24 août, 2016Quatre-vingt-dix pourcents des travailleurs et travailleuses de l’Usine à papier nationale de Colonia en Uruguay ont été licenciés en raison des difficultés économiques qu’elle rencontre. Le FOPCU, un affilié d’IndustriALL, négocie leur réembauche avec l’entreprise et le ministère du travail.
La situation de l’Usine à papier nationale (Fanapel) en Uruguay est critique.
Récemment, l’entreprise qui a été fondée en 1898 a licencié 270 salariés. La justification de l’entreprise est qu’elle a été forcé ed’arrêter la production en raison de difficultés à écouler ses produits auprès de ses partenaires principaux en Argentine, Brésil et Chili.
Depuis le 9 août et l’annonce de la décision de l’entreprise, le Syndicat des travailleurs du papier et de la cellulose (CUOPYC), représenté par la Fédération des travailleurs du papier et du carton d’Uruguay (FOPCU), lui-même affilié à IndustriALL Global Union, cherche par le biais du dialogue et de négociations de faire réembaucher ces travailleurs.
Lors de la dernière réunion entre l’entreprise, le ministère du travail et de la sécurité sociale et le syndicat, le ministère a proposé que les travailleurs prestent 20 jours par mois et que le reste soit couvert par des indemnités de chômage. De cette manière, ils seraient en partie couverts par l’assurance chômage en fonction de la demande de production requise par l’entreprise.
Bien que le syndicat a commencé par accepter cette proposition, l’entreprise a décidé que les travailleurs devraient reprendre le travail le lundi 22, ce qui a tendu la situation.
“Notre fédération connaît ce problème depuis deux semaines. Nous étions en train de travailler sur la question d’une assurance chômage partielle lorsque l’entreprise a décidé qu’ils devraient reprendre le travail le lundi 22, ce qui privait ces travailleurs du bénéfice de l’assurance chômage, sachant qu’ils n’ont pas derrière eux la période légale requise pour y avoir droit.
“La direction n’a aucun plan pour remédier à cette situation. Quoi qu’il en soit, le syndicat est prêt à chercher des alternatives et le ministère du travail a également donné des assurances”, a indiqué le Président du FOPCU Julio Burgueño.
Burgueño a expliqué que la situation crée l’incertitude parce que l’entreprise n’a toujours pas fait de propositions claires. Cependant, les négociations se poursuivront jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée qui soit au bénéfice de tous les travailleurs.
Jorge Almeida, Secrétaire régional d’IndustriALL, a déclaré :
“IndustriALL a suivi de près les événements chez Fanapel et a soutenu les travailleurs et le FOPCU, tout en insistant dans le même temps auprès de l’entreprise pour qu’une solution juste au conflit soit trouvée par le biais du dialogue.”