13 août, 2021L’affilié uruguayen d’IndustriALL, l’UNTMRA, accuse le responsable de la qualité du fabricant japonais de composants automobiles Yazaki de harcèlement et de violence sur le lieu de travail.
En juin, le Comité général de l’UNTMRA a demandé que des pourparlers immédiats soient engagés avec Yazaki pour discuter de harcèlement au travail impliquant un cadre supérieur et du personnel sous sa responsabilité. Le Comité a informé le Ministère du travail et de la sécurité sociale (MTSS) et a déposé une plainte écrite auprès de l’inspection du travail, fournissant des détails sur le harcèlement ainsi que la violence verbale et sexiste.
Vanessa O’Neil, dirigeante du syndicat local et membre du Comité général de l’UNTMRA, a déclaré :
“Lors d’une réunion tenue le 23 juillet, impliquant des dirigeants syndicaux et des responsables du ministère, Yazaki avait indiqué que l’auteur de l’infraction serait démis de ses fonctions. Cependant, il est toujours en place, effectue, occupe toujours les mêmes fonctions et a toujours du personnel sous sa responsabilité. Ce, malgré les diverses plaintes déposées contre lui par plusieurs travailleuses, plaintes dont l’entreprise a parfaitement connaissance.”
Le syndicat a soulevé la question auprès du Secrétariat pour l’égalité des genres, l’équité et la diversité de la fédération syndicale uruguayenne PIT-CNTT, qui a condamné la situation. Dans une lettre, il a exigé le respect total de la Convention n° 190 de l’Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement, ratifiée par l’Uruguay, et a demandé le respect de la loi 19.580 sur la violence sexiste.
La Commission de l’égalité des sexes de la confédération syndicale a transmis la plainte à son Conseil représentatif. Elle s’est engagée à assurer le suivi de la situation pour garantir le respect de la procédure de plainte.
Malgré la solidarité manifestée par le mouvement syndical, le processus est toujours en cours et les travailleuses de Yazaki n’ont pas encore reçu de réponse du ministère ou de l’entreprise.
Le Secrétaire régional d’IndustriALL, Marino Vani, a déclaré :
"Nous félicitons les femmes qui ont agi pour mettre fin aux violations de leurs droits et nous soutenons leur combat. Nous espérons que Yazaki et le gouvernement ne sont pas de connivence et que leur inaction ne conduira pas à de nouveaux harcèlements.
Nous avons l’opportunité d’élaborer une politique efficace en accord avec la législation nationale et la C190. Nous espérons que l’entreprise écoutera les revendications de l’UNTMRA et s’efforcera d’établir une convention contenant des directives pour prévenir la violence et des règles pour punir les auteurs.”