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Colloque pour stimuler la solidarité syndicale pour le Mexique

31 mai, 2010

L'ICEM s'est entendue avec d'autres Fédérations syndicales internationales, la Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie et UNI, ainsi qu'avec ses affiliés d'Amérique du Nord, le Syndicat canadien des communications, de l'énergie et du papier (SCEP) et l'United Steelworkers(USW), et le Centre de Solidarité du Mexique pour organiser à Toronto un colloque destiné à stimuler la solidarité et une meilleure compréhension du combat que mènent les syndicats démocratiques au Mexique. Ce colloque aura lieu le 20 juin, dans le cadre du Forum social qui coïncidera avec les sommets du G-8 et du G-20. Il s'agit d'une manifestation ouverte à tous.

Intitulé "Conférence pour la solidarité avec le mouvement syndical démocratique au Mexique", ce forum entend provoquer un écho au Mexique comme au Canada après la récente visite du Président mexicain Felipe Calderón au parlement canadien et face à la stratégie antisyndicale de son gouvernement.

La semaine dernière, le Comité exécutif de l'ICEM a adopté une résolution contre le géant minier Grupo México et le gouvernement Calderón après les violences commises par la police fédérale, en l'absence de toute provocation, contre des travailleurs dans la ville de Lázaro Cárdenas, dans la région de Michoacán. Pour le texte intégral de cette résolution, en anglais, cliquez ici.

Il s'agit là d'une agression contre l'autonomie du Syndicat national des mineurs et métallurgistes du Mexique (SNTMMSRM) aussi appelé Los Mineros. Ces violences surviennent après l'arrestation de Mario García Ortíz, délégué spécial de Los Mineros pour l'État de Michoacán, également Secrétaire général par intérim du syndicat et président de son dernier Congrès. Lorsqu'une délégation de la Section 271 s'est rendue au poste de police pour connaître le motif de son arrestation, Mario García Ortíz était sur le point d'être remis en liberté. En l'absence de toute provocation, les policiers ont ordonné aux mineurs de se coucher dans la rue puis ils les ont passés à tabac.

Mario Ortíz a été grièvement blessé lors de ces incidents et a dû être hospitalisé. Par la suite, des membres de la section 271 ont été appréhendés par la police et n'ont été remis en liberté que lorsque leurs 3.000 collègues de la section 271 ont arrêté le travail chez ArcelorMittal en signe de protestation.

La semaine dernière, le Comité exécutif de l'ICEM a demandé que le gouvernement Calderón respecte la décision démocratique du récent congrès de Los Mineros qui a réélu Napoleón Gómez comme Secrétaire général. Napoleón Gómez est forcé de diriger le syndicat depuis son exil au Canada parce que le gouvernement mexicain et Grupo México multiplient les recours judiciaires contre lui.

"Les affiliés de l'ICEM du Canada et des États-Unis ont déployé des efforts extraordinaires pour aider nos camarades du Mexique à résister à un gouvernement répressif et à des employeurs impitoyables," a déclaré Joe Drexler, le Directeur des questions d'industrie et d'entreprise de l'ICEM et Coordinateur de la région d'Amérique du Nord de l'ICEM.

 foto: Fédération internationale des organisations de travailleurs de la métallurgie (FIOM)

Des dirigeants syndicaux mexicains de différents secteurs partageront leur expérience de la répression et leur lutte pour le travail décent dans le cadre des quatre points d'ordre du jour suivants : Cadre juridique et politique de la crise du mouvement syndical, Le mouvement syndical mexicain en crise, Les stratégies d'organisation en réponse à la crise, Les stratégies de solidarité en réponse à la crise.

Le colloque se tiendra au 89 Chestnut St., Chestnut Residence Hotel, Université de Toronto, 2e étage. L'enregistrement est à 8h30. Pour plus d'informations, s'adresser à [email protected].

Des nouvelles encourageantes ont été reçues ce week-end de Johnson Controls dans l'État de Puebla, indiquant qu'un long conflit a porté ses fruits. Johnson Controls a officiellement reconnu le SNTMMSRM comme syndicat représentatif de ses salariés et mis fin à ses relations avec un syndicat jaune.