26 mars, 2007
Le groupe français Lafarge a fait preuve d'intransigeance pendant plus d'un an dans le cadre du conflit impliquant des salariés ayant travaillé en sous-traitance pour une entreprise de ciment en Corée du Sud. Malgré la pression de l'ICEM et de l'IBB destinée à ce que la compagnie abandonne ses charges légales en ce qui concerne la liberté d'association gagné pour huit travailleurs ayant travaillé en sous-traitance, Lafarge continue de dépenser argent et ressources en appel.
En mars 2006, les dirigeants de Lafarge Okgye, province du sud, entreprise de ciment ont procédé au licenciement de 13 travailleurs, après que 21 des 35 travailleurs de Woojin Industry, un sous-traitant de Lafarge, aient adhéré à la Fédération coréenne des travailleurs de la chimie et du textile (KCTF, Korean Chemical and Textile Workers Federation). Lafarge a également annulé le contrat avec Woojin Industry et transféré le matériel et les emplois chez deux autres sous-traitants internes, à savoir Sehwa Industry et Daewon Industry.
A la fin du mois de septembre 2006, le tribunal du travail de la région de Gangwon a formulé l'avis que Lafarge est l'employeur légal des travailleurs licenciés puisqu'ils ont été recrutés par une agence pour travailler pour l'entreprise en sous-traitance pendant plus de deux ans. Pour le tribunal, Lafarge doit réeintégrer les travailleurs licenciés et leurs verser les salaires pour la prériode de licenciement.
Toutefois, Lafarge n'a pris aucune mesure pour donner suite aux injonctions du tribunal. Par conséquent, la KCFT a saisi le tribunal national du travail. En novembre, l'ICEM et l'IBB ont prié les dirigeants de Lafarge – les deux FSI ont un accord-cadre avec Lafarge – d'intervenir afin de résoudre le conflit en toute bonne foi. Un mois plus tard, en décembre 2006, le tribunal régional de Gangwon a prononcé une ordonnance sur les pratiques de travail déloyales de Lafarge refusant de négocier avec l'organisation syndicale KCFT.
Les travailleurs licenciés ont organisés des piquets de grèves et des manifestations devant les bureaux de Lafarge à Séoul et au domicile du nouveau dirigeant de Lafarge Halla, Frederic de Rougemont. Tout au long de l'année 2006, Lafarge en Corée du Sud a envoyé des cadres non dirigeants pour parler avec KCFT.
Désormais devant la commission centrale, Lafarge dépense en conseil afin de renverser les droits à la liberté d'association inhérents aux travailleurs de l'usine d'Okgye.
L'ICEM et l'IBB continueront à faire pression sur la question. Lafarge a obtenu Halla Cement en Corée en 1998.