27 juin, 2013Le samedi 22 juin, après 10 ans d'accords nationaux séparés, les trois plus grandes confédérations syndicales italiennes CGIL, CISL et UIL ont uni leurs forces sur la place San Giovanni à Rome.
Plus de 100.000 membres des trois organisations syndicales italiennes ont présenté fermement et clairement les demandes suivantes au gouvernement: cesser les promesses vides et réaliser de toute urgence des réformes fiscales qui sont une priorité, stimuler des mesures de création et de protection d'emplois, de politique industrielle pour l'emploi des jeunes, et une solution au chômage.
La réunion sur la place San Giovanni était précédée de deux longs défilés de militant(e)s tenant des bannières en demandant “Travail et démocratie” pour l’Italie.
Les syndicats veulent une réforme fiscale avec une baisse de l'imposition des travailleurs et travailleuses, des retraités et des entreprises qui créent des emplois. D'autre part, les organisations syndicales CGIL, CISL et UIL demandent au gouvernement d'appliquer une politique industrielle qui encourage la création d'emplois, tout en assurant une protection pour les personnes qui souffrent le plus.
Prenant la parole au rassemblement, Luigi Angeletti de l’UIL a accusé le gouvernement d'un manque de volonté politique pour obtenir des changements: “Depuis de nombreuses années, il n'y a pas eu de politique industrielle en Italie qui ait amené des fermetures d'entreprise. Cela ne provient pas de la crise économique mondiale, mais résulte d’une incapacité politique à faire de bons choix”, et c'est pourquoi une réforme fiscale est nécessaire "parce que la situation fiscale est un véritable drame dans ce pays. Les impôts versés par les entrepreneurs sont plus faibles que ceux payés en moyenne par les salariés”. Sur la question de l'emploi précaire, le dirigeant de l’UIL a également dit que le seul changement capable de faire réellement la différence en matière de politique industrielle serait de décider “de rendre les contrats permanents meilleur marché que les emplois flexibles”.
Susanna Camusso, secrétaire générale de la CGIL a demandé instamment au gouvernement d'établir sa politique autour d'un modèle axé sur le travail “assurant la dignité, la liberté et l’indépendance, sinon la démocratie risque d'être mise en danger, en plus de l'économie dans le pays”.
Raffaele Bonanni a demandé au gouvernement “d'être courageux” et de se ranger du côté des travailleurs et travailleuses au lieu de suivre la “routine byzantine d’une politique révolue”.