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ICEM VIH/SIDA bulletin électronique - No. 19

2 avril, 2007Avril 2007

NUPENG à la pointe des CTV

Le syndicat nigérian des ouvriers de l’industrie du pétrole affilié à l’ICEM, National Union of Petroleum and Natural Gas Workers (NUPENG) a fait bon usage de la subvention de l’ICEM pour des activités dans le cadre du projet de LO/TCO-FNV Mondiaal.

A la fin de l’année dernière, NUPENG a organisé en partenariat avec le syndicat du personnel senior PENGASSAN (également affilié à l’ICEM) une campagne massive intitulée « Connaître son état » dans les raffineries de la région de Port Harcourt.

En trois jours, environ 4'500 personnes ont reçu des conseils, et 2'785 ont accepté d’être testés dans un centre mobile de CTVCette action suivait une campagne des chauffeurs de camion citernes pétroliers, également membres de NUPENG, qui s’était déroulée plus tôt en 2006.

NUPENG s'est procuré un financement supplémentaire au niveau national de la part d'AED/SMARTwork pour une série complémentaire de conseils et de tests volontaires en février 2007. Au total, 3'200 personnes ont été conseillées et 885 ont accepté d’être testées.

Le taux moyen des personnes testées positives se situait entre 5% et 6%. Ce chiffre est supérieur à la moyenne nationale des adultes âgés de 15 à 49 ans, qui est de 3.9%

En parlant au coordinateur mondial VIH/SIDA de l’ICEM à Abuja, le coordinateur VIH/SIDA de NUPENG Olawale Afolabi a exprimé une grande inquiétude face à la quasi-absence de programmes post-test. Les personnes testées positives sont simplement envoyées à des hôpitaux généraux.

Un de ces hôpitaux à Port Harcourt, le Braithwaite Memorial Hospital, est ouvert seulement un seul jour par semaine pour les PVVIH. On les laisse de l'aube au crépuscule dans un espace ouvert, clairement indiqué comme étant la section réservée aux patients atteints du VIH/SIDA.

Il y a une absence totale de confidentialité, et un manque de soins étant donné que le personnel médical ne se présente souvent pas. Si les malades sont traités, ils doivent payer des frais exorbitants pour des services qui devraient être gratuits ou coûter une somme nominale.

Selon les dires même d'Afolabi, « les patients n'ont plus qu'à mourir sur les lieux. Les seules issues sont le suicide ou la propagation continue de la maladie. »

 

Campagne de Global Unions au G8

En complément de l’article du bulletin précédent, nous vous donnons les liens aux lettres modèles à envoyer aux ambassades allemandes avant le 28 avril, Journée Internationale de Commémoration des travailleurs morts et blessés au travail, ou JICCes lettres existent en anglais, en français, en allemand et en espagnol.

Deutsch
http://www.global-unions.org/pdf/ohsewpT_9Ba.GE.pdf
English:
http://www.global-unions.org/pdf/ohsewpT_9Ba.EN.pdf
Français:
http://www.global-unions.org/pdf/ohsewpT_9Ba.FR.pdf
Español:
http://www.global-unions.org/pdf/ohsewpT_9Ba.SP.pdf

La Côte d’Ivoire sur le bon chemin

Après le 4ème atelier régional à Johannesburg en décembre 2006, les affiliés de Côte d'Ivoire n'ont pas perdu une minute pour mettre en pratique les conclusions de l'atelier.

Sous la conduite avisée de la coordinatrice nationale Charlotte Nguessan, de nombreuses réunions ont eu lieu avec des partenaires potentiels au niveau national et des organisations internationales durant le premier trimestre de 2007.

Une analyse de la situation du VIH/SIDA, fondée sur un questionnaire envoyé aux entreprises, est en cours de finition. Un projet est en cours d'élaboration en partenariat avec l'Instance de coordination nationale et la Coalition des entreprises contre le VIH/SIDA, elle-même soutenue par la Deutsche Gesellschaft für Technische Zusammenarbeit (GTZ, association allemande de coopération technique), une organisation de développement durable qui travaille avec le gouvernement fédéral allemand et ses ministères respectifs.

Le projet se concentrera sur des interventions sur le lieu de travail et insistera sur la sensibilisation, l'éducation et les conseils et tests volontaires et le traitement.

Les progrès réalisés jusqu'à présent soulignent l'importance d'avoir un coordinateur à temps plein dans les pays cibles. Il s'agit d'une des conclusions faites au 4ème atelier régional et elle est soutenue par le projet LO/TCO-FNV Mondiaal pour 2007-2008.

Conférence de la présidence de l'UE sur le VIH/SIDA

Responsabilité et partenariat – lutter ensemble contre le VIH/SIDA était le thème de la conférence de la présidence de l'UE sur le VIH/SIDA tenu à Brême les 12 et 13 mars 2007.

Le gouvernement allemand a choisi le VIH/SIDA comme principal sujet de politique de santé publique pour la présidence allemande de la CE. Angela Merkel a donné le discours d'inauguration. Le VIH/SIDA est une "Chefsache", soit une affaire de la plus haute importance.

La conférence a réuni plusieurs ministres de la santé et des représentants des ministères de la santé des pays de l'UE, des ONG, le secteur privé – notamment Daimler Chrysler Afrique du Sud – des entreprises pharmaceutiques (Pfizer, Boehringer Ingelheim, Merck et Gilead) ainsi que l'OIT, le Fonds Mondial et d'autres organisations internationales. Comme c'est souvent le cas, les syndicats n'étaient pas invités. Le coordinateur mondial VIH/SIDA de l'ICEM était le seul syndicaliste en activité parmi plus de 600 participants.

Les allusions répétées au sommet du G8 furent importantes en raison de la double présidence de l'Allemagne. La chancellière a mis le VIH/SIDA sur l'ordre du jour du sommet. "Nous ferons des progrès à Heiligendamm" a promis Angela Merkel. Un communiqué de presse du ministère de la coopération et du développement économique (BMZ, Bundesministerium für wirtschaftliche Zusammenarbeit und Entwicklung) a déclaré que, sous la présidence allemande du G8, le premier rapport des efforts des pays du G8 en rapport avec la lutte mondiale contre le VIH/SIDA, la tuberculose et la malaria sera dressé.

La Déclaration de Brême est disponible à l'adresse www.bmg.bund.de. Elle fait allusion aux syndicats dans le dernier article : "Nous invitons les employeurs et les syndicats à assurer la mise en place de politiques non discriminatoires sur les lieux de travail pour les personnes vivant avec le VIH/SIDA et les groupes à risque et à réduire les craintes d'infection, la stigmatisation et la discrimination dans le personnel en donnant des informations objectives, basées sur des faits avérés, ainsi qu'un accès à la prévention, au dépistage, au traitement et aux soins selon le Recueil de directives pratiques du BIT sur le VIH/sida et le monde du travail".

Programme de Global Union à Abuja

Une vingtaine de syndicalistes du Ghana et du Nigeria ont pris part à un atelier sous-régional à Abuja, la capitale du Nigeria, les 19, 20 et 21 mars. L'atelier était organisé par la coordinatrice de Global Union, Clementine Dehwe et la coordinatrice VIH/SIDA du centre national NLC, Maureen Onyia. Le coordinateur mondial VIH/SIDA de l'ICEM participait au nom du GU Steering Committee.

L'accent était porté dans le programme sur le travail d'équipe. Des groupes mélangés ont discuté d'activités présentées dans des rapports nationaux et de l'impact de certains éléments d'un programme mondial à l'échelle nationale.

Après une présentation du coordinateur mondial VIH SIDA de l'ICEM sur les ressources et le financement, les groupes réunis par pays ont débattu des initiatives nationales en place (Fonds Mondial, ONUSIDA, OMC, OIT, etc) et des programmes-clés lancés par les commissions nationales sur le SIDA, les ONG, les organisations religieuses et d'autres. Ces groupes de travail ont aussi évalué le rôle des partenaires potentiels et les obstacles qu'ils peuvent présenter dans le cadre d'une collaboration.

Les résultats et les conclusions des groupes de travail d’Abuja doivent être analysés de concert avec les ceux des ateliers sous-régionaux organisés par le programme de Global Union, et ceux de l’atelier African Consultative and Planning Workshop de Johannesburg, et les éléments-clés doivent être réunis et intégrés dans les programmes nationaux pour les financements à venir.

L’Afrique du Sud révèle un nouveau plan réparti sur cinq ans pour combattre le VIH/SIDA

L’Afrique du Sud a révélé un nouveau plan réparti sur cinq ans pour combattre le VIH/SIDA le 14 mars, avec l’espoir de changer le cours des événements de cette maladie qui touche quelques 5.5 millions de personnes sur les 47 millions d’habitants que compte le pays.

Ce plan sera mis en œuvre par le South African National AIDS Council (conseil national de l’Afrique du Sud sur le VIH/SIDA) sous la direction de la présidente adjointe Phumzile Mlambo-Ngcuka.

Ce plan vise entre autres à réduire de 50% le nombre des nouvelles infections et d’apporter traitement, soins et soutien à 80% de toute la population séropositive et à leurs familles. La disponibilité et l’admission aux test et conseils volontaires vont être massivement augmentées et les efforts anti-discriminatoires et anti-stigmatisant vont être consolidés.

Un rapport, publié en février par l’Université d’Afrique du Sud et l’institut d'étude de marchés Markinor a donné des résultats inattendus. L’épidémie ne se propage pas seulement parmi les pauvres et les plus jeunes, mais aussi parmi les 30-34 ans des classes moyenne et supérieure bien éduquées. Une richesse soudaine, la négligence de relations protégées et des déclarations erronées du gouvernement ont contribué à cette tendance.

(Source : Reuters World Report, 14 mars 2007 et le journal suisse NZZ, 1er février 2007)

Inde : le gouvernement propose de multiplier le financement de la lutte contre le VIH/SIDA par cinq

Selon un reportage récent paru dans le Hindustan Times, le ministre de la santé et de la sécurité sociale de l’Inde a proposé d’une augmentation du financement de la lutte contre le VIH/SIDA de plus de 400%. Le financement proposé, qui s’élève à $2,6 milliards sera géré par le National AIDS Control Organization (NACO) dans le cadre de la troisième phase du programme national de contrôle du SIDA. L’argent sera distribué lors des cinq prochaines années pour la prévention, les soins, le soutien et le traitement du VIH/SIDA.

Cette augmentation importante est rendue possible par le financement en masse de la Banque Mondiale, la fondation Bill et Melinda Gates et le Fonds Mondial de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme.

Environ un tiers des $2,6 milliards du financement proposé sera attribué aux soins, au traitement et au soutien des malades, le reste sera alloué à la sensibilisation aux problèmes liés à la maladie. Certains militants de la lutte contre le VIH/SIDA ont déclaré que bien qu’ils accueillaient favorablement l’augmentation du financement destiné à la sensibilisation, la part réservée au traitement est inadéquate.

La troisième phase du programme de contrôle du VIH/SIDA se concentrera sur 6 états connaissant un fort taux d’infection : Maharashtra, Andhra Pradesh, Karnataka, Tamil Nadu, Manipur, et Nagaland, bien que les allocations au niveau des districts seront modifiées afin de garantir un financement des autres états.

(Article tiré de HIV/AIDS Update de la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF), 15 mars 2007)

Nouvelles des Fédérations sindicales internationales

La Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) a fait paraître sa première édition d’Agenda, une publication annuelle sur le VIH/SIDA et les ouvriers du transport intitulée « Comment les syndicats peuvent-ils aider à vaincre le VIH ? ». Le but du magazine est d’aider les affiliés et les autres acteurs importants à développer une perspective syndicaliste de l’épidémie.

Il est disponible à l’adresse www.itfglobal.org.

Depuis 1994, l’Internationale de l’Éducation (IÉ)reconnaît l'urgence et la nécessité d’apporter une réponse forte et soutenue au VIH/SIDA par le biais des écoles. Elle a travaillé avec ses affiliés et les organisations internationales pour prévenir la propagation future de la maladie. Pour plus d’informations sur les activités d'IÉ, y compris son bulletin, veuillez visiter le site à l’adresse www.ei-ie.org/efaids.

Deux autres fédérations de Global Union ayant des sites web et des bulletins réguliers sur le VIH/SIDA sont l'ITF (voir ci-dessus) et l'ICEM à l'adresse www.icem.org.