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E-bulletin de l’ICEM sur le VIH/SIDA - No. 62, novembre 2010

10 novembre, 2010

Les articles de ce numéro du bulletin de l’ICEM sur le VIH/SIDA rendent compte de la lutte contre le VIH/SIDA entreprise par les pays de l’Afrique australe, des campagnes fructueuses de conseil et de dépistage volontaires menées au Ghana et de la session d’ouverture de la Commission mondiale sur le VIH et la Législation.

L’ICEM demande à ses affiliés d’apporter leur contribution à cet e-bulletin

Les affiliés de l’ICEM participent à de nombreuses activités de lutte contre le VIH/SIDA. Pour diffuser les informations sur les nouveaux accords, les campagnes de sensibilisation et de prévention ainsi que les activités d’éducation, nous invitons les affiliés et les coordinateurs de projets à nous envoyer des nouvelles et informations sur le site suivant : [email protected]. Toutes les remarques sur la présentation et le contenu de cet e-bulletin sont également les bienvenues.

Atelier sous-régional sur le VIH/SIDA tenu à Gaborone

Du 27 au 29 octobre s’est tenu à Gaborone (Botswana) un atelier sur le VIH/SIDA qui a réuni près de 20 participants venant des pays de l’Afrique australe ; la moitié des participants était des femmes.

Les présentations qui ont été faites et les groupes de travail se sont concentrés sur les mesures à adopter sur le lieu de travail et ont examiné jusqu'à quel point les affiliés ont réussi à introduire les principes de l’OIT et intégrer la lutte contre le VIH/SIDA dans le travail des syndicats, les négociations et l’utiliser comme un outil d’organisation.

L’ICEM et ses affiliés se sont également engagés à promouvoir et à utiliser la nouvelle Recommandation No. 200 de l’OIT sur le VIH/SIDA et le monde du travail. Cette recommandation a été présentée par un représentant de l’OIT et elle a été débattue en profondeur par les participants.

Au nom de SASK (Centrale syndicale de solidarité de la Finlande), Simião Simbine, son coordinateur sous-régional basé à Maputo a participé à l’atelier. L’ÉQUIPE du syndicat finlandais partenaire était représentée par Nina Laine-Tuominen.

Boehringer Ingelheim accroît sa subvention pour le travail de lutte contre le VIH/SIDA en Inde

La firme pharmaceutique allemande Boehringer Ingelheim a accepté de continuer sa collaboration avec l’ICEM, en augmentant sa subvention pour le travail de lutte contre le VIH/SIDA en Inde.

Au cours de la première phase, plus de 600 pairs éducateurs ont été formés et des centaines de campagnes de sensibilisation et de prévention à l’intention de la base ont été organisées. La seconde phase verra la collaboration avec les nouvelles compagnies d’exploitation de charbon et un accroissement des activités au niveau de la base. Dans cette phase, on procèdera également à la formation dans le domaine des négociations pour les mesures à adopter sur le lieu de travail.

Journée mondiale du SIDA 2010: Accès universel et droits de l’homme

(Certaines parties de cet article se trouvent déjà dans le numéro d’octobre de l’e-bulletin)

Célébrée pour la première fois en 1988, la Journée mondiale du SIDA (commémorée le 1er décembre) a permis de sensibiliser les populations sur l’épidémie, d’accorder une attention particulière aux problèmes qui sont importants pour engager une lutte fructueuse et qui motivent des initiatives positives. Pour 2009-2010, le thème de la Journée mondiale du SIDA est le suivant : ‘‘Accès universel et droits de l’homme’’.

Cette année, en collaboration avec la Campagne mondiale contre le SIDA et les autres organisations, l’ONUSIDA organise dans 100 villes à travers le monde une ‘‘Commémoration LUMIÈRES POUR LES DROITS’’. La campagne ‘‘LUMIÈRES POUR LES DROITS’’ a débuté le 1er décembre 2009 aux États-Unis, quand les lumières ont été éteintes et par la suite rallumées, illuminant les monuments de New York. L’obscurité représente comment la honte, la discrimination et la criminalisation forcent les gens à mourir seuls dans la peur et l’opprobre alors que les lumières allumées symbolisent les droits de l’homme pour tous, qui permettent à chacun de nous d’avoir accès aux informations, au traitement, aux soins et à la santé.

La Campagne mondiale contre le SIDA a créé un hôte d’outils en ligne qui peuvent être téléchargés sur le site www.worldaidscampaign.org et qui sont adaptés pour les campagnes de la Journée mondiale du SIDA. Parmi eux nous avons des affiches et des cartes postales traduites dans 10 langues avec pour message : ‘‘Je profite de mes droits’’.

L’ICEM demande à ses affiliés de se joindre aux meneurs de campagnes et aux organisations de leur pays respectif, pour attirer l’attention sur l’accès universel et les droits de l’homme.

(Source: site Internet de l’ONUSIDA www.unaidstoday.org et le prospectus du 20 octobre de la Campagne mondiale contre le SIDA. L’ONUSIDA a produit un guide auquel on peut avoir accès sur ledit site)

Ghana: la campagne de GMWU pour le conseil et le dépistage volontaires fait la une

En octobre, le Syndicat des mineurs du Ghana (GMWU) a organisé deux activités de conseil et de dépistage volontaires chez AngloGold Ashanti (AGA) à Obuasi et chez la Compagnie de manganèse du Ghana (GMC) à Tarkwa.

La première campagne qui a eu lieu à Obuasi visait les épouses des mineurs. Elle a été financée par le syndicat et la compagnie. La deuxième campagne qui a eu lieu à Tarkwa visait les mineurs et les membres de la communauté. Elle a été financée par l’ICEM avec le soutien logistique de la Compagnie de manganèse du Ghana.

Environ 1500 personnes ont profité de ces campagnes qui ont été organisées pour sensibiliser les travailleurs, leurs familles et les membres de la communauté sur la pandémie du VIH/SIDA qui continue à faire des milliers de victimes.

Selon les dires d’Agnes Gertrude Cudjoe, infirmière major/chef à l’Hôpital de Tarkwa, ‘‘la manière la plus sûre de lutter contre la pandémie est de connaître son sérodiagnostic’’. Selon Vida Brewu, coordinatrice chargée de la formation et du développement à GMWU, la collaboration entre GMWU, l’ICEM et les deux compagnies a mis en évidence l’importance qu’ils accordent aux travailleurs.

(Sources: www.ghanaweb.com et Accra Daily Mail, 20 octobre)

Commission mondiale sur le VIH et la Législation

En octobre, des dirigeants renommés et d’éminents personnages publics de divers milieux et régions se sont rencontrés à São Paulo (Brésil), pour la réunion d’ouverture de la Commission mondiale sur le VIH et la Législation.

La Commission mondiale sur le VIH et la Législation, lancée en juin 2010 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au nom du Programme conjoint des Nations unies sur le VIH/SIDA (ONUSIDA), est une commission indépendante créée pour réfléchir et analyser les aspects importants relatifs à la législation et aux droits de l’homme dans la lutte mondiale contre le VIH. La Commission éclaircira comment la législation et sa mise en application façonne et continue à influencer l’épidémie du VIH et comment les protections juridiques peuvent améliorer l’accès à la prévention contre le VIH, au traitement, aux soins et à la prise en charge.

La première réunion des membres de la Commission a été un jalon important pour le processus. Le but de la réunion était de débattre de la priorité des problèmes juridiques et des droits de l’homme liés au VIH sur lesquels se portera essentiellement le travail de la Commission au cours des 18 prochains mois. Lors de son allocution d’introduction aux membres de la Commission, Helen Clark, l’administratrice du PNUD a souligné que « la lutte contre le VIH est actuellement à la croisée des chemins. Notre problème est de faire davantage de progrès à une période de contraintes fiscales dans beaucoup de pays et de multiples crises. Par conséquent, nous ne devons pas fermer les yeux sur les complexités/complications morales, sociales et juridiques qui continuent d’entraver les efforts que nous faisons pour réduire et arrêter la propagation du VIH ».

(Source: communiqué de presse du PNUD, 7 octobre)

Le traitement anticipé/tôt du VIH peut être moins coûteux qu’on ne le pensait

Des recherches entreprises par l’Université de Witwatersrand (Afrique du Sud) et l’Université de Boston (États-Unis) ont démontré que lorsque les personnes séropositives commencent tôt à prendre les antirétroviraux, avec un compte CD 4 élevé (une mesure de la vigueur/force du système immunitaire), le traitement revient moins cher, contrairement à ce qu’on pensait auparavant.

Après des années de débats sur la viabilité financière pour fournir les antirétroviraux aux patients dont le compte CD 4 est de 350 au lieu du seuil actuel de 200, des recherches ont démontré qu’il n’y aura qu’un surplus de 13% sur les coûts du programme sud africain de fourniture d’antirétroviraux, si on met en place de meilleurs systèmes d’achat des médicaments et de meilleures stratégies de travail en équipes.

Après six ans, en avril 2010, l’Afrique du Sud a publié ses premières directives révisées pour le traitement. Les nouvelles directives comprennent des antirétroviraux moins toxiques, mais l’accès au traitement avec un compte CD 4 de 350 a été seulement accordé à un groupe particulier de patients à haut risque : les femmes enceintes, les bébés et les tuberculeux.

La fourniture d’antirétroviraux à des patients qui avaient des comptes CD 4 bas, a augmenté leurs chances d’être exposés aux infections opportunistes et a occasionné de mauvais résultats ; mais le gouvernement s’est défendu en disant qu’il n’avait pas les moyens de fournir le traitement anticipé au plus grand nombre.

(Source: PlusNews, 13 septembre)

Mozambique: les patients séropositifs font équipe pour avoir un traitement moins cher

Pour les patients séropositifs d’Afrique, les déplacements mensuels pour aller acheter les antirétroviraux prennent du temps et coûtent de l’argent (qui peut manquer). Mais une nouvelle stratégie qui est en train d’être utilisée au Mozambique allège le fardeau des ravitaillements mensuels pour les patients et les services de santé.

Élaborée par les membres du personnel soignant et l’organisation médicale caritative internationale Médecins sans Frontières (MSF), la stratégie consiste pour les patients sous antirétroviraux à former eux-mêmes des groupes communautaires. Ces derniers travaillent comme une équipe ; ils vont chercher les médicaments et surveillent l’adhérence au traitement ainsi que la santé générale de leurs membres. Cette stratégie réduit le fardeau des membres du personnel soignant et des patients démunis qui sont sous antirétroviraux ; elle a également permis de sensibiliser davantage les communautés sur le VIH et la tuberculose.

Chaque mois, les groupes de patients mettent ensemble leur argent et selon le mode de rotation, envoient le ‘‘délégué’’ dont c’est le tour acheter les antirétroviraux pour le reste du groupe. Au centre médical, qui peut se trouver à plus de 50 km, le délégué prend les médicaments, est examiné par un infirmier et il présente les papiers du groupe dans lesquels on trouve les reçus des précédents achats, le nombre de comprimés restants chez les membres, pour contrôler l’adhérence et les remarques sur d’éventuelles infections opportunistes.

(Sources: PlusNews, 11 octobre)

Swaziland: inefficacité de la stratégie ABC (Abstinence, Fidélité, Préservatifs-AFP)

Dans un pays qui enregistre le taux le plus élevé d’infections au VIH au monde (26,1%) et la plus faible espérance de vie (qui est descendue à 43 ans), les experts continuent à se demander pourquoi les Swazis refusent de changer les comportements qui les exposent à l’infection au virus.

Pendant des années, les efforts de prévention au VIH du Swaziland se sont appuyés sur la stratégie ABC (AFP) (Abstinence, Fidélité, Préservatifs) ; mais elle a lamentablement échoué dans la réduction de la propagation du virus.

Il y a seulement environ 30% d’hommes sexuellement actifs de la tranche d’âge (15-49 ans) qui entretiennent des relations sérieuses avec leurs partenaires et sont fidèles. Les autres 70% d’hommes ont ‘‘toute liberté d’action’’ et l’aspect Fidélité de la stratégie ABC (AFP) ne s’applique pas à eux.

L’Abstinence – le A de la stratégie ABC (AFP) – est encore respectée dans la société swazi, mais jusqu'à un certain point. Les filles parlent encore de préserver leur virginité, mais des pressions sont exercées sur elles pour qu’elles aient des rapports sexuels. En-dessous de 15 ans, le taux de prévalence au VIH est très faible. Mais lorsque les filles deviennent sexuellement actives – de 20 à 24 ans – le taux de prévalence au VIH monte à 38%.

Les Préservatifs – le C (P) de la stratégie ABC (AFP) – sont la méthode de prévention idéale, mais ils ne sont pas constamment utilisés.

Toutefois, les remarques désobligeantes faites par le second leader traditionnel le plus haut placé à l’endroit des programmes de réduction des infections au VIH ont semé le doute et provoqué la colère des activistes du SIDA.

Selon le Prince Mangaliso, qui préside le Liqoqo, un puissant organe de conseillers royaux qui donnent des conseils au Roi Mswati, la menace du VIH/SIDA a été ‘‘exagérée’’ par des firmes pharmaceutiques et des fabricants de préservatifs assoiffés de profits ; la circoncision et le bain pris après les rapports sexuels ne sont pas non plus efficaces pour prévenir l’infection au VIH.

(Source: PlusNews, 16 août)

Il y a cinq (5) ans: extrait du numéro de novembre 2005

Le premier numéro du bulletin de l’ICEM sur le VIH/SIDA a été publié en octobre 2005. Dans les numéros à venir, nous nous réfèrerons à un article paru au même mois, cinq années auparavant et examinerons les progrès réalisés.

Dans le numéro de novembre 2005, nous avons attiré l’attention des affiliés sur le site Internet de l’ICEM www.icem.org. Le site Internet a été davantage actualisé et contrairement au passé, il contient des informations très utiles. Les informations précieuses que vous pouvez y trouver sont par exemple les modèles/exemples de politique de lutte contre le VIH/SIDA pour un syndicat et la politique de lutte contre le VIH/SIDA sur le lieu de travail. Les affiliés peuvent s’inspirer de ces modèles et les adapter pour leur propre utilisation.

Nous avons également écrit sur le séminaire de l’ICEM-JAF Asie-Pacifique portant sur le VIH/SIDA qui a jeté les bases pour le travail futur à faire dans cette région.

Un des temps forts du numéro de novembre 2005 était l’accord-cadre international signé conjointement par l’ICEM et la FITBB (l’actuelle IBB) avec Lafarge, la multinationale française qui opère dans les secteurs du ciment et des matériaux de construction. L’accord contient une clause sur le VIH/SIDA qui oblige ses signataires à organiser des campagnes de sensibilisation et à initier des programmes de prévention, conformément aux règlements et usages de l’OIT sur le VIH/SIDA et le monde du travail.

Selon l’avis de l’éditeur, de telles clauses représentent une grande opportunité qui permet aux affiliés de promouvoir le travail de lutte contre le VIH/SIDA en collaboration avec les compagnies et avec les contributions financières de ces dernières. On peut faire davantage, pour que les affiliés connaissent mieux le potentiel des clauses sur le VIH/SIDA contenues dans les accords-cadres internationaux.

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