12 février, 2014Les syndicats continuent de manifester contre les politiques antisyndicales de la direction du géant de l’alimentation et de la chimie, Unilever. IndustriALL se joint à l’UITA pour condamner la dernière attaque anti-ouvrière au Royaume-Uni et en Afrique du Sud.
Les membres de Unite the Union dans l’usine Unilever à Purfleet, Essex, se sont vus “offrir” jusqu’à 30% de baisse salariale. La direction de Purfleet a refusé de prendre en considération les propositions des négociateurs syndicaux, et a proposé au contraire un accord qui frappe les retraites, les prestations, les salaires, remplace le personnel employé à temps plein par des salariés sous contrat individuel exclus des unités de négociation, des emplois reclassés, et l’établissement d’un nouveau modèle de travail posté avec beaucoup moins de temps libre.
La direction a affirmé aux travailleurs et travailleuses de Purfleet que les réductions étaient nécessaires pour conserver la viabilité du site, la plus grande usine de margarine au monde. Elle produit chaque jour des millions de barquettes des marques connues Flora et Stork.
Unilever répond à chaque occasion par l’engagement de l’entreprise pour des règles d’éthique, conformément à son comportement passé. Les salariés qui fabriquent des produits Unilever dans le monde entier voudraient avoir des indications claires sur ces règles d’éthique.
Les bénéfices d’Unilever, conglomérat mondial géant de produits destinés aux consommateurs/trices, continuent d’augmenter. L’entreprise est fière d’affirmer que chaque jour, deux milliards de gens utilisent un produit Unilever.
Cependant, les syndicats sont visés dans le monde entier et subissent une pression toujours plus forte de l’employeur, une tendance mondiale inquiétante. Le réseau syndical international des salariés de Unilever agit pour répondre à cette nouvelle agression.
Le syndicat sud-africain de l'alimentation et des branches connexes (FAWU), affilié à l’Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l’agriculture, de l’hôtellerie et des branches connexes, UITA, a 220 membres en grève dans l’usine Unilever de production de thé et d’alimentation à Pietermaritzburg. La grève dure depuis le 17 janvier.
L’UITA rend compte des faits suivants:
Selon Masemola, secrétaire général du FAWU, "la grève concerne une augmentation de 9% du salaire actuel voulue par les travailleurs et travailleuses". La grève porte également sur "l’annulation du modèle de subvention pour jeune âge comportant un abaissement des indices concernant les taux de rémunération pour l’emploi de jeunes travailleurs et travailleuses, alors que la teneur des indices, ou emplois, reste la même".
Les salariés de British Unilever à l’usine Port Sunlight près de Liverpool se sont rassemblés le 3 février devant les portes de l’usine pour exprimer leur soutien aux grévistes du FAWU.
Les salariés et leurs communautés ont été brutalement exclus du programme de “conditions de vie viables” de l’entreprise. Unilever a établi un record pour frapper ses salariés au Brésil, en Colombie, en Indonésie, aux Pays-Bas, en Russie, en Afrique du Sud, en Thaïlande, au Royaume-Uni, et dans d’autres pays.
Cette tendance alarmante des pressions exercées sur les lieux de travail et les syndicats de Unilever a poussé le réseau mondial à renforcer la solidarité et le soutien mutuels.
Selon la déclaration faite sur le réseau en mars 2013:
“Nous insistons pour avoir des lieux de travail viables, des emplois durables et des garanties pour le respect des droits des travailleurs et travailleuses de Unilever, actuellement et dans l’avenir. Et ce, pour qu’ils puissent profiter des avantages obtenus par la croissance de l’entreprise, plutôt que d’avoir à payer pour obtenir cette croissance avec la perte de nos emplois, de notre santé et de nos droits.”
Kemal Özkan, secrétaire général adjoint de IndustriALL Global Union, a déclaré:
Nos efforts pour unifier les travailleurs et travailleuses de Unilever dans le monde avec notre organisation sœur UITA International continuent avec détermination.
Envoyez un message de solidarité au FAWU par un courriel à son secrétaire général Katishi Masemola à cette adresse: [email protected]