23 mai, 2011
Le 13 mai à Madrid, deux grands syndicats membres de la confédération espagnole UGT ont fusionné pour donner un nouveau syndicat, la FITAG-UGT, forte de 150.000 adhérents, qui représentera les travailleurs de l'alimentation et de l'industrie au sein de l'UGT.
Les congrès de dissolution des deux syndicats originels – la FTA-UGT pour l'alimentation et la FIA-UGT pour la chimie et l'industrie – ont précédé le congrès fondateur, les délégués aux congrès de dissolution s'étant prononcés à plus de 97% pour la fusion. Antonio Deusa Pedrazo a été élu Secrétaire général de la FITAG-UGT. Le nouvel exécutif est composé de 17 membres, dont 6 femmes. Les femmes représentent quelque 32% de l'effectif du nouveau syndicat.
Le syndicat négociera 31 conventions collectives dans des secteurs qui couvrent 10% de la base industrielle de l'Espagne.
Mari Luz Rodriguez
Il a été dit clairement pendant le congrès fondateur qu'une attention particulière sera portée aux secteurs les plus difficiles à organiser, comme ceux des petites et moyennes entreprises. Il en ira de même pour les immigrants, très nombreux dans certains secteurs que la nouvelle fédération représente.
La Secrétaire d'État à l'emploi, l'égalité des sexes et la jeunesse, Mari Luz Rodriguez, a pris la parole pendant le congrès. Elle a dit sa confiance dans les structures renforcées du nouveau syndicat et dans sa défense des intérêts des travailleurs.
La FITAG-UGT s'est dite déterminée à jeter les fondements qui permettront de relever les défis qui se posent aux syndicats, tant à l'échelon national qu'international. Il s'agira notamment de réagir à la mondialisation et de combattre le néolibéralisme, de renforcer le rôle du syndicat et des comités d'entreprise européens face aux multinationales, de réclamer et obtenir des emplois plus stables et plus sûrs assortis de plus de droits, d'exiger des protections sociales plus adéquates et de défendre l'État-providence.
Pour atteindre ces objectifs, la FITAG-UGT est déterminée à syndiquer davantage de travailleurs dans tous les secteurs qu'elle couvre, avoir plus de délégués dans tous les lieux de travail et accroître l'influence du syndicat. Elle est convaincue qu'une meilleure formation, une meilleure information et de meilleures structures permettront de réaliser ces objectifs.
Notre affiliée FIA-UGT est elle aussi le résultat de fusions dans le mouvement syndical espagnol. L'ancien Syndicat des travailleurs de la chimie avait d'abord fusionné avec des branches de l'UGT représentant les travailleurs du pétrole et du gaz puis avec d'autres branches représentant les mineurs et les travailleurs du textile.