27 août, 2015L’affiliée d’IndustriALL, la Fédération des Travailleurs de la Chimie et du Textile de Corée (KCTF), réplique à la direction de l’usine d’Akzo Nobel du pays alors que les relations sociales se dégradent constamment et que la situation a même dégénéré en violence contre les travailleurs. IndustriALL appelle le géant de la chimie néerlandais à intervenir pour faire cesser ces violations caractérisées des droits syndicaux.
La direction de l’usine sud-coréenne d’Akzo Nobel a systématiquement refusé d’engager un dialogue direct avec les syndicats, préférant plutôt recruter un avocat spécialiste du droit du travail pour s’opposer à eux.
Après une médiation du ministère de l’emploi et du travail, l’employeur s’est engagé à entrer dans des “négociations collectives sincères et de bonne foi”, mais depuis, les relations se sont détériorées.
En juillet, les négociations salariales ont été arrêtées. Et, au mépris total de la convention collective, l’employeur a commencé à recruter de plus en plus de travailleurs sous-traitants, pour saper les conditions de travail des salariés permanents et affaiblir la capacité du syndicat à obtenir satisfaction par rapport aux revendications légitimes des travailleurs.
Le 22 juillet, une grève partielle a été lancée. Un délégué syndical a été blessé et hospitalisé pendant plus d’une semaine à la suite d’une agression physique alors que la direction tentait d’enlever des affiches syndicales.
La KCTF demande à la direction de reprendre les négociations salariales et de cesser ses violations systématiques des normes de santé et sécurité professionnelles fondamentales dans l’usine. Le syndicat a également envoyé un courrier à l’Ambassadeur des Pays-Bas en Corée, pour demander une issue constructive au conflit.
Le Secrétaire général d’IndustriALL Jyrki Raina appelle lui aussi à la mise en place immédiate de solutions :
Nous appelons avec force Akzo Nobel à intervenir immédiatement au sein de son usine Ansan en Corée du Sud afin de s’assurer que la direction locale de l’entreprise agisse en stricte conformité avec les législations nationales et internationales du travail et, en conséquence, s’engage dans un processus véritable de négociation tout en cessant de s’en prendre aux travailleurs et aux syndiqués.