28 février, 2011
Les travailleurs espagnols du secteur du papier membres des affiliés de l’ICEM FIA-UGT et FSC-CCOO ont mis à l’arrêt l’industrie nationale du papier et du carton le 23 février. Et ils recommenceront le 3 mars prochain si l’association patronale du secteur (Aspapel) ne revoit pas en profondeur ses positions unilatérales concernant les négociations pour 2010-2012.
Les deux syndicats ont rapporté un taux de participation de près de 100% dans pratiquement toutes les usines concernées dans les neuf régions.
De la faute exclusive d’Aspapel qui pendant un an déjà refuse tout compromis et d’une convention collective expirée depuis longtemps, les usines papetières espagnoles ont perdu la semaine dernière 24 heures de production et sont face au même risque à nouveau cette semaine. Plusieurs usines de Torraspapel, SAICA, SCA, SmurfitKappa, Europac, Newark Group ont perdu de la production ainsi que les unités isolées de Holmen, Ibertissue, Kimberly Clark, Sonoco’s Papertech, et Gomà-Camps.
Papetiers en grève à l’usine Torraspapel de la région Almazá-Soria
Le personnel du siège de SAICA s’est joint au mouvement de 24 heures la semaine dernière. Dans trois des quatre usines de Torraspapel, dont le siège est à Barcelone, la participation à la grève était de 100%. Dans la quatrième il était de 60%. Les usines de mouchoirs et de carton de La Riba, Valls et Mediona ont été touchées. L’ICEM a appelé à la solidarité mondiale et cet appel du 23 février peut être trouvé ici /en/19-Pulp-Paper/4264-Pledge-Support-to-Paperworkers’-Strike-Actions-in-Spain
Les travailleurs papetiers espagnols ont vu leur colère monter face à l’intransigeance d’Aspapel par rapport à ses exigences de flexibilité à tout crin et de structure salariale à la baisse. Ce conflit est bien moins sur les salaires (les deux parties sont proches sur ce point) que sur l’imposition de structures salariales qui placeraient de facto le fardeau d’une économie espagnole en berne en partie sur le dos des papetiers. A l’heure actuelle, dans le secteur du papier, les sévères révisions du calcul de l’index des prix à la consommation équivalent à un véritable dumping social.
Quelque 17.500 travailleurs papetiers sont affectés par l’intransigeance du secteur pour forger un accord national en 2010.
Concernant également l’industrie papetière en Espagne, un toit s’est effondré et du béton s’est abattu sur les lignes de production de l’ancienne usine Papelera de Besaya à Torrelavega, en Cantabrique. Heureusement, personne n’a été tué ni même blessé lors de cet incident survenu le 18 février. L’usine fonctionnait depuis novembre 2010 après la reprise par le gouvernement de Cantabrique de l’usine papetière en faillite.