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E-bulletin de l’ICEM sur le VIH/SIDA- No. 17

31 janvier, 2007Février 2007

L’ignorance n’est pas un délice – Soumettez-vous au test pour connaître votre sérodiagnostic

Cet article développe un sujet qui suscite débat à controverse opposant les partisans pour le test volontaire et ceux qui militent en faveur de la procédure de dépistage systématique. Veuillez nous donner votre avis en écrivant à [email protected].

Parmi le million d’Américains séropositifs, près de 250,000 ne savent pas qu’ils sont infectés. S’ils ignorent leur séropositivité, ils ne chercheront pas à se faire traiter et infecteront probablement les autres. Pour cette raison, le Centre de Contrôle des Maladies (CDC) du Ministère de la Santé et des Services sociaux des Etats-Unis préconise que tous les Américains qui ont entre 13 et 64 ans se fassent systématiquement tester pour le VIH.

Les tests ne seront pas obligatoires, mais au lieu de tester seulement ceux qui l’ont demandé, le CDC veut que les centres médicaux testent ceux qui ne refusent pas d’être testés ou ceux qui décident de ne pas participer au test. Ainsi, le VIH peut être détecté plus tôt et le plus tôt il est détecté, plus le traitement est facile.

Près de 40% des Américains testés séropositifs développent la maladie du SIDA dans un intervalle d’un (1) an après le diagnostic. Cela signifie qu’ils ont été infectés depuis presque 10 ans sans le savoir.

Le nombre d’Américains séropositifs augmente chaque année; ceci est en partie dû au fait que les médicaments prolongent la vie des personnes infectées. Le nombre de nouvelles infections n’a pas chuté ; les chiffres demeurent stables parceque les personnes séropositives ne connaissent pas leur sérodiagnostic.

Avec les tests systématiques, les médecins espèrent réduire la discrimination qui constitue un des grands obstacles empêchant les gens de se soumettre au test. Kevin de Cock, le Chef du Département SIDA de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), affirme que le test systématique est un grand pas vers la « normalisation » du VIH.

Le test systématique finira-t-il par devenir un test obligatoire? Il serait par contre dangereux d’éliminer les formulaires de consentement écrit et le conseil dans un souci de simplifier la procédure du test systématique ; ceci aurait sans nul doute une conséquence dangereuse et deviendrait un obstacle aux droits de l’homme.

Les mentalités ont commencé à changer en Afrique australe. En 2004, le Botswana a été le premier pays à introduire le test systématique dans son secteur de la santé, suivi par le Malawi et le Lesotho. On espère qu’en proposant le test du VIH/SIDA comme partie intégrante de tout traitement, davantage de personnes pourraient connaître leur sérodiagnostic et avec le temps, la stigmatisation s’amenuiserait.

En Zambie, les autorités ont initié le test systématique au niveau de tous les services de santé afin de tenter d’éradiquer la stigmatisation associée au VIH/SIDA. Ainsi, en transformant le VIH/SIDA en une maladie «ordinaire», la Zambie compte éradiquer le stigma lié à la pandémie.

Les autorités du Botswana affirment que peu de gens refusent de participer au test et qu’à ce jour, la grande majorité de la population connaît son sérodiagnostic.

Toutefois, le Réseau du Botswana sur l’Ethique, la Loi et le VIH/SIDA (BONELA) a critiqué le gouvernement de n’avoir pas lancé une campagne d’information, car cette organisation considère que le test systématique est seulement acceptable si les patients savent qu’ils ont la possibilité de refuser. Le consentement libre, le conseil, la confidentialité et l’accès au traitement doivent être garantis.

Actuellement, l’OMS est en discussion avec des prestataires de services par rapport au test. Le test du VIH est le point de départ pour la prévention et le traitement. Subir le test du VIH est sans doute le facteur le plus important qui peut conduire à un changement de comportement. Si quelqu’un est séronégatif, l’accent doit être mis sur l’éducation et le soutien pour que cette personne puisse prendre l’engagement personnel de demeurer séronégatif.

Une personne séropositive doit être assistée pour gérer le VIH/SIDA comme une maladie chronique qui peut être traitée et changer de comportement pour prévenir une infection ultérieure. Le traitement à base d’anti-rétroviraux doit être disponible.

Le Guide de GBC/COSATU cité ci-dessous définit les principes pour le conseil et le test sur les lieux du travail. De connivence avec les syndicats, les compagnies doivent prendre des dispositions pour:

· prévenir toute pratique discriminatoire contre les personnes infectées par le VIH;

· s’assurer que la confidentialité est préservée et que l’employé est librement consentant;

· s’assurer que l’employé qui refuse d’être testé ne sera pas pénalisé;

· s’assurer que le test n’est pas obligatoire et qu’il n’est pas un critère de sélection pour l’embauche.

· réduire la stigmatisation envers les personnes vivant avec le VIH sur les lieux du travail.

Source: The Economist, 30 Septembre 2006, d’où sont tirés le grand titre «l’Ignorance n’est pas un délice» et plusieurs autres articles sur le site web des Réseaux Mixtes Régionaux d’Informations de l’ONU.

Un Guide pratique pour les Directeurs d’entreprises: « Accélérer l’Accès au Test et Conseil du VIH » a été publié par le Bureau Afrique de la Coalition Mondiale des Affaires et la Confédération des Syndicats Sud Africains (COSATU) dans sa 2e publication d’août 2005.

Guide de l’Expert en Test et Conseil

En décembre 2006, l’Alliance Internationale contre le VIH/SIDA (qui a son siège à Brighton au Royaume-Uni) a publié le Guide de l’Expert intitulé : « Parlons du Test et du Conseil du VIH ». Le guide est un outil qui permet aux ONG/CBO de mobiliser les communautés autour du Test et du Conseil du VIH. Il fait des allusions spécifiques aux importants changements qui sont survenus par rapport au test du VIH et les récentes recommandations de CDC (voir article susmentionné).

La publication, disponible en Anglais et en Espagnol, peut être téléchargée à partie du site web de l’Alliance www.aidsalliance.org.  Créée en 1993, l’Alliance est un partenaire international pour les organisations nationales qui soutiennent l’action des communautés contre le VIH/SIDA.

 

Le Groupe Européen pour le Traitement du SIDA demande à la Russie d’agir

Avec un taux de prévalence du VIH estimé à 1,1%, la Fédération russe est un des pays européens les plus touchés par l’épidémie du VIH.

Dans une lettre adressée au Ministère Russe des Services médicaux et du Développement Social, le Groupe Européen pour le Traitement du SIDA déplore la médiocrité de la qualité des soins en ce qui concerne le VIH dans la Fédération russe. Bien que ces chiffres alarmants soient connus depuis des années, le pays n’a pas accru ses programmes de traitement pour satisfaire tous ceux qui ont besoin de médicaments.

Le Groupe Européen pour le Traitement du SIDA demande au Gouvernement de la Fédération russe et au Ministre des Services Médicaux et du Développement Social de revoir leur politique par rapport au traitement du VIH.

Celle-ci doit comprendre entre autres mesures: la fourniture d’anti-rétroviraux conformes aux normes internationales; une attention particulière doit être accordée aux drogués qui s’injectent les substances car ils représentent 80% de tous les cas de VIH du pays ; ajuster les budgets des services médicaux et les programmes de traitement sous le chapeautage du Fonds Mondial de Lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme pour traiter tous les patients dans le besoin.

(Source: E-forum «Rompre le silence sur le VIH/SIDA», 3 Janvier 2007. Vous pouvez participer en envoyant un message à [email protected])

 

Aux Caraïbes, la crise du SIDA imputée à l’ignorance

Selon des délégués à un Sommet sur le SIDA aux Caraïbes, la crise du SIDA dans la région est due à l’ignorance généralisée au sein de la population. L’ignorance sape les efforts pour endiguer la propagation de la maladie dans les Caraïbes, une région qui a le second taux le plus élevé d’infection après l’Afrique sub- saharienne.

On estime à 500,000 le nombre de personnes séropositives, soit 2,4% de la population. En 2005, environ 24,000 personnes sont mortes de SIDA dans la région faisant de cette maladie la première cause de mortalité chez les personnes dont l’âge est compris entre 15 et 44 ans.

La stigmatisation tant au niveau des employeurs qu’au niveau du reste de la population est tellement visible que les gens ont peur de se soumettre au test et les personnes infectées tardent souvent à se faire traiter. Un autre facteur qui contribue à cette discrimination est le fait que le SIDA est encore considéré comme une « maladie des homosexuels ». Le stigma social associé à la maladie empêche beaucoup de patients de prendre les médicaments pour prolonger leur espérance de vie.

(Source: message sur le site web www.planetout.com, 22 janvier 2007)

 

Inde – Médicaments génériques

L’Inde est devenue le premier pays fournisseur de médicaments pour les pays en voie de développement. Il produit des modèles de génériques de certains des médicaments les plus efficaces du monde à des coûts très bas, y compris les anti-rétroviraux.

Mais la décision de l’Inde d’adhérer à la réglementation internationale en matière de brevet pourrait limiter l’accès des pays en voie de développement aux médicaments génériques. Dans l’avenir, quand les lois du pays sur les brevets empêcheront les compagnies pharmaceutiques indiennes de produire les versions génériques des derniers médicaments, nous assisterons à une flambée des prix.

Des estimations indiquent que les firmes pharmaceutiques indiennes productrices de médicaments génériques fournissent le traitement à 50% de séropositifs dans les pays en voie de développement. Cipla, la compagnie indienne productrice de médicaments génériques fournit à elle seule des Antirétroviraux au 1/3 des séropositifs d’Afrique.

Toutefois, les compagnies pharmaceutiques indiennes cherchent à étendre leurs marchés aux pays riches, ce qui porterait un coup dur aux pays pauvres. En plus, le changement survenu en Inde dans les lois sur les brevets a permis à plusieurs firmes pharmaceutiques étrangères de venir s’installer dans le pays et de viser la croissante classe moyenne indienne.

(Source: message sur le site web www.medicalnewstoday.com, 10 Janvier 2007, se rapportant à un article du Surveillant de la Science Chrétienne)

 

7e Tour du Fonds Mondial

Le 1er mars 2007, le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme demandera de soumettre des demandes pour le Tour 7. La date limite de soumission des demandes pour le Tour 7 est fixée au 4 Juillet 2007.

Ayant tiré les leçons du passé, le Fonds encourage les organisations à planifier tôt. Le lancement pour les demandes du Tour 8 se fera en 2008 à la même date.

Le Guide des Ressources de l’ICEM sur le site Web

Dans le e-bulletin de janvier, nous avons fait un compte rendu de l’Atelier Régional Africain sur la collecte de fonds et la rédaction de projets. Un des outils utilisés durant l’atelier était le Guide ICEM sur les Ressources et le Financement du VIH/SIDA.

Le Guide est maintenant disponible en Anglais et en Français sur le site Web de l’ICEM. La version en Espagnol est en cours.

Le Guide tient compte du fait que les sources de financement sont décentralisées et largement accessibles au niveau national. Le stade préliminaire concerne le financement à petite échelle provenant des commissions nationales SIDA et des employeurs, particulièrement ceux des compagnies avec lesquelles l’ICEM a signé des Accords Internationaux.

Il fournit des bulletins d’informations sur les organisations intergouvernementales compétentes comme l’OITSIDA, l’ONUSIDA, le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, l’OMS, la Banque Mondiale et une liste de fondations et organisations engagées dans la lutte contre le VIH/SIDA. Une annexe explique avec plus de détails ce qu’est le Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la Tuberculose et le Paludisme, ses structures et procédures.