24 octobre, 2011
Les pressions se multiplient contre l'américain Freeport-McMoRan alors que les pourparlers ont une fois encore été rompus avec les grévistes de la mine de cuivre et de molybdène de la Sociedad Minera Cerro Verde dans la région d'Arequipa, dans le sud du pays. Un syndicat de branche de notre affilié péruvien, la Fédération nationale des ouvriers mineurs, métallurgistes et sidérurgistes (FNTMMSP), a rencontré la direction le 20 octobre pour tenter de mettre fin à la grève mais, une fois de plus, les négociateurs de l'entreprise ont refusé de faire un pas en avant.
Au départ, la direction proposait une prime unique de 2.000 sols (735 $) et une hausse des salaires de 3% alors que le syndicat réclamait une augmentation de 11% des salaires actuels.
Un élément très important dans cette grève fut la déclaration gouvernementale du 30 septembre qui reconnaissait la légalité de la grève. C'était la première fois en quarante ans qu'une grève était déclarée légale à cette mine. Cela implique que Freeport ne peut pas engager de main-d’œuvre de remplacement, des jaunes. Toutefois, elle a fait appel à 600 volontaires et membres du personnel de gestion pour continuer l'exploitation. Cette pratique est illégale, comme l'a confirmé le gouvernement qui ordonné à l'entreprise d'y mettre fin pour des raisons de sécurité sous peine d'une amende de 72.000 sols (26.500 $).
À la mine, des travailleurs de remplacement ont endommagé un concasseur à minerais, provoquant un arrêt total en attente des réparations à effectuer. La mine de cuivre a maintenant épuisé ses stocks de minerai. Plus aucun abattage à l'explosif n'a lieu. Les pressions se multiplient sur la direction pour qu'elle accepte les revendications du syndicat.
Le mot d'ordre de grève illimitée est suivi par tous les 1.220 adhérents de la FNTMMSP de la troisième plus grande mine de cuivre du Pérou. Les mineurs ont posé l'outil le 29 septembre.
Des grévistes ont entamé une grève de la faim le 17 octobre en demandant que l'entreprise et les autorités régionales satisfassent leurs revendications. Leoncio Amudio, le Secrétaire général du syndicat de branche de la FNTMMSP, indique que, le 18 octobre, des travailleurs sont allés manifester devant le siège du gouvernement régional, à Arequipa.
La mine de Cerro Verde produit à peu près 2% de la production mondiale de cuivre. Les mineurs de Cerro Verde ne sont pas disposés à accepter une augmentation de leurs salaires inférieure à 11%.