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E-bulletin de l’ICEM sur le VIH/SIDA- No. 16

5 janvier, 2007Janvier 2007

Atelier Régional De l’ICEM sur le VIH/SIDA

Du 4 au 7 décembre 2006, les coordonnateurs nationaux chargés du VIH/SIDA de 10 pays de l’Afrique sub saharienne ont participé au séminaire régional à Johannesburg. L’atelier était le quatrième du genre organisé dans le cadre des projets VIH/SIDA pour la région africaine durant le cycle des projets de 2005-2006.

Cet atelier a été organisé après 2 ateliers pour les coordonnateurs nationaux en 2005 (sur l’initiation et les stratégies et l’élaboration du manuel sur les conventions collectives) et un autre au début de 2006 sur la formation des pairs éducateurs.

Les objectifs de l’atelier étaient: identifier les cibles urgentes pour la collecte de fonds, tirer parti du co-investissement, concevoir ses propres projets sur le lieu de travail et rédiger des projets sur le VIH/SIDA. L’atelier visait la recherche sur les sites web, l’identification de projets et la rédaction de projets par petits groupes.

En ce qui concerne la collecte de fonds pour les activités du VIH/SIDA, on a insisté pour que les sources de financement soient décentralisées. Des partenariats doivent être tissés aux niveaux national et international; il faut chercher des “experts amis” qui aideront à l’élaboration de projets, étant donné que les syndicats n’ont pas la capacité de travailler avec les méthodes et pratiques nouvelles (partenariats entre le public/le privé, le co-investissement).

Le fonctionnement du Fonds Mondial de Lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme (GFATM) ont été expliqués ; l’on a aussi insisté sur la nécessité d’inclure les syndicats dans le Mécanisme de Coordination des Pays (CCM).

On a encore insisté sur le fait que les syndicats doivent encourager les travailleurs à se faire tester. S’ils ignorent leur sérodiagnostic, il n’y aura pas de suivi dans la prévention contre le VIH/SIDA, le traitement et les services d’aide. Les syndicats ne pourront recommander le TCV aux employeurs que si les emplois sont garantis aux ouvriers.

Au niveau des compagnies, le test pose problème parce que les travailleurs ont peur d’être virés si leur séropositivité est dévoilée ; pour cela, des mesures en milieu de travail et des dispositions dans les conventions collectives sont nécessaires. Un autre objectif, est la formation continue, pour faire des syndicalistes des conseillers qualifiés.

Deux experts des programmes de l’OIT SIDA et de GTZ allemand ont fait des exposés sur l’Action Tripartite dans le monde du travail, l’ACCA (Contrôle du Sida dans les Compagnies Africaines) et BACKUP (Tisser des Alliances – Acquérir de la Connaissance – Informer les partenaires).

 

Journée Mondiale du SIDA – 1er Décembre

Les Travailleurs et leurs organisations jouent un rôle important pour le succès que connaît la Journée Mondiale du SIDA ; malheureusement, leurs efforts ne sont pas toujours reconnus. Les dirigeants du monde ont promis d’ici 2010, l’Accès pour tous aux services de prévention, de soin et de traitement du VIH/SIDA. Pour les syndicats et travailleurs, cette promesse doit devenir réalité dans chaque lieu de travail.

A travers le monde, les affiliés de l’ICEM ont commémoré la Journée Mondiale du SIDA. En résumé, on peut dire qu’il y a eu une grande amélioration dans la participation et les activités. Les dirigeants mettent la direction sérieusement devant les faits et l’implication des personnes vivant avec le VIH/SIDA est très encourageante.

En République Démocratique du Congo, les compagnies et les syndicats ont organisé des rassemblements avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : « Tuons le SIDA ! »

Au Mali, on a organisé des fêtes pour informer le public sur le VIH/SIDA.

En Côte d’Ivoire, compagnies et syndicats ont fait campagne pour les tests de SIDA.

En Tanzanie, les syndicats et les PLWHA ont été représentés à l’évènement national organisé au Nord du pays. Dans de nombreuses mines, on a plaidé pour le test et le traitement.

Au Botswana, le thème central portait sur la discrimination ; les pairs éducateurs ont organisé des stands pour expliquer le fait que le VIH est une maladie comme toute autre.

En Namibie, à part l’évènement principal financé par le gouvernement, MUN et les compagnies ont organisé des activités sur le VIH/SIDA dans 3 mines au Sud du pays.

Au Nigéria, les sections de NUPENG en collaboration avec les compagnies ont organisé des campagnes sur le thème : « Connaître son sérodiagnostic » avec des équipements pour faire le test sur place. PERESSA a organisé des campagnes de prévention dans les communautés vivant dans les endroits éloignés.

En Zambie, le syndicat a participé à la promotion de l’utilisation du préservatif et a plaidé pour le TCV.

Au Ghana, GMWU a travaillé avec Gold Fields à Tarkwa pour le lancement de la politique sur le lieu de travail et inaugurer le centre de TCV ouvert à l’hôpital du district de Tarkwa et qui a été rénové grâce à une subvention de Gold Fields et AngloGold Ashanti.

En Inde, les sections de INMF et l’Institut pour l’Education des Mineurs et Ferronniers ont été très actifs dans l’Etat de Chhattisgarh par l’organisation de rassemblements, de débats et de compétitions sur le thème de la prévention.

 

Violence contre les Femmes et le VIH/SIDA

Durant la Journée Mondiale du SIDA (1er décembre) et la Journée Internationale des Défenseurs des droits des Femmes (29 novembre), le Centre pour la Direction Mondiale des Femmes a lancé sur son site web son nouveau rapport sur les droits de l’homme intitulé « Renforcer la Résistance : Faire face à la Violence exercée contre les Femmes et le VIH/SIDA. »

Dans les pays du Nord comme du Sud, les femmes sont exposées à des taux élevés d’infection par le VIH en même temps qu’elles sont victimes de violence perpétrés Soit par leur partenaire, par la police ou par les membres de la communauté. Même si beaucoup pensent que ces faits ne sont pas liés, les femmes à travers le monde tirent l’attention sur le fait ces expériences sont fondamentalement liés.

Quand les femmes sont séropositives ou sont soupçonnées de l’être, elles courent le risque d’être victimes de sévices, de discrimination et leurs droits humains violés. Lorsque les femmes sont violées dans des cas de conflits ou dans leurs foyers, elles sont exposées au VIH. L’ONUSIDA estime à 17,7 millions le nombre des femmes vivant avec le VIH.

Il est temps que les activistes et les décideurs se penchent sur ces deux situations qui ont un lien. « Renforcer la Résistance » insiste sur les points d’intersection au niveau des crises sociales, politiques et de santé publiques découlant de la violence contre les femmes et le VIH/SIDA.

Ceci fournit une vue d’ensemble des problèmes les plus importants, y compris les défis à relever par rapport aux mesures restrictives imposées par les gouvernements en matière de financement des bailleurs de fonds ainsi que les informations sur la coalition qui se bâtit autour du VIH et les mouvements des femmes.

Ceci est conçu aussi bien pour les activistes, les défenseurs des droits de l’homme et les décideurs. Le rapport met l’accent sur neuf (9) initiatives créatives provenant de différents pays et régions, y compris l’Afrique du Sud, Haïti, le Vietnam, l’Espagne et l’Inde.

(Source: Communiqué de Presse du Centre pour la Direction Mondiale des Femmes, 30 novembre. Le rapport est disponible sur…
http://www.cwgl.rutgers.edu/globalcenter/
publications/strengthening.pdf
)

Le Fonds Mondial et PEPFAR annoncent de nouveaux chiffres pour le Traitement.

Le Fonds Mondial et le Plan d’Urgence pour l’aide au VIH SIDA du président Américain (PEPFAR) ont annoncé le 1er décembre, (Journée Mondiale du SIDA) qu’ils fournissaient le traitement à base d’Antirétroviraux à 1,2 million de personnes vivant avec le SIDA. Ceci représente le triple du nombre de personnes qui recevaient le traitement dans les pays à bas et moyens revenus depuis décembre 2003, et le double au cours de l’année précédente.

Selon Richard Feachem, Directeur Exécutif du fonds, « il y a 4 ans, en Afrique ou ailleurs dans les pays en voie de développement, presque personne ne recevait le traitement.

C’est un exploit remarquable de constater que plus d’1 million de personnes vivant avec le SIDA reçoivent le traitement à travers le Fonds Mondial et PEPFAR ». Dans leur communiqué conjoint, le Fonds et PEPFAR ont annoncé qu’à la fin septembre 2006, 822 000 personnes ont bénéficié du traitement dans 15 pays-cibles à travers les programmes bilatéraux de PEPFAR.

Le Fonds Mondial a permis à 770 000 personnes à travers le monde de bénéficier du traitement. Approximativement, 400 000 personnes dans les pays cibles de PEPFAR ont bénéficié du traitement grâce à PEPFAR et le Fonds Mondial et sont donc comptés dans les totaux de chaque organisation.

Une précision de la part de l’Editeur de GFO : Quand le Fonds Mondial et PEPFAR disent qu’ils “Subventionnent” le traitement pour un certain nombre de personnes à travers le monde, ceci ne veut pas dire que leurs subventions « couvrent » tous les aspects du traitement de ces personnes.

D’autres donateurs, y compris les gouvernements, les employeurs et les malades eux-mêmes contribuent aux coûts du traitement d’un grand nombre de personnes compris dans les chiffres du Fonds Mondial et de PEPFAR. Par exemple, dans un pays X, le Fonds et/ou PEPFAR peuvent payer pour le test de dépistage et les médicaments génériques et les autres coûts pour les mêmes patients peuvent être pris en charge par d’autres acteurs.

(Source: Observateur du Fonds Mondial no. 69, 14 décembre 2006 – GFO est gratuitement offert par Aidspan www.aidspan.org)

Un Nouveau Rapport se focalise sur la Stigmatisation

La stigmatisation empêche les personnes affectées par le VIH de bénéficier des progrès de la médecine pour se faire tester ou se faire traiter. Ceci est la conclusion d’un nouveau rapport “Dévoiler la vérité” publié à la Journée Mondiale du SIDA conjointement par les Réseaux de la Santé et du Développement et la Campagne Mondiale du SIDA – Soin – Surveillance. Durant la 16e Conférence Internationale sur le SIDA organisée en août 2006, pendant les exposés faits, 40 articles avaient trait à la présence continue de la discrimination.

Selon le rapport, les hôpitaux, les cliniques, les centres de santé sont parmi les endroits où les séropositifs sont victimes de discrimination à cause de leur séropositivité. Dans son avant-propos, Mary Robinson, Présidente de « Connaître ses Droits » dit ceci : « La discrimination liée au VIH ne peut être combattue que si les systèmes de santé sont renforcés au niveau local pour permettre à toute personne d’avoir accès aux soins de santé primaire. Dans tous nos efforts, nous devons adopter cette approche avec ceux qui sont affectés par le VIH et le SIDA ».

(Source: Rompre le Silence – No 1 – Décembre 2006 et Communiqué de Presse de HDN, 30 novembre. Vous pouvez télécharger le rapport sur : www.hdnet.org)

 

L’Action Conjointe des Travailleurs et Employeurs en Afrique

L’Organisation Régionale Africaine de l’ITUC et l’Organisation Internationale des Employeurs ont conjointement organisé une réunion de formation sur le VIH/SIDA pour les employés et les employeurs. Elle s’est tenue à Kampala du 12 au 14 décembre 2006 avec le soutien de l’OIT et du Centre International de Formation de Turin.

L’objectif de la réunion était l’évaluation des programmes et activités mis en œuvre dans le cadre de l’accord conjoint IOE – ICFTU de 2003 sur le VIH/SIDA et le plan d’action convenu à Genève en 2004, ainsi que la formation sur la gestion de projets. Au cours de la réunion, on a aussi parlé du renforcement des partenariats avec des organismes-clés au niveau national et la mobilisation des ressources – particulièrement à travers le Fonds Mondial – dans le but d’augmenter l’action conjointe entre employeurs et syndicats pour combattre le VIH/SIDA sur le lieu de travail.

(Source: site web de l’OIT www.ilo.org où vous pouvez lire les recommandations)

 

Clinton annonce des progrès dans le Traitement des enfants infectés par le VIH/SIDA

La veille de la Journée Mondiale du SIDA, L’ex-Président américain Bill Clinton, a annoncé à New Delhi que sa Fondation a négocié de nouveaux accords pour réduire le prix du traitement des enfants atteints du VIH/SIDA.

Les Compagnies pharmaceutiques indiennes Cipla et Ranbaxy vont vendre le nouveau produit pour enfants – un comprimé trois en un qui se dissout et qui remplace les solutions individuelles à conserver dans le réfrigérateur – à moins de 60 dollars américains par an pour un enfant moyen.

UNITAID, la nouvelle structure d’achat de médicaments créée en octobre 2006 (voir le e-bulletin no 14 de l’ICEM sur le VIH/SIDA, novembre 2006) fournira en 2007, 35 millions de dollars américains à la Fondation Clinton pour le VIH/SIDA (CHAI) pour l’achat de médicaments et les diagnostics ; CHAI contribuera à hauteur de 15 millions de dollars américains pour l’assistance technique du travail qui sera fait dans 40 pays dans le but de traiter plus de 100000 enfants séropositifs supplémentaires en 2007.

Selon le Président Bill Clinton, “bien que le monde ait fait des progrès pour le traitement des adultes infectés par le VIH/SIDA, les enfants ont été délaissés. Seulement 1 enfant sur 10 a accès au traitement”.

(Source: Communiqué de Presse de la Fondation Clinton, 30 novembre)

Rapport 2006 de l’OITSIDA sur le VIH/SIDA et le monde du Travail

Un nouveau rapport de l’OIT estime que plus d’un million de nouveaux emplois sont perdus chaque année à cause du SIDA. Elle dit que le lieu de travail doit devenir un point majeur pour la prévention et l’accès au traitement.

Un nouveau rapport de l’OIT publié le 1er décembre affirme que l’avancée incessante du VIH/SIDA réduit sensiblement la croissance économique et de l’emploi dans les pays durement frappés par l’épidémie, compromettant les efforts pour réduire la pauvreté, créer de nouveaux emplois pour les jeunes et combattre le travail des enfants.

Le VIH/SIDA et le monde du Travail: les estimations mondiales, l’impact sur les enfants et la jeunesse, les réactions en 2006. On estime que près de 36,3 millions de personnes en âge de travailler, vivent avec le VIH/SIDA – la grande majorité, vivant en Afrique sub-saharienne.

De plus, le rapport attribue à l’épidémie la réduction de la croissance de l’emploi (1 million d’emplois perdus chaque année dans les pays les plus touchés)

Le rapport présente un modèle économique qui rend compte de l’impact de l’épidémie du VIH/SIDA sur la croissance économique et de l’emploi dans 43 pays avec un taux de prévalence de plus de 1% et dont on avait des données suffisantes disponibles. Ceci a rendu possible l’estimation du coût annuel à l’économie mondiale en termes de réduction de la croissance de l’emploi.

A cause de l’épidémie, les 43 pays les plus touchés ont perdu chaque année (entre 1992 et 2004) en moyenne 0,5% de points de leur taux de croissance économique ; parmi eux, 31 pays d’Afrique sub saharienne ont perdu 0,7% de points de leur taux moyen annuel de croissance économique et 0,5% de points pour la croissance de l’emploi. En tout, les pertes d’emplois se chiffrent à 1,3 million par an dont 1,1 million pour la seule Afrique.

L’impact de l’épidémie est particulièrement grave pour les enfants et les jeunes dont la vie, les espérances et l’avenir sont directement ou indirectement gâchés par le VIH/SIDA. A l’échelle mondiale, 2,3 millions d’enfants vivent avec le SIDA et on estime à 15 millions, le nombre d’enfants orphelins du SIDA. Dans les pays durement touchés, quand les enfants atteignent l’âge de travailler, très peu d’opportunités d’emplois s’offrent à eux.

(Source: OIT ACTRAV Les Droits de l’Homme au travail, 6 décembre 2006 et le site web de l’OITSIDA où le rapport peut être téléchargé)