15 juillet, 2015La centrale syndicale uruguayenne PIT-CNT a annoncé un plan d’action comprenant une grève générale de 24 heures le 6 août prochain. Elle revendique des changements dans les directives sur les salaires, le respect de la négociation collective et un budget plus conséquent pour l’éducation.
L’Exécutif de la PIT-CNT, la centrale syndicale uruguayenne, a approuvé à l’unanimité une grève générale de 24 heures pour le 6 août avec pour mot d’ordre “La lutte paie”. La PIT-CNT représente des affiliés d’IndustriALL, comme le syndicat du métal UNTMRA (Unión Nacional de Trabajadores del Metal y Ramas Afines).
La PIT-CNT a rejeté les directives proposées par le gouvernement au cours des discussions au sein des Conseils de fixation des salaires qui traitent des rémunérations dans le secteur privé. En Uruguay, la méthode traditionnelle de fixation des barèmes salariaux est de réunir des Conseils ad-hoc. Il s’agit d’institutions tripartites qui ont pour tâche de fixer les salaires et autres rémunérations minima pour les différents secteurs de l’économie.
Le gouvernement a indiqué qu’il demandera aux différents secteurs d’utiliser leurs chiffres annuels de croissance pour “s’auto-évaluer” comme étant “dynamique”, “intermédiaire” ou “en difficulté” et de fixer les augmentations annuelles en fonction.
Il a également suggéré des ajustements semestriels, une augmentation annuelle du salaire minimum avec un objectif de $13.430 d’ici 2018 et des primes de productivité additionnelles.
La PIT-CNT rejette ces propositions et a appelé à une grève générale de 24 heures pour soutenir les revendications suivantes :
De plus substantielles hausses du salaire minimum et un objectif de $15.000 d’ici 2018.
Des régimes particuliers pour les salariés touchant moins de $15.000.
L’introduction d’une indexation annuelle des salaires.
Une hausse réelle des salaires, conforme à la croissance économique du pays.
Un budget plus conséquent pour l’éducation.
Le gouvernement est en train de confectionner le budget de l’État, ce qui implique de calculer les dépenses et les investissements sur un terme de cinq années. La PIT-CNT veut y voir davantage de moyens pour l’éducation de sorte à rencontrer la demande en matière d’enseignants et de personnel administratif.
Dans un communiqué de presse diffusé sur le site internet du syndicat, le Président de la PIT-CNT, Fernando Pereira, précise que la seule façon d’empêcher la grève serait
un changement radical des directives en accord avec nos revendications, qui sont modérées, empreintes de retenue et adaptées à la situation du pays.
Il a également annoncé un plan d’action pour la période menant à la grève, au cours de laquelle la PIT-CNT organisera des assemblées entre le 20 et le 24 juillet pour expliquer aux travailleurs et travailleuses les raisons du mouvement et pour créer une base de soutien dans le grand public.
IndustriALL soutient la décision de la PIT CNT de recourir au droit de grève et à la négociation collective pour soutenir sa revendication d’un accord salarial qui bénéficie à l’ensemble des travailleurs et travailleuses.