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Le syndicat indonésien FSP-KEP va relancer la grève à la mine Grasberg

12 septembre, 2011

Une section de notre affilié indonésien FSP-KEP (SPSI), le Syndicat des travailleurs de la chimie, de l'énergie et des mines, va reconduire une action de grève cette semaine, le 15 septembre, par un arrêt de travail d'un mois dans un des plus grands complexes d'extraction de cuivre et d'or, la mine Grasberg qu'exploite l'américain Freeport-McMoRan dans la province de Papouasie orientale de l'île de Nouvelle-Guinée.

Cette grève de 10.000 mineurs indonésiens ferait ainsi suite à une précédente grève de huit jours, en juillet, pour le licenciement de six leaders syndicaux qui n'ont été réintégrés que lorsque la direction a accepté de reprendre les négociations salariales (voir l'article de l'ICEM sur la précédente grève).

La marche du 4 juillet sur Kuala Kencana

Les pourparlers avaient repris le 20 juillet à Timila, mais après quelques séances, aucun accord n'avait pu être trouvé sur les salaires de 2012 et 2013 et les négociations ont été rompues le 5 septembre. La section du FSP-KEP réclame un doublement du salaire horaire des mineurs – 1,50 $ - tandis que PT Freeport n'offre qu'une hausse de 11%, principalement sous forme de primes.

La mine de Grasberg est contrôlée à 91% par Freeport-McMoRan et à 9% par le gouvernement indonésien et est la principale source de revenus de la compagnie minière américaine qui est également confrontée à une grève dans la mine de cuivre de Cerro Verde, au Pérou, qu'elle détient à 53,7%. Freeport-McMoRan a enregistré pour le deuxième trimestre 2011 un bénéfice de 1,37 milliard $.

La section du FSP-KEP voudrait maintenant négocier directement avec le Président de Freeport-McMoRan et le membre non élu du conseil d'administration qui, l'an dernier, a reçu une enveloppe de 21,5 millions $.

Grasberg est la plus grande mine d'or du monde et le second producteur de concentrés de cuivre, avec une production journalière de 61.000 tonnes de minerais de cuivre et d'or. La grève de huit jours du mois de juillet a fait perdre à l'entreprise la production de 16.000 tonnes de cuivre et 1,7 tonne d'or.