2 avril, 2012
Il est de plus en plus largement reconnu que le travail en sous-traitance et intérim contribue à la destruction d’emplois permanents et à un niveau élevé d’insécurité d’emploi.
Le 6 mars, des statistiques de chômage ont été publiées aux Pays-Bas qui ont révélé que seules 2.000 personnes avaient signé des contrats permanents en 2011 par rapport à 83.000 en 2010. Dans le même temps, selon l’UWV, l’office néerlandais d’assurance chômage, le recours aux contrats à durée déterminée est passé de 227.000 en 2010 à 368.000 en 2011, alors que le chiffre reprenant ceux qui sont repris comme indépendants a doublé en 2011 pour atteindre 750.000.
Selon Marcel Nuyten, Directeur syndical pour les Travailleurs Temporaires de FNV Bondgenoten : « Les contrats permanents sont abolis aux Pays-Bas. C’est l’un des résultats de l’énorme flexibilité et des contrats flexibles aux Pays-Bas. Nous sommes les champions de la flexibilité dans l’UE et nous avons les pires statistiques de croissance des pays du Nord de l’Europe. Flexibilité est synonyme d’absence de sécurité. Et c’est ce que nous voyons aux Pays-Bas. » Davantage d’informations sur la campagne de FNV Bondgenoten contre le CAL sont disponibles ici.
Un document récent de l’OCDE a également souligné la manière dont le recours au CAL contribue à l’insécurité de l’emploi en Espagne. Selon ce document « Perspectives économiques de l'OCDE 2011 – Comment l’Espagne se situe-t-elle ? », depuis la fin 2007 pratiquement 9 emplois sur 10 sont des jobs temporaires. L’emploi temporaire a diminué d’un tiers en Espagne, à comparer avec une réduction de 3% des emplois permanents. Le document de l’OCDE attribue ces chiffres au fait qu’il est plus facile pour les employeurs de licencier des travailleurs temporaires que des permanents.