11 juin, 2014Les leaders syndicalistes des usines textiles d’Éthiopie se sont rencontrés pour développer des stratégies pour recruter les travailleurs et travailleuses non-syndiqués.
L’Éthiopie compte un vaste secteur textile en croissance qui emploie environ 45.000 salariés. Son avantage stratégique est sa proximité du marché européen qui procure des délais de livraison rapides. Le gouvernement éthiopien a fait du secteur textile une priorité clé pour le développement économique et a attiré plus de 3.5 milliards de dollars d’investissement au cours des trois dernières années.
Les 43 leaders syndicaux qui ont participé aux ateliers à la fin de ce mois de mai venaient de cinq syndicats issus d’usines qui emploient environ 17.000 salariés parmi lesquels une petite moitié sont des adhérents syndicaux. Les ateliers se sont tenus dans la capitale Addis Ababa ainsi qu’à Mekelle, à 800 km au nord de la capitale.
“Nous devons nous efforcer d’avoir des sites entièrement syndiqués en Éthiopie, avec nos syndicats mis en place par usine cela conduit à davantage d’unité sur les sites de production et renforce la position des travailleurs tout en contribuant à la force syndicale dans le secteur dans son ensemble,” indique le Responsable régional d’IndustriALL Thabo Tshabalala.
Tshabalala et le responsable national du recrutement syndical de l’ETGU (Syndicat éthiopien du Textile et de la Confection), Ayalew Ahmed ont été les facilitateurs des débats avec les affiliés pour identifier les problèmes auxquels ils sont confrontés dans le cadre du développement syndical au niveau de l’entreprise. Des stratégies de syndicalisation pour relever les défis ont été partagées et la confiance s’est trouvée renforcée par un débat sur la manière pour les syndiqués de faire progresser les droits des travailleurs sur leurs lieux d’activité.
Les participants ont reçu de l’aide pour mettre au point des plans pour recruter les travailleurs non-syndiqués dans chaque usine, dont la mise en place d’objectifs dans le cadre d’un programme de recrutement ambitieux. Ce programme sera évalué tous les trois mois et les progrès seront rapportés à l’ETGU qui s’est engagé à apporter un soutien aux initiatives des syndicats.