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Assistance record à la Conférence de la chimie de l'ICEM

1 novembre, 2010

Le Président de la Division des industries chimiques de l'ICEM, Tomas Nieber, a ouvert la Conférence de la division, la semaine dernière à Istanbul, en appelant à plus de réglementation à la suite de la crise financière mondiale. Tomas Nieber, qui dirige aussi le Département économique de notre affilié allemand IGBCE, a été réélu à la présidence de cette division qui regroupe les industries chimiques et pharmaceutiques et a déclaré que la modeste reprise du secteur en 2010 ne doit pas inciter les politiciens et les gouvernements à revenir aux vieilles politiques qui ont provoqué la crise.

250 délégués de 40 pays : un chiffre de participation record pour cette conférence de la chimie qui se tient tous les quatre ans - les 27-28 octobre à Istanbul cette année – magnifiquement organisée par Petrol-İş, le syndicat turc du pétrole, de la chimie et du caoutchouc.

Le Président de Petrol-İş, Mustafa Öztaşkin

Tomas Nieber a expliqué que 34 millions d'emplois ont été perdus à cause de la crise financière et il a cité une série de défis auxquels le secteur est confronté, notamment la hausse des prix des carburants et la nécessité du maintien de politiques durables pour les deux industries. Il a ajouté qu'avec "l'internationalisation" du secteur et de plus en plus de fusions de d'investissements transfrontaliers, une meilleure coordination des taux de change des devises s'impose.

"En tant que syndicats, nous devons réclamer plus de réglementation", a-t-il ajouté.

Le Président de Petrol-İş, Mustafa Öztaşkin, a souhaité la bienvenue aux délégués, mais il a expliqué aux leaders syndicaux mondiaux que son pays a mis en place des politiques qui neutralisent les syndicats. "Les conventions internationales relatives aux libertés et droits syndicaux sont systématiquement violées", a-t-il dit, "et la législation nationale réglementant l'activité syndicale conserve son caractère répressif et prohibitif."

27 délégués japonais assistaient à la conférence

Mustafa Öztaşkin a déclaré que les amendements constitutionnels récemment adoptés par voie de référendum sont en réalité une régression à de nombreux égards pour les droits syndicaux. Selon lui, la Turquie est un des dix premiers producteurs mondiaux de produits chimiques, mais la privatisation a fait reculer l'emploi de 60 à 70% au fil des ans, le travail précaire et non syndiqué devenant la norme. Il a ajouté qu'en Turquie, les syndicats turcs sont maintenant les premiers à prôner le développement de normes de responsabilité sociale, la gestion des déchets, des normes de santé et de sécurité et les technologies propres.

Pas moins de six discussions en panel ont eu lieu pendant les deux jours de la conférence, dont une sur les relations professionnelles, le dialogue social et la responsabilité sociale. Le Secrétaire général du Comité international des relations du travail des employeurs de la chimie, Lutz Mugl, le Président de Rhodia Chimie, Bernard Chambon, et le Directeur des ressources humaines et du développement d'Umicore, Mark Dolfyn, y ont participé et contribué à un examen des pratiques, de même que le Responsable de l'industrie de la chimie de l'ICEM, Kemal Özkan, et Hubertus Schmoldt, ancien Président de l'IGBCE et actuel Président de l'EMCEF.

La délégation du Syndicat russe des travailleurs de la chimie et apparentés était emmenée par le Président Alexander Sitnov, à droite sur la photo

(Pour une liste des panels, cliquez ici pour accéder à un précédent article de l'ICEM sur cette conférence)

La conférence s'est conclue sur l'adoption d'un plan d'action en 11 points pour les quatre prochaines années. Les principaux portent sur la coordination et l'aide à la syndicalisation des travailleurs des entreprises multinationales; l'insertion de pratiques de travail décent dans les conventions collectives ainsi que l'égalité salariale et les mêmes conditions de travail; la pratique du dialogue social avec les organisations d'employeurs; la santé, la sécurité et les pratiques pérennes par le biais de la participation syndicale; plus d'insistance sur les femmes et les jeunes travailleurs dans les industries chimiques et pharmaceutiques; et la promotion d'une nouvelle structure syndicale mondiale avec deux autres Fédérations syndicales internationales.

Hassan Juma Awad Sdawe, de la Fédération irakienne des syndicats du pétrole (GFIW), participait au panel sur La force syndicale mondiale par la solidarité

Le texte intégral du plan d'action figure ici.

La Conférence de la chimie a également adopté une résolution de soutien aux syndicats français, roumains et autres fédérations syndicales européennes en grève contre les mesures d'austérité. Cette résolution avait tout d'abord été votée par le Présidium de l'ICEM réuni le 26 octobre à Istanbul aussi. Son texte peut être consulté ici.