25 février, 2014Après 75 jours en détention, les dirigeants du syndicat des travailleurs du pétrole USO (Union syndicale ouvrière), un affilié colombien d’IndustriALL Global Union, ont été libérés les 18 et 19 février. Ceci constitue une victoire pour le mouvement syndical.
Héctor Sánchez Gómez, Campo Elías Ortiz et José Delio Naranjo Gualteros avaient été mis en accusation par le procureur pour une série de crimes, y compris « prise d’otages aggravée, conspiration en vue de commettre des crimes, violation du droit au travail, obstruction de la voie publique, atteinte aux ressources naturelles et dommages aggravés à la propriété privée ».
Dès le départ, l’USO a indiqué que ces détentions « faisaient partie d’un plan à visées politiques destinées à stigmatiser et persécuter le syndicat pour avoir fait campagne contre des entreprises multinationales telles que Pacific Rubiales dans le département de Meta et dénoncé des violations des droits des travailleurs et des communautés locales ».
L’USO salue cette victoire remportée par le syndicat en collaboration avec son équipe de juristes, l’appui du syndicalisme national et international, comme le Solidarity Center de l’AFL-CIO, IndustriALL, UNIFOR, PASO Internacional ainsi que le Réseau canadien de fraternité et de solidarité avec la Colombie » qui, par toutes sortes de moyens et au travers de différents média, ont critiqué cette situation intolérable, dénoncé la détention de nos collègues et exigé leur libération ».
Fin 2013, IndustriALL désavouait la détention des dirigeants de l’USO et écrivait au gouvernement colombien pour exiger leur mise en liberté immédiate ainsi que la fin de la persécution du syndicat.
« Nous allons continuer à nous battre pour la libération de notre collègue et leader Darío Cárdenas, vice-président du comité exécutif de la section de Meta, et nous allons poursuivre la campagne contre les tentatives de criminalisation des luttes sociales en Colombie », a déclaré l’USO.
IndustriALL est d’avis que la libération de nos trois collègues est une réelle victoire pour l’USO, qui a été persécutée et empêchée de mener ses activités syndicales simplement pour avoir revendiqué des droits du travail et la liberté d’association pour les travailleurs et travailleuses de l’industrie du pétrole.