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Ivanhoe devrait se retirer de la Birmanie

10 août, 2005Communiqué de presse ICEM No. 39/2001

La mine Monywa est liée au travail forcé

A la veille de l'assemblée annuelle des actionnaires d'Ivanhoe Mines Ltd., le Congrès du travail du Canada (CTC) et la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) demandent à l'entreprise de se retirer de la Birmanie.

Dans une lettre adressée à Robert Friedland, président d'Ivanhoe, Ken Georgetti, président du CTC, et Fred Higgs, secrétaire général de l'ICEM, affirment que l'exploitation de la mine de cuivre Monywa en coparticipation avec le régime militaire permet de "remplir les coffres d'un régime irréfutablement lié au travail forcé et au trafic de narcotiques".

La mine Monywa, située à Sagiang, est aussi liée à la conscription massive d'une main-d'oeuvre involontaire. Selon l'Organisation internationale du travail (OIT) des Nations Unies, 921 753 personnes ont été forcées de travailler à la construction du chemin de fer qui relie Monywa à la ville de Pakokku. L'installation hydroélectrique du barrage Thazi qui alimente la mine a été construite par le travail forcé de 3 000 à 5 000 ouvriers.

Les leaders syndicaux citent une décision de novembre 2000 de l'OIT, qui regroupe syndicats, employeurs et gouvernements, pour exhorter les entreprises à revoir leurs relations avec la Birmanie et à prendre les mesures appropriées pour que la Birmanie ne puisse profiter de ces relations pour perpétuer ou élargir son système de travail forcé ou obligatoire.

"Nous vous demandons instamment de réévaluer vos relations d'affaires directes avec la junte militaire birmane à la lumière de ce consensus général", ont écrit Georgetti et Higgs. "Le mouvement syndical du monde entier est d'avis qu'il est impossible de faire affaires en Birmanie ou avec le gouvernement de la Birmanie sans subventionner le travail forcé et d'autres violations des droits de la personne. Dans le cas du partenariat d'Ivanhoe et de la junte militaire, il est clair que l'investissement étranger sert directement à appuyer le régime."

L'ICEM, fédération syndicale internationale, réunit 20 millions de travailleurs et travailleuses de par le monde. Le CTC représente 2,3 millions de travailleuses et travailleurs canadiens et leurs familles. Il est la voix nationale du mouvement syndical canadien.

Dans une récente proclamation, les syndicats de l'énergie de la région de l'Asie-Pacifique affiliés à l'ICEM, réunis à Bangkok en Thailande, pressent les sociétés gazières et pétrolières de cesser d'investir en Birmanie où se perpétue le recours au travail forcé. Les syndicats représentés étaient de l'Australie, du Bangladesh, de Fidji, de l'Inde, de l'Indonésie, du Japon, de la Malaisie, du Népal, du Pakistan, des Philippines, de Singapour, de Taiwan, de la Thailande et du Vietnam.