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Le syndicat italien FEMCA-CISL opposé au démantèlement du producteur d'énergie ENI

5 octobre, 2009

Notre affilié italien FEMCA-CISL a clairement affiché sa position contre le dégroupage d'ENI, le géant pétrolier et gazier dont le gouvernement italien détient 30% du capital. Alors que les investisseurs étudient un plan de restructuration du groupe, la semaine dernière le syndicat a averti que son démantèlement en plusieurs entités distinctes ferait plus de tort que de bien.

Le Secrétaire général de la FEMCA-CISL, Sergio Gigli, a déclaré que les travailleurs comme les consommateurs en souffriraient et que cela sonnerait la perte de compétences, de savoirs et de synergies stratégiques indispensables au bon fonctionnement de l'entreprise.

Sergio Gigli

Les déclarations du syndicat tombaient au moment où se tenait à Milan une conférence financière sur la restructuration de l'entreprise. À cette conférence, la firme américaine de gestion de portefeuille et actionnaire minoritaire Knight Vinke, connue pour ses campagnes d'actionnaires visant à démembrer des entreprises, a recommandé un éclatement des activités d'ENI dans le pétrole et le gaz en entités séparées pour les activités en amont et en aval.

Pour la FEMCA-CISL, une telle scission entraînerait une perte d'intégration qui compromettrait le statut de modèle national de l'entreprise ainsi que son précieux rôle d'acteur social en Italie. Le syndicat ajoute que tout affaiblissement d'ENI compromettrait son rôle de garant d'un approvisionnement énergétique stratégique pour l'Italie.

Entre-temps, trois syndicats italiens - FILCEM-CGIL, UILCEM-UIL et FEMCA-CISL – se sont félicités de la nouvelle, tombée la semaine dernière, de l'échec des négociations entre ENI et une société de capital-investissement britannique, Kletsch Group, en vue de la vente d'une raffinerie à Livourne, en Toscane. Ces pourparlers avaient provoqué une grève de neuf jours déclenchée, début septembre, par les syndicats de cette raffinerie qui occupe 1.000 personnes. ENI avait insisté, dès le début des tractations avec Kletsch, pour que des garanties d'emploi soient données à l'ensemble des travailleurs.