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Journées d'action pour Fidji cette semaine : Participez !

29 août, 2011

Des mouvements syndicaux d'Australie, de Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni vont manifester cette semaine, auprès des missions de Fidji de leurs pays respectifs, contre la montée de la répression contre les syndicats et la société civile imposée par le dictateur militaire Josaia Voreque Bainimarama. Ces manifestations, qui s'ajoutent à des actions de protestation devant d'autres ambassades de Fidji de plusieurs autres pays, surviennent alors que Daniel Urai, le Président du Fiji Trades Union Congress (FTUC), et Dinesh Gounder, du National Union of Hospitality, Catering, Tourism Employees, vont comparaître en justice le 2 septembre pour avoir organisé une réunion syndicale sans autorisation.

Dinesh Gounder et Daniel Urai, précédemment du Syndicat des travailleurs de l'électricité de Fidji, affilié à l'ICEM, ont été arrêtés le 3 août pour violation d'un décret promulgué quatre jours plus tôt pour paralyser les activités des syndicats.

L'Australian Council of Trade Unions (ACTU) organisera deux manifestations au moment même où les deux hommes comparaîtront sur le banc des accusés, l'une à l'office du Consul général de Fidji, au 100 North Walker Street, North Sydney, et l'autre à la Fiji High Commission de Canberra, 19 Beale Crescent. Les deux manifestations débuteront à 11 heures.

    

Daniel Urai, Dinesh Gounder

Le Conseil des syndicats de Nouvelle-Zélande (NZCTU) organisera pour sa part une manifestation, vendredi 2 septembre à 12h30 devant l'office du Consul général de Fidji au 31 Pipitea Street, Thorndon, à Wellington.

Au Royaume-Uni, le Trade Union Congress (TUC) organisera une manifestation avec Amnesty International, le 1er septembre de 16 à 17 heures, devant la Haute-Commission de Fidji à Londres. L'adresse est 34 Hyde Park Gate, London SW7 5DN.

LabourStart a lancé une campagne en ligne à laquelle les opposants à cette flagrante répression du syndicalisme peuvent s'associer en s'adressant directement au gouvernement fidjien, ici.

Au cours des derniers mois, le régime militaire fidjien a fortement limité les droits de l'homme et les droits syndicaux, et cela au vu et au su de la communauté internationale. En mai 2011, il a promulgué un amendement antisocial draconien à la Promulgation sur les relations d'emploi de 2007 qui exclut le personnel de la fonction publique de son champ d'application. Le 29 juillet, le régime du Commodore Bainimarama a ensuite publié le Décret sur les industries nationales essentielles (emploi) qui interdit dans la pratique toutes les actions du travail, videra dans les semaines à venir les conventions collectives en vigueur de leur substance, réduira les primes d'heures supplémentaires et annulera l'indexation des salaires et certaines conditions de travail dans des industries définies. Avec ce décret, les syndicats auront beaucoup plus de mal à négocier et à conserver leur statut représentatif.

   

Le décret interdit aussi toute fonction syndicale à une personne qui n'est pas employée par l'entreprise concernée et les contrevenants s'exposent à d'importantes amendes et peines de prison. Auparavant, le droit de grève était fortement limité, mais le Décret sur les industries nationales essentielles le rend maintenant pratiquement impossible, chaque grève étant soumise à autorisation gouvernementale.

La semaine dernière, le régime militaire a également interdit la conférence annuelle de l'Église méthodiste de Fidji parce que ses dirigeants refusaient de donner suite à une requête du gouvernement qui voulait que ses dirigeants pro-démocratiques renoncent à leurs fonctions. La majorité des Fidjiens sont méthodistes.

L'ICEM s'associe aux centrales nationales et aux autres organisations syndicales pour demander à Fidji d'abroger ces décrets archaïques et d'organiser dans un avenir proche des élections libres et démocratiques.