14 mars, 2011
Une grève à motif salarial a éclaté la semaine dernière au complexe pétrochimique de Zarate-Campana, en Argentine, lorsque des adhérents de la section locale de la Fédération des syndicats de travailleurs de la chimie et la pétrochimie (FESTIQyPRA) ont posé l'outil dans six entreprises. Les travailleurs et leurs syndicats réclament pour 2011 des hausses de salaires échelonnées afin de compenser le taux d'inflation élevé que connaît le pays.
Les entreprises visées sont Petrobras, Bunge, Rohm & Haas, Lanxess, Atanor et Dow. À l'usine pétrochimique Petrobras, la production s'est arrêtée le 5 mars, la direction voulant une mise à l'arrêt sûre et ordonnée. La section de Zarate de la FESTIQyPRA négocie avec la Chambre de l'industrie chimique et pétrochimique (CIQyP) et les deux parties ont accepté la médiation du ministère argentin du Travail.
Pour Nelson Palacios, de la FESTIQyPRA, les travailleurs ont parfaitement raison de demander une hausse générale de 25% des salaires, les travailleurs au salaire minimum pouvant attendre davantage. La section de Zarate du syndicat voudrait aussi une rémunération fixe de 2.463 pesos (437 €) en plus du salaire de base pour la période allant de mai 2011 à février 2012.
Nelson Palacios explique que le syndicat voudrait que 30% du total soit versé en mai 2011, les autres versements ayant lieu en octobre, décembre et en février 2012. Plusieurs conventions collectives sont sur le point d'engendrer des conflits, notamment dans les métaux, le gaz et le pétrole et les services. Le Secrétaire général de la CGT, Hugo Moyanoa a déclaré qu'une hausse de 28% en 2011 devrait permettre aux travailleurs de supporter le taux de l'inflation galopante de l'Argentine.
La FESTIQyPRA est affiliée à la CGT. Le complexe pétrochimique de Zarate-Campana est situé dans le nord-est du pays, dans la province de Buenos Aires, sur le fleuve Paraná.