28 juin, 2017L’usine de fabrication de chaussettes et de sous-vêtements Beks Sock and Underwear, qui fournit H&M, M&S et Tchibo, a licencié des travailleurs syndiqués à la suite d’une campagne de syndicalisation.
L’affilié à IndustriALL Global Union, Öz İplik-İş, a essayé de syndiquer les travailleurs employés à l’usine Beks Sock and Underwear, située dans la ville de Çerkezköy, à Tekirdağ, dans la province de Thrace, dans l’ouest de la Turquie. Cette action de syndicalisation fait partie du programme d’IndustriALL dans l’industrie du textile et de l’habillement en Turquie.
L’usine Beks, qui emploie 2 000 travailleurs, est un important fournisseur des compagnies Tchibo, H&M et M&S qui donnent un degré de priorité élevé à la responsabilité sociale des entreprises. Par ailleurs, IndustriALL a signé des accords-cadres mondiaux avec Tchibo et H&M.
Beks a démarré une campagne antisyndicale pour contrer les efforts du syndicat, menaçant les travailleurs de licenciement s’ils se syndicalisent. Huit travailleurs syndiqués ont été renvoyés.
La compagnie a indiqué aux travailleurs qu’elle fermerait l’usine si elle se syndicalise, et intimide son personnel pour qu’il révèle les noms des travailleurs syndiqués. Des travailleurs ont été mis en congés sans solde et remplacés par des travailleurs contractuels.
Becks a diffamé le syndicat, en prétendant qu’il avait divulgué les noms de ses adhérents à la direction et payé des pots-de-vin.
La compagnie, qui mène une campagne antisyndicale, a interdit au syndicat de parler aux travailleurs et installé un écran après que ce dernier ait commencé à s’adresser à eux à travers la barrière de l’usine.
Le syndicat a alors utilisé une grue pour s’élever au-dessus de l’écran et parler aux travailleurs avec un mégaphone. Les organisateurs ont été arrêtés par la police après que la compagnie ait porté plainte. Le tribunal a rendu une ordonnance restrictive interdisant aux responsables syndicaux de s’approcher des locaux de l’usine.
Il s’agit là de violations manifestes du droit à la liberté syndicale ainsi que des politiques des compagnies que Beck fournit.
IndustriALL et Öz İplik-İş ont informé Tchibo, H&M et M&S des agissements de Beck, et leur ont demandé de prendre les mesures correctives nécessaires. Bien que les marques aient adressé une lettre commune à l’employeur, les violations se poursuivent. La coalition des titulaires des marques s’est réuni avec Beks pour lui demander de distribuer un communiqué indiquant son respect des droits syndicaux. Cependant, Beks bloque toujours le syndicat.
Le Secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, a déclaré:
« Pourquoi Beks a-t-il si peur du syndicat et de ses propres effectifs? C’est le droit de tout travailleur d’adhérer à un syndicat.
« Nous avons signé des accords avec les marques que Beks fournit qui garantissent le respect des droits syndicaux. Nous collaborons déjà avec ces marques et il est maintenant très clair que Beks viole ces accords. Nous escomptons que des mesures urgentes soient prises pour mettre un terme à cette situation.
« Nous resteront aux côtés de notre affilié jusqu’à ce que les travailleurs aient le droit de se syndiquer ».
Agissez
Photographiez-vous en tenant une bannière de solidarité et partagez votre photo sur Facebook ou Twitter en utilisant un ou plusieurs de ces hashtags: #beksişçisiyalnizdegil #öziplikiş #beks #sendika #işçihakkı #çalışmahayatı #işçi
IndustriALL Global Union affiliate Öz İplik-İş has been trying to unionize workers at the Beks Sock and Underwear Factory in the city of Çerkezköy in Tekirdağ, the province of Thrace in Western Turkey. This concrete union organizing drive is part of IndustriALL’s programme in the textile and garment sectors in Turkey.
The Beks plant, which employs 2,000 workers, is a major supplier of Tchibo, H&M and M&S. These companies prioritize corporate social responsibility (CSR), and IndustriALL has global framework agreements with Tchibo and H&M.
Beks started an anti-union campaign to counter the union’s efforts, threatening workers with dismissal if they joined the union. Eight union members were dismissed.
The company told workers that it would close the factory if it unionizes, and it is intimidating workers into disclosing the names of union members. Workers have been sent on unpaid leave, and contractors brought in.
The company defamed the union, claiming the union disclosed the names of members to management and paid bribes.
Because of the company’s anti-union campaign, the union was banned from talking to workers. After the union began addressing workers through the fence of the factory, the company put up a screen.
In response, the union used a crane so they could rise above the screen and address workers through a loudhailer. The company responded by filing a complaint, which resulted in the organizers being detained by police. The court issued a restraining order, banning some union officials from approaching the premises.
These are all clear violations of the right to freedom of association, as well as of the corporate policies of the companies Beks produces for.
IndustriALL and Öz İplik-İş informed Tchibo, H&M and M&S, and demanded they take the necessary corrective measures. The brands wrote a joint letter to employer, but the violations continued. The brand coalition met with Beks, and asked the employer to distribute a statement confirming that they respect union rights. However, Beks is still blocking the union.
IndustriALL assistant general secretary Kemal Özkan said:
“Why is Beks so afraid of the union, and of its own workforce? It is the right of every worker to join a union.
“We have agreements with the brands supplied by Beks to respect trade union rights. We are already working with them and it is now very clear that Beks is violating our agreement, and that we expect urgent action to put an end to what is happening.
“We will stand with our affiliate until they win the right to join a union.”
Take Action
Take a picture of yourself holding a solidarity banner and share it on Facebook or Twitter, using some of these hashtags: #beksişçisiyalnizdegil #öziplikiş #beks #sendika #işçihakkı #çalışmahayatı #işçi