19 octobre, 2023Plus de 40 participants issus de 15 secteurs représentant des syndicats africains affiliés à IndustriALL Global Union dans les secteurs de l’automobile, de la chimie, de l’énergie, de l’ingénierie, des métaux, de l’exploitation minière, du pétrole et du gaz, du textile et de l’habillement ainsi que d’autres secteurs manufacturiers se sont réunis lors d’un atelier à Mombasa, au Kenya, le 17 octobre dernier, afin d’élaborer des stratégies sur la manière dont une Transition juste sensible à l’égalité des genres peut être mise en œuvre dans leurs pays.
Les principales questions ont porté sur les modèles de Transition juste durables qui sont bénéfiques pour les femmes travailleuses et qui peuvent être mis en œuvre par les pays d’Afrique subsaharienne, ainsi que sur le rôle que devraient y jouer les syndicats.
Les débats ont essentiellement porté sur la manière dont les syndicats peuvent sensibiliser aux dimensions de genre de la Transition juste et sur l’impact négatif du changement climatique et du développement sur les femmes. L’atelier s’est penché sur les compétences nécessaires dans les industries du futur, notamment dans le secteur des énergies renouvelables. En outre, des stratégies ont été débattues quant à l’engagement des syndicats auprès des décideurs politiques sur la Transition juste par le biais du dialogue social. Toutefois, les questions qui restent cruciales pour les femmes comprennent la violence fondée sur le genre, l’exploitation et le harcèlement sexuels, la discrimination et l’exploitation, la faible protection juridique, l’accès limité à la justice et les conditions de travail précaires, pour lesquelles l’atelier est convenu que les pays devraient élaborer des stratégies.
L’atelier s’est concentré sur le changement climatique et l’avenir du travail, les opportunités qui existent pour les femmes et la manière dont celles-ci vivent l’évolution des lieux de travail. Les participants ont discuté du fait qu’une Transition juste devrait inclure les questions soulevées par les femmes travailleuses, notamment la réduction de l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes, l’inégalité entre les sexes, l’élimination de la discrimination
fondée sur le sexe, la sécurité de l’emploi pour les femmes grâce à un travail permanent, la mise en place de structures de garde d’enfants et la protection de la maternité. Les tâches domestiques non-rémunérées continuent d’empêcher les femmes de chercher un emploi salarié.
“Les femmes travailleuses doivent se conscientiser, se rassembler et faire entendre leur voix. Il est important de s’attaquer en priorité aux problèmes des femmes et de garantir l’égalité entre les hommes et les femmes dans le cadre de la Transition juste par le biais d’interventions politiques au niveau national,”
a déclaré Christian Ranji, qui préside la Commission féminine intérimaire de la SSA.
“Les femmes d’Afrique subsaharienne luttent contre le patriarcat, la discrimination et l’exclusion et sont vulnérables au changement climatique. C’est pour ces raisons que le cadre de Transition juste que nous soutiendrons en Afrique devra inclure les droits fondamentaux au travail de l’Organisation internationale du travail, son agenda du travail décent et sa Convention 190 sur l’élimination de la violence et du harcèlement dans le monde du travail,”
a déclaré Rose Omamo, Vice-présidente d’IndustriALL.