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La région d'Amérique du Nord de l'ICEM condamne la politique sociale du gouvernement Calderón

11 janvier, 2010

À une conférence de presse donnée le 8 janvier à Mexico, pendant une réunion du Comité de coordination de la région Amérique du Nord de l'ICEM qui se tenait dans cette ville, des responsables canadien et américain de l'ICEM ont dénoncé l'antisyndicalisme du gouvernement mexicain de Felipe Calderón Hinojosa qui a dissous le Syndicat mexicain des travailleurs de l'électricité (SME) et harcèle constamment le Syndicat national des métallos et des mineurs (SNTMMSRM, ou Los Mineros) et son Secrétaire général Napoleón Gómez Urrutia.

Ce forum régional, placé sous la présidence des Vice-présidents de la région Amérique du Nord de l'ICEM, Ken Neumann, de l'United Steelworkers (USW), et Dave Coles, du Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP), ont qualifié les tactiques répressives utilisées par le gouvernement Calderón contre les syndicats d'affront aux droits de l'homme et promis d'attirer sur elles l'attention de l'opinion publique mondiale.

Les responsables de la région Amérique du Nord de l'ICEM à la conférence de presse

Ils ont ajouté que ces politiques antisyndicales condamnent des millions de travailleurs mexicains à la pauvreté avant d'attirer l'attention sur le sort de dirigeants syndicaux mexicains comme Juan Linares Montúfar, du syndicat Los Mineros, emprisonnés pour leurs activités syndicales légitimes. À cette conférence de presse assistaient des membres de Los Mineros, plusieurs délégués de l'ICEM d'Amérique du Nord et le Directeur de la Division de l'industrie et des questions d'entreprise de l'ICEM, Joe Drexler.

Napoleón Gómez Urrutia a lui-même échappé à la prison en s'enfuyant au Canada, et le gouvernement mexicain réclame maintenant son extradition.

Pour Ken Neumann, le Directeur national de l'USW pour le Canada, il est prouvé que les charges retenues contre Napoleón Gómez sont sans fondement et une pure invention du gouvernement, de connivence avec la compagnie minière Grupo México. "Le Mexique est le partenaire du Canada et des États-Unis dans l'ALENA, et nous n'allons pas assister à ces répressions les bras croisés", a déclaré Ken Neumann.

Le 10 octobre 2009, le gouvernement Calderón a envoyé des agents fédéraux et des policiers en armes fermer la deuxième centrale électrique du pays, Luz y Fuerza del Centro (LyFC), à Mexico. Le Président Calderón a invoqué un décret exécutif pour fusionner le distributeur avec la Commission fédérale de l'électricité et dissoudre cette société vieille de 95 ans qui emploie 60.000 personnes.

Les représentants de l'ICEM d'Amérique du Nord ont condamné le gouvernement pour ne pas avoir suivi la procédure légale s'il suspectait des malversations au sein de l'entreprise.