Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Le SCEP se bat contre la fermeture de la raffinerie Shell de Montréal

26 juillet, 2010

Grâce à l'acharnement de notre affilié canadien, le Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), la raffinerie Shell de Montréal, d'une capacité journalière de 133.000 barils, poursuit ses activités et est mise en vente. La semaine dernière, après une deuxième ordonnance judiciaire interdisant le démantèlement de la raffinerie jusqu'au 10 septembre, Shell a annoncé la reprise des négociations avec le groupe israélien Delek en vue de son rachat.

500 emplois de travailleurs affiliés au SCEP sont en jeu. En janvier 2010, Shell avait annoncé un plan de restructuration radicale de ses activités en aval, avec notamment la fermeture de la raffinerie de Montréal-Est pour le 1er juin.

La multinationale anglo-néerlandaise avait annoncé qu'elle continuerait à exploiter partiellement le site en tant que terminal et centre de distribution pour ses stations-service du Québec et des provinces maritimes du Canada. Toutefois, cette activité ne nécessiterait plus que 30 travailleurs.

Le SCEP et sa section 121 de Montréal ont bataillé pour trouver un acquéreur et faire pression sur les autorités provinciales et fédérales pour que la raffinerie soit maintenue en activité. Shell a refusé les offres de candidats acquéreurs au printemps dernier et le syndicat pense que Shell veut fermer la raffinerie pour ne conserver que la distribution de produits pétroliers importés par le terminal.

Le 8 juillet, une Cour supérieure de Québec a accordé au syndicat une injonction d'une durée de dix jours interdisant de cannibaliser la raffinerie. "Nous pensons que le maintien de l'équipement en bon état jusqu'à ce que nous obtenions des réponses satisfaisantes à nos questions à propos des offres de rachat" est dans l'intérêt de tous a déclaré le Président de la section 121, Jean-Claude Rocheleau.

Le 16 juillet, cette injonction a été prorogée jusqu'en septembre. Entre-temps, le 20 juillet, Shell a annoncé lors d'une audience parlementaire fédérale devant la Chambre des communes reprendre les négociations avec Delek, une société de portefeuille dont la filiale US Holdings Inc. exploite un oléoduc de brut, une raffinerie et des centaines de stations-service dans le sud des États-Unis.

Delek avait déjà remis une offre que Shell avait repoussée, la jugeant insuffisante. L'ICEM espère encore que le SCEP obtiendra la vente de la raffinerie pour y maintenir l'emploi de ses adhérents. Shell exploite deux raffineries plus petites au Canada, à Sarnia dans l'Ontario et à Edmonton dans l'Alberta.