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Bulletin électronique VIH/SIDA de l'ICEM - Numéro 53, février 2010

11 février, 2010

Dans ce numéro, nous examinons les résultats des questionnaires sur les forces et les faiblesses du projet VIH/SIDA de l'ICEM, sur les traitements à Haïti, dévasté par le tremblement de terre et sur l'appel à la participation syndicale lors de la Conférence internationale sur le SIDA, qui se tiendra à Vienne en juillet.

L'ICEM fait appel à ses affiliés afin qu'ils contribuent à ce bulletin électronique

Les affiliés de l'ICEM s'engagent déjà dans une large palette d’activités sur le VIH/SIDA. Afin de faire circuler les informations sur les nouveaux accords, les campagnes de sensibilisation et de prévention ainsi que les activités éducatives, les affiliés et les coordinateurs de projet sont invités à envoyer leurs nouvelles à l’adresse [email protected]. Tout retour sur le format et le contenu de ce bulletin est également bienvenu.

Les questionnaires annuels révèlent les points forts du projet VIH/SIDA de l'ICEM

L'année dernière, le projet VIH/SIDA de l'ICEM a introduit des questionnaires de fin d'année en plus du rapport d'activités. L'objectif était de mieux évaluer les résultats par rapport aux objectifs et d'en savoir plus sur les réussites et les échecs rencontrés lors de la mise en œuvre du projet.

Les questionnaires ont mis en évidence l'accent porté désormais davantage sur la formation des éducateurs de pairs et des conseillers, mais aussi leur déploiement dans les activités de suivi, qui touchent de plus en plus de travailleurs et donc leur famille et leur communauté. Les questionnaires ont également révélé une coopération accrue avec les employeurs, les ONG et les fournisseurs de services. Les campagnes de TCV dans certains pays ont eu un succès retentissant, montrant à quel point les syndicats peuvent réussir là où les agences gouvernementales échouent.

L'introduction de petites allocations destinées à produire de la documentation a été bien accueillie, de sorte que les affiliés dans la plupart des pays du projet ont leurs propres dépliants à utiliser dans les efforts de sensibilisation et de prévention.

Les difficultés découvertes comprenaient le manque de congés offerts par les employeurs aux éducateurs de pairs pour leurs tâches et leurs réunions durant les heures de travail ; le manque d'attrait à être éducateur de pairs ; le manque de ressources en matière de documentation de campagne et le manque de ressources nécessaires pour couvrir plus de lieux de travail, particulièrement dans les pays avec une infrastructure et des systèmes de transport défaillants.

Toutefois, ce qui manque le plus, à quelques exceptions près, est la négociation de directives VIH/SIDA sur le lieu de travail ou des accords de négociation collective comprenant des clauses sur le VIH/SIDA. Dans presque tous les pays, il y a au moins un employeur qui a de bonnes pratiques en matière de gestion du VIH/SIDA. Les syndicats doivent développer ces bonnes pratiques dans leur pays et leur région afin de convaincre les employeurs, qui sont souvent à la traîne, d'en faire plus dans ce domaine.

Le programme de Global Unions fait appel aux syndicats afin qu'ils participent à la Conférence internationale sur le SIDA.

La Campagne Syndicale Internationale contre le SIDA (GUAP en anglais) a fait appel aux Fédérations de Global Union (GUF) afin qu'ils participent à la Conférence internationale sur le SIDA (IAC), qui aura lieu à Vienne, du 19 au 23 juillet.

La dernière Conférence avait pris place à Mexico en août 2008 et plusieurs représentants des GUF y avaient participé, ainsi qu'au Forum du Travail. Leurs efforts combinés à ceux d'OIT/SIDA ont conduit à des avances significatives dans la reconnaissance du VIH/SIDA comme question liée au lieu de travail et ont assuré au monde du travail un rôle à part entière dans le programme.

À Vienne, GUAP doit faire encore mieux. L'année 2010 est une année symbolique dans le domaine de la lutte contre la pandémie, en particulier pour le monde du travail. En effet, l'engagement pris en 2005 par le G8 pour parvenir à l'accès universel à la prévention, au traitement et aux soins du VIH, ainsi que le deuxième but de l'Objectif de développement du Millénaire 6 arrive à échéance. De plus, le nouvel instrument de l'OIT sur le VIH/SIDA et le monde du travail sera discuté et adopté à la Conférence international du Travail en juin. L'IAC constituera un forum important pour examiner l'instrument, expliquer sa portée et promouvoir son usage.

GUAP fait appel aux GUF pour réserver des fonds afin de permettre à ses représentants de participer à l'IAC pour que la voix syndicale soit entendue.

(Source : circulaire de GUAP, 2 février)

Combattre le SIDA grâce aux interventions sur le lieu de travail en Ouganda

TUC Aid - la branche du développement du mouvement syndical britannique - participe à une initiative sur le lieu de travail planifiée sur ans en partenariat avec NOTU, l'organisation nationale des syndicats d'Ouganda. Les activités prévues pour le deuxième semestre 2009 dans le cadre du projet syndical contre le SIDA, lancé en juillet avec pour objectif de réduire la stigmatisation et la discrimination et de parvenir à des conventions collectives avec les employeurs pour le traitement, les soins et le soutien des travailleurs vivant avec le VIH/SIDA, ont été complétées avec succès.

Le projet, financé par le fonds Bill Morris Testimonial Fund contre le VIH/SIDA en Afrique par l'intermédiaire de TUC Aid, a contribué à sensibiliser la population aux risques d'infection et expliqué comment mener une action efficace sur le lieu de travail.

(Source : site internet de TUC www.tuc.org.uk, avec la contribution de Robert E. Lovelace, consultant VIH/SIDA de GUAP à Washington)

Le Fonds mondial assure le traitement du SIDA en Haïti

Pendant que le pays commence le processus de reconstruction après le terrible tremblement de terre qui l'a frappé le 12 janvier, le Fonds mondial de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et la malaria concentre ses efforts pour assurer que les milliers de personnes vivant avec le SIDA obtiennent les médicaments indispensables à leur survie.

Haïti a le plus haut taux d'infection hors Afrique subsaharienne, et 36'000 personnes reçoivent un traitement antirétroviral pour rester en bonne santé, dont 13'000 qui dépendent de programmes financés par le Fonds mondial. En comptant la destruction de plusieurs centres de soins, le décès de plusieurs membres du personnel soignant, la situation de migration des personnes ayant perdu leur logement et les difficultés de transport, le risque de venir à court de médicament s'accentue. Cela entraînerait davantage de décès, mais la perturbation de livraison permettrait aussi un développement de la résistance aux médicaments pour ceux qui interrompent puis reprennent leur traitement.

Le Fonds mondial a crée une réserve d'urgence de 800'000 USD pour des médicaments antirétroviaux qui assurerait un stock de six mois. Le Fonds mondial travaille de près avec le plan d'urgence du président américain PEPFAR et ONUSIDA pour garantir un apport continu des traitements vitaux à ces patients.

(Source : site internet du Fonds mondial)

L'OIT annonce sa stratégie pour combattre la pandémie au Ghana

Durant deux ans, le programme sur le lieu de travail de l'OIT formera environ 195 cadres supérieurs de 20 associations professionnelles sur l'élimination de la stigmatisation et de la discrimination au travail, afin d'atteindre plus de 55'400 personnes vulnérables actives dans l'économie informelle. De plus, 390 éducateurs de pairs seront également formés afin d'aider une centaine d'entreprises à élaborer et mettre en place des directives VIH/SIDA sur le lieu de travail. Le programme distribuera aussi deux millions préservatifs.

Mme Akua Ofori-Asumadu, la coordinatrice du programme national d'OIT/SIDA contre le VIH au travail a annoncé ces nouvelles lors de la réunion du conseil d'OIT/VIH et SIDA à Accra, à laquelle était présent le Ministre de l'emploi et de la protection sociale, la commission SIDA du Ghana, l'association des employeurs du Ghana, la coalition des entreprises ghanéennes contre le SIDA et le congrès des syndicats du Ghana.

Elle a déclaré que le programme développera des kits et des guides d'utilisation nécessaires pour que les représentants syndicaux puissent élaborer des programmes VIH/SIDA complets sur le lieu de travail.

(Source: Ghana News Agency, publié le 13 janvier à l'adresse www.peacefmonline.com)

Le manque de ressources menace d'endiguer la réponse au VIH au Pakistan

La capactié du Pakistan à répondre effectivement à l'épidémie de VIH pourrait souffrir d'un manque de ressources nécessaires à la mise en oeuvre de son cadre de travail stratégique national. Une des priorités est l'augmentation du taux d'infection parmi les utilisateurs de drogues par injection (UDI).

Malgré un taux de prévalence inférieur à 0,1% dans l'ensemble de la population, l'épidémie de VIH au Pakistan est passé à un statut concentré en raison de l'augmentation de 10,8% en 2005 à presque 21% en 2008 de la prévalence parmi les UDI.

D'après un schéma observé dans de nombreux pays en Asie, connu sous le terme de modèle épidémique asiatique, l'épidémie au Pakistan se caractérise par une prévalence élevée parmi les UDI et la contamination des autres populations à risque telles que les professionnelles du sexe et les homosexuels.

Le manque de ressources financières et les limitations du système de santé pourrait mettre en péril une réponse adéquate au problème.

(Source : site d'ONUSIDA www.unaids.org, reportages, publié le 5 février)

Aperçu de la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

L'épidémie de VIH au Moyen-Orient et en Afrique du Nord passe relativement inaperçue bien qu'elle y progresse. En 2008, il y avait un nombre estimé de 310'000 personnes vivant avec le VIH, par rapport à 200'000 en 2001. Le nombre de nouvelles infections s'élèvent à 35'000.

La stigmatisation et la discrimination demeurent encore des barrières-clés dans le cadre d'une réponse efficace Dans de nombreux pays, le fait de criminaliser des comportements à haut risque a affecté nombre de milieux, tels que les homosexuels, qui ont de fait un accès limité à la prévention, le traitement, soutien et les soins contre le VIH.

ONUSIDA travaille de près avec le gouvernement et les sociétés civiles de la région pour promouvoir le retrait des lois et des directives qui bloquent une réponse efficace.

(Source: site d'ONUSIDA www.unaids.org, reportages, publié le 27 janvier)

Zimbawbe: les séropositifs réclament des droits constitutionnels

Les activistes contre le SIDA au Zimbabwe ont lancé un mouvement crucial pour assurer les droits des personnes vivant avec le VIH dans la constitution

L'accord général politique (Global Political Agreement), signé en septembre 2008 entre les rivaux politiques du Zimbabwe membres de la coalition gouvernementale de février 2009, comprend une clause à inclure dans la nouvelle constitution prévue pour 2010.

Le réseau national des personnes vivant avec le VIH et le SIDA du Zimbabwe (ZNNP+) et le service de distribution de l'information d'Afrique méridionale (SAFAIDS en anglais), une organisation régionale à but non lucratif, plaident pour une intégration significative des séropositifs dans l'élaboration de la constitution. Ils remarquent que la constitution actuelle ne fait pas de référence explicite aux soins de santé et était "muette quant au VIH".

SAFAIDS et ZNNP+ se font les avocats d'un amendement qui promulguerait un meilleur accès aux services de santé. Les deux millions de personnes estimées vivant avec le VIH et le SIDA au Zimbabwe, un des pays les plus durement touchés par le VIH/SIDA, n'ont jamais été activement impliqués dans un tel acte de législation.

(Source : PlusNews, 4 février)

Guide du Fonds mondial pour les débutants

AIDSPAN a récemment publié un guide destiné aux néophytes des processus du Fonds mondial. Le but de ce guide est de fournir une introduction exhaustive au Fonds mondial pour les personnes qui ont peu ou aucune expérience avec, que ce soient les nouveaux membres des ICN, les ONG, les syndicats, les représentants du gouvernement, les bénéficiaires secondaires ou encore les journalistes. Le guide est disponible en trois versions : complète (environ 60 pages), moyenne (8 pages) et réduite (2 pages).

Les trois versions sont disponibles à l'adresse www.aidspan.org/guides en anglais, français, espagnol et russe.

(Source : Global Fund Observer, numéro 114, 19 juillet. Le GFO est une publication gratuite d'Aidspan (www.aidspan.org); pour le recevoir, veuillez envoyer un courrier électronique à
[email protected])

Nouvelles de Global Unions

La dernière newsletter des syndicats du secteur publique contre le SIDA en Afrique méridionale (Public Sector Unions Fighting AIDS in Southern Africa, PSUFASA) contient un résumé complet des nombreuses activités organisées dans le cadre du projet. Le bureau se situe à Johannesburg et est coordonné par Tsitsi Mariwo. Le projet est sponsorisé par le département du développement international (DfID, Grande-Bretagne) et UNISON, l'affilié anglais de Public Services International. Le site de PSUFASA se trouve à l'adresse www.psufasa.org.

(Source : newsletter de PSUFASA, janvier 2010)

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