t-il.
« Les conséquences seront graves et vastes », poursuit-il. « Ce ne seront pas uniquement nos membres, leur familles et leur niveau de vie qui en pâtiront, mais l’ensemble de la région souffrira de cette baisse du pouvoir d’achat des anciens salariés d’Imerys. »
L’ICEM, une fédération syndicale internationale défendant les intérêts des salariés du secteur des matériaux de construction ainsi que d’autres secteurs importants, a interpellé à plusieurs reprise le groupe pour lui demander de mettre un terme à ses agissements anti-sociaux et antisyndicaux.
« Imerys est dorénavant réputé pour son comportement arrogant et abusif envers ses salariés, ce qui a provoqué des conflits sociaux dans deux pays », rappelle Fred Higgs, le Secrétaire général de l’ICEM. « C’est en commun avec nos affiliés britanniques et américains que demandons aux actionnaires d’Imerys de reconnaître qu’un tel comportement ne sert pas leurs intérêts » ajoute-t-il.
Les deux affiliés de l’ICEM ont demandé à leur gouvernement respectif d’ouvrir une enquête sur le comportement d’Imerys en se fondant sur les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de l’OCDE.
Les syndicats représentant les salariés d’Imerys ont reçu l’appui de l’ICEM, comptant quelque vingt millions de membres, et de l’AFL-CIO, la confédération syndicale nord-américaine, pour condamner les agissements anti-sociaux et anti-syndicaux d’Imerys. L'action syndicale internationale a le soutien de tous les syndicats français représentant les travailleurs d'Imerys (CGT-FO, CFE-CGC, CFDT, CGT, CFTC )
Au Royaume-Uni, le groupe a supprimé unilatéralement le régime de pension complémentaire des salariés. Cet acte déraisonnable aura de graves répercussions financières sur les 2500 salariés des Cornouailles et du Devon. Les plupart des salariés sont défendus par la Transport & General Workers Union (TGWU) qui, avec l’appui d’AMICUS et du GMB, commencera à consulter sa base le 3 mai prochain en vue d’obtenir le feu vert pour lancer un mot d’ordre de grève. Cette consultation aura lieu le même jour que l’assemblée annuelle d’Imerys. Aux Etats-Unis, le syndicat PACE (devenu entre temps le United Steel Workers, USW) se bat depuis cinq ans contre les agissements anti-syndicaux d’Imerys, qui a mis au point un mécanisme systématique de brimades des salariés qui montrent qu’ils militent dans une organisation syndicale. Le syndicat est en conflit avec Imerys dans deux de ses établissements employant 650 salariés.
Par ailleurs, l’USW a déposé une plainte contre Imerys pour discrimination raciale, car à Sylacauga, Alabama, les salariés noirs ne bénéficient pas du même traitement que leurs homologues blancs. Cette plainte a été déposée auprès de la Commission fédérale chargée de l’égalité de traitement. Elle est fondée sur le fait que les agents de maîtrise, chargés d’appliquer le règlement, sont beaucoup plus sévères à l’encontre des salariés noirs. De surcroît, les salariés qui ont osé se plaindre font l’objet de mesures de rétorsion de la part de la direction. Le syndicat a dénoncé de nombreux actes anti-sociaux du groupe depuis 2002. Le gouvernement fédéral a confirmé le bien-fondé de ces accusations en déclarant officiellement que le groupe enfreignait la législation sociale.
Imerys a réglé ce problème de violation de la législation sociale en s’engageant officiellement devant la Commission fédérale compétente à « arrêter et à renoncer à l’avenir » à de telles pratiques. Ceci n’a toutefois pas été suivi par des faits, car au cours des cinq dernières années
Imerys a continué à violer le code du travail dans d’autres domaines. « Imerys n’a jamais arrêté ses efforts en vue de détruire notre syndicat » confie Keith Fullbright, le président du syndicat local USW à Sylacauga, Alabama. « C’est de manière délibérée que la direction d’Imerys provoque les conflits et ignore continuellement la législation américaine protégeant les salariés contre les abus, les pratiques malsaines et la discrimination raciale » ajoute-t-il.
Dans un autre établissement du groupe à Dry Branch en Géorgie, une convention collective signée entre Imerys et l’USW est arrivée à échéance le mois dernier. Le groupe cherche se donner les coudées franches pour exploiter la situation et sous-traiter les emplois jusqu’à présent occupés par des militants syndicaux. Au cours de la période précédant le 31 mars, date d’expiration de la convention, Imerys a annoncé la couleur en délocalisant une grande partie de la production de kaolin vers un site non-syndiqué, se trouvant aussi en Géorgie. A Dry Branch aussi, les responsables du groupe ont aussi fait l’objet de poursuites pour violation de la législation sociale et condamnés en conséquence par les instances fédérales compétentes.
Au Royaume-Uni, Imerys a unilatéralement décidé de ne plus accorder le même système de régime de pension complémentaire aux nouveaux salariés. Il y aura aussi une baisse dramatique des primes et autres prestations pour les anciens salariés. Le refus du groupe d’engager des pourparlers avec les syndicats britanniques sur les réductions de prestations de retraite a contraint les organisations syndicales britanniques à organiser une consultation de ses militants en vue de lancer un mot d’ordre du grève.
Selon la fédération TGWU, bon nombre de salariés verront leurs prestations de pension baisser de 30 %, certains subiront même des pertes pouvant aller jusqu’à 40 %. De telles diminutions de revenus, imposées à plus de 2500 salariés ont des conséquences d’autant plus graves que le groupe avait suspendu ses versements dans cette caisse de retraite entre 2000 et 2003 et avait refusé de suivre les conseils du gestionnaire de la caisse qui lui avait suggéré en 2002 de reprendre ces paiements.
« La pension fait partie du salaire de nos membres » souligne Malcolm Mellow, le responsable de la TGWU chargé de ce dossier. « On peut comparer ces prestations à un report de salaire, payé à la retraite ; Imerys a toutefois réduit de manière draconienne ces salaires reportés sans avoir consulté au préalable les organisations syndicales » ajoute-t-il.
« Les conséquences seront graves et vastes », poursuit-il. « Ce ne seront pas uniquement nos membres, leur familles et leur niveau de vie qui en pâtiront, mais l’ensemble de la région souffrira de cette baisse du pouvoir d’achat des anciens salariés d’Imerys. »
L’ICEM, une fédération syndicale internationale défendant les intérêts des salariés du secteur des matériaux de construction ainsi que d’autres secteurs importants, a interpellé à plusieurs reprise le groupe pour lui demander de mettre un terme à ses agissements anti-sociaux et antisyndicaux.
« Imerys est dorénavant réputé pour son comportement arrogant et abusif envers ses salariés, ce qui a provoqué des conflits sociaux dans deux pays », rappelle Fred Higgs, le Secrétaire général de l’ICEM. « C’est en commun avec nos affiliés britanniques et américains que demandons aux actionnaires d’Imerys de reconnaître qu’un tel comportement ne sert pas leurs intérêts » ajoute-t-il.
Les deux affiliés de l’ICEM ont demandé à leur gouvernement respectif d’ouvrir une enquête sur le comportement d’Imerys en se fondant sur les Principes directeurs pour les entreprises multinationales de l’OCDE.