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Délégation de solidarité avec les mineurs mexicains le mois prochain

15 juin, 2009

L’ICEM, le syndicat américain USW (United Steelworkers) et la FIOM (Fédération internationale des Organisations syndicales de la Métallurgie) coordonnent actuellement la venue au Mexique de syndicalistes, de congressistes et de parlementaires. Cette délégation apportera un soutien au Syndicat national des mineurs et des métallurgistes du Mexique (SNTMMSRM) en lutte pour la liberté et l’indépendance du syndicalisme dans ce pays d’Amérique latine.

Repoussée en raison de la déclaration de la grippe porcine au Mexique, la délégation partira pour Mexico. Du 8 au 12 juillet, elle rencontrera la commission du Congrès sur le site de Cananea et les ambassadeurs des pays de provenance des délégués, elle tiendra une Conférence internationale de solidarité et rendra une visite de solidarité à Juan Linares, prisonnier politique détenu à Reclusorio Norte. Ensuite, les délégués se réuniront en public à Lázaro Cárdenas pour commémorer le 75e anniversaire du SNTMMSRM regroupant les « mineros ». Le 13 juillet, les délégués visiteront le site minier de Pasta de Conchos, à Sabinas, pour rendre hommage aux 65 mineurs victimes de l’explosion meurtrière de 2006, à leurs veuves et à leurs familles.

Accompagnés de dirigeants de l’ICEM et de la FIOM, les délégués syndicaux de cette mission de solidarité viendront d’Argentine, d’Australie, du Brésil, du Canada, du Chili, de France, d’Allemagne, d’Inde, du Pérou, d’Afrique du Sud, de Suède, du Royaume-Uni et des États-Unis.

Les parlementaires et congressistes devant former cette délégation sont originaires d’Argentine, d’Australie, du Brésil, du Canada, du Chili, du Pérou, d’Afrique du Sud et du Royaume-Uni.

Dans sa volonté d’éradication du syndicalisme, le gouvernement du Mexique est largement parvenu à ses fins. Le syndicat des « mineros » est l’un des très rares à résister encore au contrôle du gouvernement et à poursuivre le combat pour l’amélioration des salaires et de la législation du travail. Confrontés à des incriminations syndicales en raison de l’explosion survenue à Pasta de Conchos, le gouvernement mexicain et la multinationale minière Grupo Mexico ont conjugué leurs efforts pour anéantir le syndicat.

À plusieurs reprises, les forces de sécurité mexicaines ont été impliquées dans des matraquages, des menaces de mort et des arrestations illégales au fil de cette campagne antisyndicale. Pas plus tard que la semaine dernière, un travailleur en grève a été abattu par la police. Bien que le Grupo Mexico soit parvenu à la faire interdire par décret, cette grève se poursuit résolument depuis 22 mois sur ses sites les plus importants.