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Appel de l'ICEM à une réponse coordonnée à la pandémie du VIH/SIDA

14 août, 2005Communiqué de Presse ICEM No. 37/2003

A l'occasion de la Journée mondiale SIDA, la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses (ICEM) et ses affiliés en partenariat avec la Campagne VIH/SIDA des Syndicats mondiaux de la Fédération internationale des syndicats libres (CISL) indiquent que le virus a un impact dévastateur sur le monde du travail et en appellent aux syndicats partout dans le monde pour qu'ils prennent l'initiative d'éduquer les travailleurs et le public sur les mesures préventives.

L'ICEM, forte de 20 millions de membres, appelle également tous les états et les institutions internationales à mettre sur pied une agence unique pour canaliser les ressources et ainsi mieux juguler la crise du VIH/SIDA sur une base internationale.

" Il n'existe pas d'organisme unique et efficace qui soit responsable pour la coordination des nombreux authentiques efforts faits pour contrôler et renverser la pandémie du VIH/SIDA au plan international ", a déclaré le Secrétaire général de l'ICEM Fred Higgs. " Tant qu'un tel mécanisme ne sera pas en place, les réponses fournies par la communauté internationale, aussi souhaitables soient-elles, n'atteindront pas leurs effets maximum. "

Higgs dit que les institutions financières internationales, les pays donateurs, les agences donatrices et les organismes inter-gouvernementaux doivent prendre l'engagement d'établir un organisme spécifique pour combattre efficacement la pandémie du VIH/SIDA de par le monde. Il a pris l'exemple du plan d'urgence du gouvernement des Etats-Unis qui prévoit de consacrer 2,4 milliards de dollars l'an prochain à des projets concernant le SIDA dans 14 pays. Un tel engagement, a dit Higgs, est bilatéral entre les USA et chaque pays concerné ; le financement n'est jamais canalisé par le truchement d'une agence internationale officielle. " Mettre sur pied une telle entité découragera les gouvernements et autres donateurs à faire des contributions sélectives ayant pour base leurs propres intérêts et assurera que les ressources sont bien affectées là où elles sont le plus nécessaires et ceci de manière juste et équitable. C'est la seule façon de maximiser l'impact au plan mondial " a déclaré Higgs.

L'ICEM, avec 420 syndicats affiliés dans 121 pays, est à l'heure actuelle en pourparler avec les grandes firmes pharmaceutiques sur la fourniture de traitements anti-rétroviraux qui font cruellement défaut aux personnes atteintes du VIH/SIDA. L'ICEM occupe une situation stratégique pour pouvoir exercer un tel rôle direct dans la lutte contre le VIH/SIDA car non seulement elle représente les travailleurs de la chimie auprès des grandes firmes pharmaceutiques, mais aussi les travailleurs les plus touchés par le virus dans les industries de l'énergie, des mines et des minerais dans les régions en développement d'Afrique sub-saharienne, d'Amérique latine et d'Asie.

S'agissant de la campagne des Syndicats mondiaux de la CISL, Higgs a déclaré que les affiliés de l'ICEM en Afrique centrale et australe, Asie, Amérique latine et Caraïbes ont développé et mis en place des programmes sur les lieux de travail et se sont engagé au plan national pour combattre la maladie. Il a cité l'initiative innovatrice du Syndicat sud-africain des mines (NUM) visant à forger avec les employeurs des accords sur des programmes d'éducation et de conscientisation sur le lieu de travail. Il a aussi mis en évidence le NUM pour son rôle auprès du gouvernement sud-africain qui l'a amené à créer un programme de soins et de médication.

Au Botswana, le Syndicat des mineurs, un affilié de l'ICEM, a joué un rôle clé pour amener son gouvernement à fournir gratuitement des traitements contre le VIH/SIDA et à éduquer la population. La Fédération du travail du Pakistan, un autre affilié de l'ICEM, a mis sur pied à la fois un centre VIH/SIDA et un Groupe des femmes dont le but est de conscientiser les travailleurs et travailleuses dans les zones rurales.

Senzeni Zokwana, Présisent du Syndicat national des mineurs d'Afrique du Sud, a déclaré que l'ICEM a raison d'appeler à la création d'une agence centralisée pour coordonner les efforts d'éradication du VIH/SIDA et ce processus doit se faire en dehors de toute manipulation. " Les pays qui n'ont pas les moyens de se payer des vaccins doivent y avoir également accès ", a-t-il dit. " Les nations développées et les agences existantes doivent rester neutres et ne pas permettre que leurs orientations ou leurs politiques dictent la façon dont cette épidémie est combattue. "

Haji Muhammad Saeed, fondateur et Secrétaire général de la Fédération du travail du Pakistan a quant à lui dit : " Bien que le VIH/ SIDA affecte tous les niveaux de la population, la pauvreté est en réalité un proche compagnon de route du virus. Le rôle des syndicats est essentiel pour soutenir les travailleurs et garantir que leurs droits à vivre avec le VIH soient maintenus. " La Fédération du travail du Pakistan a également soutenu l'appel de l'ICEM pour qu'une agence unique coordonne les efforts.