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Bulletin électronique VIH/SIDA de l’ICEM

5 novembre, 2008

Dans ce numéro, nous appelons les affiliés de l’ICEM à prendre part à des activités lors de la Journée mondiale contre le SIDA. L'accent est porté sur les femmes, notamment à travers leur engagement dans le syndicat allemand IG BCE, de leur situation en Asie et dans leur lutte au Népal pour de meilleurs services de lutte contre la pandémie.

L’ICEM lance un appel à ses affiliés pour qu’ils contribuent à ce courrier électronique

Les affiliés de l’ICEM sont déjà engagés dans une large palette d’activités. Afin de diffuser les informations sur les nouveaux accords, les activités éducationnelles et les campagnes de sensibilisation et de prévention, les affiliés et les coordinateurs de projets sont invités à envoyer leurs nouvelles à [email protected]. Tout retour sur le format et le contenu de ce bulletin électronique est également bienvenu.

Éditeur : Coordinateur mondial VIH/SIDA de l’ICEM, Hans J Schwass

Journée mondiale contre le SIDA, 1er décembre – Soyons prêts !

L’ICEM invite ses affiliés à prendre les devants dans la campagne de la Journée mondiale contre le SIDA, le 1er décembre.

Le 1er décembre marque le 20ème anniversaire de la Journée mondiale contre le SIDA. Il n’y a cependant pas là des raisons de se réjouir. Depuis 1988, bien que les efforts effectués pour répondre à l’épidémie aient donné des résultats encourageants, le dernier rapport d’ONUSIDA (voir bulletin électronique n°35-36 d’août-septembre) indique néanmoins qu'elle n’est pas éradiquée dans une quelconque partie du monde.

Avec l’aide de ses partenaires, la Campagne mondiale contre le SIDA a établi le thème de cette année pour la Journée mondiale contre le SIDA : « Mener – Responsabiliser – S’activer », développant le thème de l'année dernière « Prendre les devants ». Choisir le leadership comme thème général en 2007-2008 offre l'occasion de mettre en lumière cette qualité requise au niveau politique pour remplir certains engagements – particulièrement la promesse d’accès universel à la prévention, au traitement et au soutien dans la lutte contre le VIH d'ici 2010.

Les syndicats peuvent faire preuve de leadership à tous les niveaux – sur le lieu de travail, dans leurs propres organes exécutifs, dans les comités de femmes, dans ceux de santé et de sécurité, lors des négociations avec les entreprises, dans la communauté et au niveau de la politique nationale.

N’importe quel membre du syndicat, qu’il soit employé de magasin, délégué syndical, membre de comité qui entreprend une action contre le VIH/SIDA est un leader dans la lutte contre la maladie mortelle.

(Source : communiqué de presse d’ONUSIDA, 27 octobre)

Conférence des femmes d’IG BCE

La Conférence des femmes de l’affilié de l’ICEM IG BCE (minage, chimie et énergie) en Allemagne s’est profondément engagée dans la lutte contre le VIH/SIDA.

Des fonds ont été récoltés lors de la conférence pour un projet VIH/SIDA en Tanzanie avec le partenariat des affiliés de l’ICEM TUICO et TAMICO ainsi que le projet VIH/SIDA de l’ICEM. Dans de nombreuses discussions avec les délégués, la présidente des femmes de l’ICEM Carol Bruce et le coordinateur VIH/SIDA Hans J. Schwass ont expliqué que le projet en Tanzanie se concentre sur les femmes et leur participation dans la lutte contre VIH/SIDA, en les formant à devenir conseillères et en promouvant les tests et conseils volontaires.

Les délégués poursuivront leur appel au niveau des structures régionales et locales afin de récolter les fonds nécessaires afin de financer le projet en 2009 et 2010.

Le Fonds mondial lance sa 9ème Série

Le Fonds mondial de la lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme ont lancé la 9ème Série le 1er octobre 2008, sept mois seulement après le lancement de la 8ème Série. Le formulaire de proposition et les directives de la 9ème Série sont sensiblement les mêmes que la 8ème Série. Ils sont disponibles en six langues à l’adresse www.theglobalfund.org.

Les candidats doivent soumettre leurs propositions pour la 9ème Série d’ici le 21 janvier 2009. Toutes les propositions soumises d’ici cette échéance seront étudiées par le secrétariat du Fonds mondial afin vérifier si elles remplissent les critères d’éligibilité du Fonds. Celles qui ne satisfont pas les critères seront soumises au Panel technique de révision. Le conseil du Fonds mondial décidera quelles propositions approuver lors de ses réunions des 7 et 8 mai 2009.

Étant donné que le formulaire et les procédures de la 9ème Série diffèrent à peine de la 8ème Série, Aidspan n’a pas mis à jour les guides pour les candidatures, qui sont disponibles à l’adresse http://www.aidspan.org/guides en anglais, français et espagnol.

(Source : Global Fund Observer, numéro 96, 24 octobre 2008. GFO est une publication gratuite d’Aidspan www.aidspan.org, une ONG basée au Kenya qui sert d’organisme de surveillance pour le Fonds mondial. Pour la recevoir, envoyez un courrier électronique à [email protected])

Des efforts nécessaires aux Caraïbes pour lutter contre le VIH/SIDA

Davantage d'efforts sont nécessaires pour renforcer la prévention, l’éducation, les soins et le traitement du VIH/SIDA dans les Caraïbes, selon une déclaration récente de Karen Sealy, directrice du bureau régional d’ONUSIDA. « Les groupes à risque comprennent les professionnels et les professionnelles du sexe et les hommes qui ont des relations homosexuelles. Une augmentation des infections par le VIH/SIDA est également observée chez les toxicomanes » a affirmé Sealy, ajoutant que « nous savons que la propagation du VIH dans les Caraïbes est en fait alimentée par d’importants écarts de parité ».

Le premier ministre de Trinidad et Tobago, Patrick Manning, a déclaré qu’un des véritables succès du pays dans ses efforts pour réduire la propagation du VIH/SIDA est la diminution des transmissions de la mère à l'enfant en raison des médicaments antirétroviraux gratuits offerts à toutes les femmes qui reçoivent un traitement dans les cliniques publiques. Manning a affirmé que de nombreuses personnes vivant avec le VIH/SIDA à Trinidad et Tobago jouissent « d’une qualité de vie élevée » grâce au programme de soins de santé mais ajouté que davantage de travail doit être effectué afin de répondre à la propagation du VIH.

Les Caraïbes connaissent le deuxième taux d’infection le plus élevé dans le monde, après l’Afrique subsaharienne. Les statistiques d’ONUSIDA chiffrent le nombre de personnes vivant avec le VIH/SIDA à 230'000 dans la région, et le nombre de décès liés à l'épidémie en 2007 à 14'000.

(Source : Medical News Today, 27 octobre, reproduit avec la permission de www.kaisernetwork.org)

Missions d’évaluations au Botswana et en Namibie

Lors de la dernière année du cycle de son projet VIH/SIDA, l’ICEM a mené une évaluation interne son impact aux niveaux nationaux. En septembre, l’assistant de gestion du projet Paule Ndessomin s’est rendu au Botswana et en Namibie et a rencontré les coordinateurs nationaux, des éducateurs de pairs formés par le programme et les ONG nationales. Des visites des sites de minage ont parachevé la mission.

D’une manière générale, le projet a eu un fort impact positif dans les deux pays. La sensibilisation aux problèmes posés par l’épidémie s’est grandement accrue. Au Botswana, la plupart des grandes entreprises dont les travailleurs sont représentés par des affiliés de l'ICEM telles que la corporation énergétique du Botswana (Botswana Power Corporation), l'entreprise de cuivre et de nickel du Botswana (Botswana Copper and Nickel Company) et le l'entreprise de minage de diamants Debswana ont une politique VIH/SIDA sur le lieu de travail. Les affiliés ont coopéré avec BONELA, une ONG qui traite des problèmes d'éthique, de législation et de promotion dans le domaine du VIH/SIDA.

La législation du droit du travail stipule que tout employé qui est engagé contractuellement doit être examiné par un médecin. Dans l’état actuel de l’article sur l’emploi (Employment Act), ce dernier pourrait comprendre des tests VIH précédent l’engagement de l'employé. Le code du service public (Public Service Code), cependant, interdit ce genre de test. Un autre facteur décourageant est le fait que vivre des bénéfices du sexe commercial est illégal, rendant ainsi l’accès aux soins médicaux difficiles pour les professionnels et les professionnelles du sexe.

En Namibie, le seul affilié de l'ICEM, le syndicat des mineurs de Namibie (Mineworkers’ Union of Namibia – MUN), est engagé dans des activités VIH/SIDA depuis un certain temps. Des grandes mines comme celle de Rössing Uranium, dont le géant minier Rio Tinto est le propriétaire aux deux tiers, ont une politique sur le lieu de travail et offrent des traitements et des soins. Plus récemment, MUN a également négocié avec la chambre des mines (Chamber of Mines). Le programme de la chambre pour l’éducation et la sensibilisation à la santé au travail (Occupational Health Education and Awareness Programme – OHEAP) est en cours d’évaluation, avec la participation de l’institut des ressources et de la recherche au travail (Labour Resource and Research Institute).

La responsabilisation indispensable des femmes dans la lutte contre le SIDA

Les femmes doivent être plus impliquées dans la lutte contre le VIH/SIDA et les hommes doivent les respecter davantage. Nafis Sadik, l’envoyé spécial de l’ONU pour le VIH/SIDA dans la région Asie-Pacifique, a déclaré lors d’une conférence sur la réduction de la pauvreté à Beijing que le manque de respect envers les femmes contribuait à la propagation de la maladie.

« La violence à l'encontre des femmes et la discrimination sexuelle déterminent la progression du VIH et du SIDA parmi les femmes ». La responsabilisation des femmes – leur donner une bonne opinion d'elles-mêmes ainsi que le savoir et la capacité de se protéger – sera cruciale pour remporter la bataille » a déclaré Sadik.

« Les femmes souffrent doublement. Premièrement, du VIH et du SIDA, et deuxièmement, de la stigmatisation associée avec la maladie. Les femmes sont quotidiennement accusées d’infecter leur mari, bien que ce soit presque toujours les hommes qui infectent leur femme » a-t-elle affirmé.

En Asie, au moins 75 millions d’hommes s’offrent régulièrement les services d’environ 10 millions de professionnelles du sexe, a-t-elle ajouté. « Les résultats du comportement masculin peuvent être observés dans les changements des schémas d’infection. Aujourd’hui, environ un tiers de toutes les personnes vivant avec le VIH en Chine sont des femmes, comparé à un dixième en 1995 » a affirmé Sadik.

(Source : Reuters, 17 octobre)

Les femmes séropositives au Népal demandent une aide accrue

Les politiques et les programmes sur le VIH/SIDA au Népal n'ont pas réussi à répondre aux problèmes des femmes vivant avec le VIH/SIDA dans le pays, d'après une déclaration des femmes séropositives avec Shakti Milan Samaj, une organisation sociale les représentant.

Les femmes ont aussi appelé le gouvernement à garantir l'accès au traitement gratuit, aux soins, à la réintégration, à la sécurité sociale et aux emplois, ainsi qu'à créer un programme spécial pour les aider à assurer de quoi vivre. Elles ont ajouté que le gouvernement « devrait prendre des dispositions pour l’éducation gratuite de nos enfants et annoncer des poursuites à l’encontre de toute forme de violence contre nous et les considérer comme des crimes contre l'État ».

Les femmes ont déclaré que bien que le pays ait reçu des fonds conséquents pour la lutte contre le VIH/SIDA, le gouvernement ne répond toujours pas aux problèmes auxquels il est confronté. Les femmes dans le pays sont vulnérables au VIH en raison de facteurs culturels et économiques, ainsi qu'à violence domestiques.

(Source : News Medical Net, 5 octobre, avec permission de kaisernetwork.org)

Les différences de position entre Obama et McCain sur le VIH/SIDA

Quelle est la position des candidats sur le VIH et le SIDA ? Pour commencer, ils soutiennent les deux le programme PEPFAR (President’s Emergency Plan for AIDS Relief – le plan d’urgence du président pour l’aide contre le SIDA) du président Bush, qui a été renouvelé avec un financement accru.

Alors que ce programme se concentre sur l’épidémie outre-mer, les activistes ont critiqué la négligence de l’épidémie domestique. Les centres pour le contrôle et la prévention des maladies (Centres for Disease Control and Prevention - CDC) estiment que cinq pourcent de la population de Washington est infecté. Ce taux est deux fois plus élevé que celui de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, une des nations les plus pauvres au monde.

Barack Obama a lancé un appel pour une politique sur le SIDA plus efficace et a cité des études qui montrent que l’incidence du VIH et du SIDA a pu être sous-estimée. Le plan d’Obama se fonde premièrement sur sa promesse de ratifier une législation de soins de santé universels d'ici la fin de son premier mandat présidentiel. Il veut prévenir le VIH par le biais de l’éducation sexuelle et en promouvant les tests VIH. La pierre d’achoppement de son plan fait appel à une stratégie nationale VIH/SIDA impliquant tous les organismes fédéraux.

Bien que John McCain demande aussi un plan national, sa principale politique de prévention réside dans des programmes d'abstinence. En ce qui concerne les personnes souffrant déjà du virus, il veut établir des « plans d’accès garantis » à des couvertures d’assurance abordables. Sa politique pour contrer l’augmentation des prix des médicaments est de faire davantage jouer la concurrence entre les entreprises pharmaceutiques. La pièce centrale du projet de McCain est un crédit d’impôt de USD 2'500 pour les particuliers afin qu'ils puissent obtenir la couverture médicale de leur choix.

(Source : CBS News, 14 octobre)

Une énergie renouvelée dans la lutte contre l'épidémie en Afrique du Sud

Les organisations et les activistes de la lutte contre le SIDA ont chaleureusement salué la nomination de Barbara Hogan en tant que ministre de la santé. Contrairement à son prédécesseur, Hogan a clairement affirmé que le VIH est la cause du SIDA et que les médicaments antirétroviraux constituent le seul moyen de le combattre. Hogan a déclaré que l'accès à ces médicaments sera amélioré et a annoncé un élargissement du programme pour combattre la transmission des mères à leurs enfants.

L’ICMM lance un guide sur le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme

Le Conseil International des Mines et Métaux (ICMM) a lancé son nouveau guide, « Good Practice Guidance on HIV/AIDS, TB and Malaria » (conseils de pratique appropriée contre le VIH/SIDA, la tuberculose et le paludisme, la publication n’existe pas en français) à Londres le 15 octobre. Parmi les experts invités à se prononcer se trouvait le coordinateur VIH/SIDA de l'ICEM Hans J. Schwass, qui a approuvé l'initiative de l'ICMM de publier ce guide, mais a critiqué le peu de références faites aux organisations de travailleurs et aux syndicats en tant que partenaires potentiels dans la lutte contre les fléaux. Il a continué en affirmant « qu'il n'y a aucune raison de ne pas collaborer à propos de questions de vie ou de mort avec des organisations avec lesquelles les entreprises sont par moment en désaccord sur les salaires et les conditions de travail, surtout quand ces organisations peuvent ajouter de la valeur à des interventions sur le VIH/SIDA. Bien sûr, pour coopérer avec les syndicats, il faut d’abord les reconnaître ».

Ce guide fournit un cadre de travail systématique et des conseils pratiques sur la gestion de ces trois fléaux qui permettront aux opérateurs miniers et métallurgiques à travers le monde de répondre à des défis cruciaux, à la fois parmi les travailleurs et les communautés avoisinantes.

Ce guide est disponible sur le site de l'ICMM, www.icmm.com.

Nouvelles du programme de Global Union et des fédérations de Global Union

Le programme SIDA de Global Union planifie une série d’ateliers de coordination et de renforcement des capacités en Afrique subsaharienne et coordonne l’apport des syndicats à la Conférence internationale sur le SIDA et les infections sexuellement transmissibles (ICASA) ainsi qu’au Forum de partenariat du Fonds mondial, qui se tiennent les deux à Dakar en décembre.

Dans son dernier bulletin d'information sur l'éducation pour tous et la prévention du VIH et du SIDA dans les écoles (Newsletter on Education for All and HIV & AIDS Prevention at Schools - EFAIDS) du 2 octobre, l’Internationale de l’Éducation fait un rapport sur le lancement de son programme au Népal. Il traite également de la Journée mondiale contre le SIDA. Le programme EFAIDS d’IÉ a préparé un kit d’activités que les professeurs à travers le monde peuvent utiliser pour éduquer et encourager la discussion sur les problèmes posés par le VIH/SIDA dans le cadre de la campagne en faveur de la Journée mondiale contre le SIDA, « Une heure sur le SIDA » – www.ei-ie.org/efaids.