Jump to main content
IndustriALL logotype
Article placeholder image

Bulletin électronique VIH/SIDA de l’ICEM

29 février, 2008N° 30, mars 2008

L’ICEM prévoit des ateliers sous-régionaux et des missions d'évaluation

Plus de trois années après le début du projet VIH/SIDA, l’ICEM conduira des ateliers sous-régionaux ainsi que des missions d’évaluation dans trois régions : l’Afrique de l’Ouest anglophone (Ghana, Nigeria et Sierra Leone), l'Afrique de l'Ouest francophone (Côte d'Ivoire, République démocratique du Congo et Mali) et l'Afrique méridionale (Botswana, Namibie, Afrique du Sud, Tanzanie, Ouganda et Zambie).

Après cinq cours régionaux de formation pour coordinateurs nationaux, l’impact de leur travail doit être évalué. Des ateliers régionaux incluront le renouvellement de l’engagement des leaders syndicaux dans la lutte contre la pandémie.

La résolution VIH/SIDA du 4ème Congrès mondial a lancé un appel pour que l’ICEM continue de considérer le VIH/SIDA comme une priorité. L’évaluation du projet en cours aura également pour but d'identifier les priorités et les objectifs nationaux afin de l’étendre.

Maurice : un affilié de l’ICEM soulève la question des travailleurs immigrés

Le syndicat des employés en chimie, en manufacture et des secteurs liés (Chemical, Manufacturing and Connected Trades Employees’ Union - CMCTEU) s’est adressé à l’ICEM afin d’entamer une coopération à propos du traitement des travailleurs immigrés.

Parmi une main d'œuvre totale de 550'000 personnes, il y a environ 30'000 travailleurs immigrés, principalement du sous-continent indien, de Chine et de Madagascar. Certains de ces travailleurs, hommes et femmes, font commerce de leur corps durant leur temps libre pour compléter leur maigre salaire.

Selon ONUSIDA, la prévalence n'y est que de 0,6% mais est bien plus élevée parmi les toxicomanes par injection et les prostitués. En 2004, lorsqu’ils furent testés pour le VIH, 13% des sondés furent testés positifs (seul 32% d’entre eux ont affirmé avoir utilisé systématiquement des préservatifs).

Le CMCTEU a également fait un rapport sur la réussite de ses activités lors de la Journée mondiale contre le SIDA, durant laquelle il a utilisé de la documentation de l'ICEM, de l’OIT et d'ONUSIDA / Campagne mondiale contre le SIDA rendue disponible lors du Congrès mondial de l’ICEM.

Chevron promet USD 30 millions au Fonds mondial

Chevron Corporation, une des premières entreprises d’énergie mondiales, est devenue le premier « Corporate Champion » du Fonds mondial en promettant USD 30 millions sur trois ans afin de soutenir des programmes financés par le Fonds dans des régions d’Asie et d’Afrique.

Avec l’annonce de ce don le 21 janvier 2008, le Fonds mondial a officiellement lancé son programme « Corporate Champions » (champions d’entreprise), qu'il décrit comme étant « une façon innovante pour les entreprises multinationales d’investir de manière significative dans la lutte contre les trois maladies ». Le concept est que chaque champion d’entreprise contribuera aux programmes soutenus par le Fonds mondial dans les pays où il est présent.

Le lancement du programme et l’annonce du don de Chevron constituent des développements importants pour le Fonds mondial, qui vise depuis longtemps à augmenter les investissements du secteur privé.

Une copie du communiqué de presse annonçant ces développements peut être téléchargée à partir du site du Fonds mondial www.theglobalfund.org.

(Source : Global Fund Observer numéro 84, 29 janvier 2008. GFO est une publication gratuite d’Aidspan www.aidspan.org  Pour la recevoir, envoyez un courrier électronique à [email protected])

Renouvellement du PEPFAR

Le plan d’urgence d'aide contre le SIDA du président étasunien (President's Emergency Plan for AIDS Relief - PEPFAR) expire cette année. Le programme international, qui vise à lutter contre le SIDA à l’aide d’un montant de 15 milliards USD sur 5 ans dans 15 pays, principalement en Afrique subsaharienne, est peut-être le plus important et le plus populaire de la présidence Bush.

Le président veut doubler l’aide mondial contre le SIDA à 30 milliards USD répartis sur les cinq prochaines années ; le Congrès veut l’augmenter à 50 milliards USD. Cependant, son renouvellement a été ralenti par un débat politique et idéologique sur la prévention de la maladie.

Les démocrates veulent retirer une clause dans le projet de loi qui stipule qu’un tiers des dépenses pour la prévention soit destiné à des programmes d’abstinence. Une autre clause controversée interdit les subventions aux groupes qui fournissent des soins aux travailleurs du sexe.

(Source : USA Today, 18 février et AP, 2 février)

Les directives du Fonds mondial concernant la représentation au sein des ICN

Les directives du Fonds mondial révisées pour les Instances de coordination nationales (ICN) contiennent une annexe intitulée « Directives sur la représentation de la société civile et du secteur privé les plus importants pour le travail des ICN » ("Guidelines on Types of Civil Society and Private Sector Representation Most Relevant to the Work of CCMs").

Le Fonds mondial déclare que les directives sur la représentation « sont conçues afin de fournir une assistance aux ICN qui désirent renforcer et/ou améliorer » la représentation de ces secteurs, particulièrement au vu des rôles des ICN dans le développement de propositions et dans la surveillance des subventions.

Les directives sur la représentation contiennent des listes des types de représentation de la société civile et du secteur privé dont le Fonds mondial suggère l’inclusion au sein des ICN.

La liste pour les représentants de la société civile comprend, entre autres, les populations vulnérables et les populations clés, les organisations de femmes et les groupes religieux. Dans le secteur privé, on mentionne parmi les représentants les grandes entreprises à but lucratif, les associations d'entrepreneurs contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, les représentants d'industries exposées au risque d'infection et les fondations caritatives créées par des entreprises.

(Source : Global Fund Observer numéro 85, 25 février 2008. GFO est une publication gratuite d’Aidspan www.aidspan.org. Pour la recevoir, envoyez un courrier électronique à [email protected])

Commentaire par l’éditeur du bulletin électronique VIH/SIDA de l’ICEM :

Le Fonds mondial ne parvient toujours pas à reconnaître le rôle des syndicats. On ne trouve nulle part dans l’annexe détaillée des directives de mention concernant les syndicats ou les organisations de travailleurs, ni dans la société civile, ni dans le secteur privé.

On attribue aux grandes entreprises à but lucratif l’initiative des premières réponses dans la lutte contre le VIH/SIDA, tout en ignorant complètement la contribution des syndicats. On ne peut que s’interroger sur ce qu’aurait à dire le syndicat national sud-africain des miniers (South African National Union of Mineworkers) en réponse à la déclaration affirmant que les grandes compagnies minières ont « ouvert la voie » en matière de réponse au VIH/SIDA alors qu'elles n'ont souvent que réagi aux pressions syndicales.

Sur quatre secteurs mentionnés spécifiquement, deux – les secteurs pétroliers et miniers – sont représentés par l'ICEM et ses affiliés. De nouveau, tout ce que le Fonds mondial peut dire sur le sujet est que « les entreprises à but lucratif, les coalitions commerciales et/ou les associations d’employeurs qui représentent les industries exposées au risque peuvent offrir leur perspective et leur soutien… ». Pas un mot à propos des organisations de travailleurs.

Il est temps que le Fonds mondial change de méthodes et de manières. Global Unions et leurs affiliés nationaux doivent s’unir afin de remettre en question les procédures et les opérations du Fonds mondial. Il n’est pas possible pour les entreprises de recevoir tant d'approbation alors que les organisations de travailleurs sont complètement ignorées. Global Unions et les centres syndicaux nationaux ont mis beaucoup de pression sur les pays donateurs afin que ces derniers augmentent leur contribution et s'engagent financièrement à long terme auprès du Fonds mondial.

(Pour le texte complet des directives, veuillez visiter le site du Fonds mondial www.theglobalfund.org)

Nouvelles de l’OIT

Afin d’étendre et de renforcer les réponses contre le SIDA dans le monde du travail, le Conseil d’administration de l’OIT a décidé en mars 2007 de développer une nouvelle norme concernant le VIH/SIDA. Lors de la préparation, le bureau a rassemblé des informations pour un rapport général sur « le droit et la pratique », comprenant la compilation la plus complète à ce jour sur les lois et les directives nationales concernant le VIH/SIDA, couvrant 170 pays.

Le rapport et son questionnaire attaché ont été envoyés aux États membres de l'OIT pour consultation avec les mandants sur la forme et le contenu de la norme. Les gouvernements doivent répondre au questionnaire en consultant les employés et les travailleurs. Le brouillon de la norme – une « recommandation autonome » – sera discuté lors de la Conférence internationale du travail en juin 2009.

Le rapport est disponible sur le site de l’OIT concernant le SIDA, www.ilo.org/aids.

Les directives VIH/SIDA pour le secteur de la construction ont été publiées récemment. Elles sont aussi disponibles sur le site de l’OIT.

Le 29 janvier 2008, les représentants syndicaux au Sri Lanka ont signé une politique jointe des syndicaux sur le VIH/SIDA (Trade Union Joint Policy on HIV/AIDS). Cette politique vise à renforcer les interventions syndicales en matière de prévention VIH et de gestion des conséquences. Elle a été développée dans le cadre de travail de l’ébauche de politique nationale sur le VIH/SIDA et se fonde sur le Recueil de directives pratiques du BIT sur le VIH/SIDA et le monde du travail.

Nouvelles du programme de Global Union et des fédérations de Global Union

Dans ses mises à jour VIH/SIDA les plus récentes (n° 36 et 37 du 1er et 15 février), la Fédération internationale des ouvriers du transport (ITF) www.itfglobal.org fait un rapport, entre autres, sur les programmes de sensibilisation et sur les soins fournis par ses affiliés en Thaïlande où une explosion du taux d’infection parmi les toxicomanes par injection et les travailleurs du sexe a été contenue.

L’institut de marine en Argentine va incorporer le VIH/SIDA dans son curriculum pour assurer que les gens de la mer comprennent ce qu’est le VIH/SIDA et qu’ils puissent partager leurs connaissances avec leurs pairs sur les navires. Une situation alarmante en Papouasie-Nouvelle-Guinée est également abordée, décrite par ONUSIDA comme étant le nouveau front de l’épidémie dans la région Asie-Pacifique.

Le syndicat britannique du secteur public UNISON étend son travail en Afrique méridionale avec un nouveau programme de grande envergure qui comprend les syndicats d’enseignants, de personnel soignant et des gouvernements locaux.