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L'entreprise pétrochimique d'État irakienne fait appel à l'armée pour réprimer une protestation

9 février, 2009

L'ICEM a appris d'un de ses affiliés, le Syndicat des travailleurs de la pétrochimie de Bassorah, que certains de ses adhérents ont été pris pour cible par l'armée irakienne pour avoir pris la tête d'une manifestation pacifique, le 28 janvier à Bassorah. Cette manifestation était organisée pour réclamer des arriérés de salaire dans une usine pétrochimique de l'État du sud du pays.

Dans le message envoyé à l'ICEM, le syndicat explique que la direction a fait appel à l'armée pour disperser les manifestants, "un procédé qui rappelle les anciennes pratiques fascistes." L'armée est intervenue et a emmené des manifestants dans un centre de détention pour interrogatoire.

Le 2 février, la direction de l'entreprise a ouvert sa propre enquête sur le droit de se rassembler pacifiquement en visant plus particulièrement quatre travailleurs pour avoir pris la tête de la manifestation : Kifaah Hassan Ibraheem, Qasim Abbas Muhsin, Kareem Johi Sahan et Waleed Salih. Le syndicat a adressé des plaintes au gouvernement contre le traitement réservé par la direction à ce conflit.

L'ICEM condamne l'ingérence de la compagnie d'État irakienne dans le droit des travailleurs de se rassembler ainsi que, ultérieurement, la négation et la privation d'autres droits. L'ICEM, qui a son siège à Genève, va suivre l'évolution des événements dans cette entreprise en particulier, de même que toute violation des droits de l'homme et des travailleurs qui serait commise partout en Irak.