17 mai, 2010

Le blocus imposé pendant une semaine par plusieurs centaines de travailleurs contractuels à la troisième plus grande mine de cuivre du Chili s'est achevé le 12 mai sans que les problèmes soient réglés. Le blocus, la saisie du matériel, l'arrêt de l'activité et la séquestration de membres du personnel de la mine de Collahuasi, dans la région du Nord, n'ont cessé que quand les forces spéciales de la police chilienne sont intervenues pour disperser le mouvement.
Les travailleurs contractuels ont alors déplacé la grève de 180 vers l'ouest, dans la ville de Iquique. Les négociations se sont poursuivies avec le gouverneur de Tarapacá et il serait question que les pourparlers reprennent aujourd'hui. La mine de Collahuasi, détenue à 44% par Xstrata, à 44% par AngloAmerican et le reste par des investisseurs japonais liés à Mitsui & Co., a invoqué la force majeure le 10 mai.
La compagnie minière a déclaré alors qu'elle suspendait la production en raison de l'occupation de son site, mais elle a repris les activités le 12 mai. La mine de Collahuasi occupe 2.000 salariés statutaires tandis que 4.000 autres sont employés par des dizaines de sous-traitants.
Collahuasi est actuellement au premier stade d'un projet d'agrandissement d'un coût de 750 millions $ et certains associent les travailleurs contractuels à une firme d'ingénierie chilienne impliquée dans ce projet. La grève et le blocus portent sur des revendications pour un logement sur site similaire à celui du personnel statutaire et pour des primes relatives à un accord salarial du mois d'avril.
La grève et le blocus ont démarré le 7 mai. Les cours du cuivre ont légèrement augmenté sur le marché des métaux de Londres à la suite de cette fermeture. La mine de Collahuasi fournit 3,3% de la production mondiale de cuivre pour un volume, en 2009, de 535.000 tonnes de cuivre transformé. Le projet d'agrandissement, qui devrait s'achever en 2015, portera la production à 600.000 tonnes.