15 août, 2011
Trois jours avant la fermeture annuelle de deux semaines de l'usine Clariant de Louvain-la-Neuve, en Belgique, la direction de la firme chimique suisse a licencié deux délégués syndicaux de la Centrale Générale – FGTB. Kamel Bennaceur et Mohamed Loukili ont été renvoyés le 27 juillet pour des activités syndicales pour lesquelles ils avaient été élus par leurs collègues.
La direction de Clariant Benelux SA les a unilatéralement remplacés par deux autres travailleurs. La raison invoquée est une "rupture de confiance" des deux délégués d'origine marocaine. La semaine dernière en Suisse, l'ICEM a adressé une vive protestation au Président de Clariant, Jürg Witmer, et à son P-DG Hariolf Kottman. Elle a aussi l'intention de dénoncer cette violation des normes internationales du travail sur la scène internationale si les deux hommes ne sont pas réintégrés.
Notre affilié suisse UNIA a également écrit aux syndicalistes belges pour leur exprimer son soutien. (Voir la lettre en français ici)
La FGTB veut donner la priorité à ces licenciements et elle organisera une journée d'action à l'usine le mercredi 17 août à partir de 9h30. Ce sera le troisième jour de la reprise du travail à Louvain-la-Neuve, une ville située à une quarantaine de kilomètres de Bruxelles, dans la région de Wallonie. Cette usine fait partie de la division Masterbatches de Clariant et produit des colorants et additifs pour encres et textiles.
Pour la FGTB, la raison évidente de ces licenciements est que les deux hommes font un travail syndical remarquable, par des inspections régulière et une communication permanente avec les 45 autres ouvriers de Clariant sur les questions de règlement du travail et de législation sociale. Leurs collègues leur témoignent un soutien total.
Le Secrétaire régional adjoint de la FGTB, Enzo Gramaglia, s'adresse aux travailleurs de Clariant
Le syndicat a eu deux réunions écourtées avec la direction de l'usine – le 28 juillet et le 10 août – mais les patrons ont refusé de discuter de ces licenciements ou d'envisager une réintégration immédiate. Selon la FGTB, d'autres délégués avaient également été licenciés par la Belgian Refining Corporation (BRC) dans des conditions similaires, mais ils ont été réintégrés par la suite et ce cas servira de référence pour cette violation du code du travail belge et des normes internationales du travail.
L'ICEM s'engage à assister son affilié belge tout au long de la procédure judiciaire.