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La confédération syndicale CSN du Québec prend une position historique et héroïque sur l’amiante

24 avril, 2011

Dans son bulletin spécial de nouvelles du 28 avril en 2010, l’ICEM soulignait que la clé pour obtenir une interdiction mondiale de l’amiante se trouvait au Canada. Dès lors que le soutien du Canada à l’amiante cesserait, son interdiction au plan mondial aboutirait. Tout qui prend la peine d’examiner les preuves sait maintenant que le lien entre toutes les formes d’amiante et des maladies telles que l’asbestose, le mésothéliome et d’autres formes de cancers est irréfutable.

Un pas important a été fait par la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN) lors de son congrès du 11 mars dernier. Le congrès a décidé de retirer le soutien traditionnel de la fédération à l’industrie québécoise de l’amiante. C’est une position réellement historique et courageuse dans une province où l’industrie de l’amiante est aussi intimement liée à l’historie du syndicalisme.

Claudette Carbonneau, présidente de cette organisation forte de 300.000 membres s’est adressée au Congrès en ces termes : « le Québec, comme bien d’autres sociétés industrielles avancées, a été bouleversé par l’utilisation d’une ressource qui sème la mort. Si les conditions de santé et sécurité ne permettent pas de prévenir ces maladies mortelles au Québec, il est difficile de prétendre qu’il peut y avoir une utilisation sûre de l’amiante dans les pays en développement. »

Cependant, pour chaque pas en avant il semble qu’il y ait au moins un pas en arrière. Rien que ce mois-ci, le gouvernement du Québec a approuvé un ensemble d’aides économiques de C$52 millions en faveur de l’expansion de la mine d’amiante de Jeffrey, dont la production est principalement exportée en Inde, en Indonésie, aux Philippines et dans d’autres pays asiatiques. La preuve encore que cette industrie ne serait pas viable sans de lourds subsides gouvernementaux.

Entretemps, l’organe qui régit les noms de lieux au Québec a donné l’autorisation à un organisme régional connu sous le nom de MRC de l’Amiante de se rebaptiser « MRC des Appalaches. » D’évidence, il y a des gens même dans la région du Québec qui exploite les mines d’amiante qui sont peut-être dégoûtés de l’hypocrisie des politiciens et des profiteurs et préféreraient ne pas être associés à l’exportation de cette fibre mortelle.