24 juin, 2014CB&I Matamoros a entrepris des mises à pied massives au Mexique après que 350 salariés se soient mis en grève le 3 juin pour obtenir de meilleures conditions de travail. IndustriALL demande à l’entreprise de mettre fin aux représailles, de réintégrer le personnel mis à pied et de respecter le liberté syndicale.
La principale revendication porte sur le respect par l’entreprise de la convention 87 de l’OIT et la décision d’adhérer au syndicat mexicain des mineurs et des métallurgistes (SNTMMSRM) affilié à IndustriALL Global Union.
— Nous voulons être membres du syndicat le plus à même de garantir et de défendre nos droits. Le syndicat des mineurs défend les droits des travailleurs et travailleuses, et les cotisations syndicales commencent à 1,.5 pour cent des salaires, moins que le taux de 4 pour cent demandé par le syndicat qui prétend nous représenter, ont déclaré les travailleurs.
CB&I, qui fabrique des tuyaux en acier inoxydable et en acier au carbone dans une variété d’alliages et autres structures métalliques a refusé de respecter la liberté syndicale et a imposé le syndicat des ouvriers journaliers et des travailleurs industriels dans les Maquiladoras (Sindicato de Jornaleros y Obreros Industriales y de la Industria Maquiladora de H. Matamoros), affilié au CTM, dont le secrétaire général est Juan Villafuerte Morales.
Les travailleurs/euses demandent également la fin des représailles contre les grévistes, le versement des salaires pour les jours non travaillés en raison de la grève, une prime hebdomadaire équivalente à 100 pour cent des salaires pour tous les travailleurs et travailleuses, et des contrats permanents pour tous les emplois temporaires.
Nous poursuivrons la grève et insistons sur le fait que nous ne reprendrons pas le travail tant que l’entreprise ne signera pas un accord fixant les conditions d’un retour au travail dans tous les services de l’usine.
Les salariés ont rencontré des représentants de l’entreprise au Conseil d’arbitrage et de conciliation local de Matamoros, et préparent une plainte pour licenciement abusif destinée à être présentée au Conseil. Le 11 juin, les travailleurs et travailleuses ont également présenté une demande officielle au SNTMMSRM pour que soient accordés des droits de représentation en matière de négociation collective.
Jusqu’à présent, l’entreprise n’a pas répondu à la demande de la commission de nommer des représentants ayant le pouvoir de négocier la liste des revendications ouvrières et de faciliter la reprise du travail.
IndustriALL accorde son soutien et sa solidarité au syndicat des mineurs, en appelle aux services de la main-d’œuvre (Conseil de conciliation et d’arbitrage local) et au gouvernement de l’État fédéré pour protéger les travailleurs et travailleuses, et demande que l’entreprise engage des négociations de façon à résoudre le différend .