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La police anti-émeutes mexicaine bloque des autobus de syndicalistes

30 novembre, 2009

Notre affilié mexicain Los Mineros est toujours en butte à la répression officielle et fait maintenant l'objet d'une procédure introduite conjointement contre lui par le gouvernement et le patronat. Mercredi 25 novembre, un convoi de 10 autobus qui emmenaient 400 adhérents et sympathisants à une manifestation pacifique dans la ville de Zacatecas, a été arrêté par la police anti-émeutes et retenu à Las Arcinas, dans la municipalité de Sain Alto, à 25 km de sa destination. Les passagers ont été avertis que, s'ils descendaient des bus, ils seraient battus.

La manifestation avait été organisée pour réclamer justice dans le cas du meurtre du mineur Jeventino Flores-Salas survenu en juin dernier, et aussi en signe de soutien au leader exilé Napoleon Gomez-Urrutia. Des mineurs de tout le Mexique s'étaient mis en route pour Zacatecas mardi 24 novembre, mais le lendemain, la police les a empêchés d'entrer dans la ville. Tout indique que la police fédérale serait intervenue à la demande du groupe Peñoles. La constitution mexicaine accorde aux citoyens le droit de se déplacer librement, de manifester et s'exprimer pacifiquement. L'intervention de la police est une violation de ces droits. Bien que les travailleurs aient finalement été autorisés à entrer dans la ville, ils ont été accompagnés par la police et n'ont pas été autorisés à se joindre à la manifestation.

Le syndicat a critiqué le gouverneur de l'État, Mme Amalia Garcia-Medina, prétendument de gauche et qui cautionne la répression de droite du gouvernement fédéral.

S'agissant toujours du syndicat Los Mineros, le gouvernement australien fait pression sur le gouvernement de Felipe Calderon pour qu'il repense sa campagne de répression à l'encontre des mineurs mexicains. Cette démarche fait suite à l'adoption par l'Exécutif national de notre affilié CFMEU d'une résolution condamnant la conduite du gouvernement mexicain après la catastrophe minière de Pasta de Conchos, en 2006. Les démarches entreprises par le CFMEU auprès du gouvernement australien l'ont poussé à exprimer son soutien à la campagne du mouvement syndical international pour l'amélioration des droits syndicaux au Mexique.