19 décembre, 2011
Comme au cours des dernières années, le Syndicat des Communications, de l’Energie et du Papier (SCEP) du Canada a tenu sa Conférence bisannuelle des Femmes autour de la date symbolique de la Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes, le 6 décembre, qui rappelle la date funeste de 1989 où 14 jeunes femmes ont été massacrées à l’École Polytechnique de Montréal lors d’un acte antiféministe odieux.
Quelque 350 femmes ont participé à la 9e Conférence des Femmes du SCEP dans la capitale canadienne Ottawa du 4 au 6 décembre. La conférence, intitulée « Imagine », comprenait des ateliers sur la cyberintimidation, le registre des armes à feu, la prévention contre les dangers de la rue, en tant que dissuasion contre les crimes et violences à l’encontre des femmes.
le SCEP les femmes
Dans la matinée de la dernière journée de la conférence, l’ancienne Gouverneure générale du Canada Michaëlle Jean a pris la parole et a évoqué les abris pour femmes battues du Québec et le besoin de conscientiser les jeunes Canadiens sur la dégradations qu’impliquait pour nos sociétés la violence faite aux femmes. A l’issue de son allocution, les déléguées ont effectué une marche de l’hôtel Westin d’Ottawa jusqu’à la Colline parlementaire, où se tenait une grande manifestation en faveur du contrôle des armes à feu au Canada et la Journée nationale de commémoration de la Tuerie de Montréal.
« La loi sur le contrôle des armes est un monument érigé à la mémoire de nos filles », a affirmé Suzanne Laplante-Edward, mère d'Anne-Marie qui a été tuée le à l'École Polytechnique par un tireur ayant agi seul. Wendy Sol, Vice-présidente administrative de la région occidentale du SCEP a également pris la parole lors de la manifestation à la Colline parlementaire.
Dans une lettre de l’ICEM lue à l’ouverture de la Conférence des Femmes du SCEP, la fédération a rappelé aux femmes canadiennes que la Tuerie de Montréal était commémorée comme il se doit dans le cadre des « 16 journées d’action contre la violence faite aux femmes » telles que reprises dans la Campagne mondiale pour les Droits de l’Homme. Ces 16 journées ont commencé le 25 novembre avec la Journée internationale des Nations Unies pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, se sont poursuivies avec la Journée mondiale du sida (1er décembre), la commémoration de la Tuerie de Montréal (6 décembre) et enfin la Journée des Droits de l’Homme (10 décembre).
Dans la lettre de l’ICEM, on pouvait lire : « Avec cette Conférence des Femmes du SCEP se déroulant dans la période de mondialement reconnue des 16 journées, nous souhaitons que vos déléguées sache que l’ICEM utilise cette période, comme elle le fera de l’année nouvelle entière, pour rappeler que l’égalité des sexes restera une priorité mondiale de premier ordre. »