17 juillet, 2013Gerdau-Diaco a licencié le 5 juillet l’un de ses salariés, Luis Cruz, lequel s’est ensuite enchaîné aux grilles de l’usine Duitama pour protester contre la décision de l’entreprise. Il est juridiquement protégé contre tout licenciement à la suite d’un accident sur le lieu de travail en 1994 dont il fut la victime.
Il a entrepris cette action le 8 juillet, le jour même où les travailleurs et travailleuses de Gerdau Diaco ont défilé pour protester contre la situation dans l’entreprise. Voir http://www.industriall-union.org/es/sindicatos-de-gerdau-en-colombia-marchan-por-el-respeto-a-sus-trabajadores.
Henry Perez, président de la section de SINTRAMETAL chez Duitama, a déclaré que les licenciements chez Diaco Gerdau sont un problème majeur à l’usine Duitama et que l’entreprise a adopté cette tactique pour affaiblir la section syndicale.
Le travailleur a voulu attirer l’attention sur la situation grave de sa famille. Son épouse et leur plus jeune fils sont tous deux très malades et ne bénéficient d’aucuns soins médicaux du fait qu’il est maintenant sans travail.
IndustriALL Global Union et le Conseil mondial des travailleurs de Gerdau ont écrit à l’entreprise pour demander la réintégration de Luis Cruz et le respect des droits des travailleurs et travailleuses dans toutes les usines Gerdau en Colombie.
Gerdau continue de licencier du personnel dans l’usine Duitama et refuse également de négocier une convention collective juste avec le personnel de l’usine Cota. Le Conseil mondial et IndustriALL demandent aux autorités colombiennes de promouvoir un travail décent et de protéger les droits syndicaux.
Sintrametal a écrit au ministre du Travail pour lui expliquer la situation actuelle dans les usines Gerdau en Colombie et lui demander de mener une enquête sur l’entreprise, de se rendre dans l’usine Duitama et de parler aux travailleurs et travailleuses et aux responsables syndicaux de l’usine.
Sintrametal continuera de soutenir la lutte des travailleurs et travailleuses de Gerdau, de s’opposer aux licenciements, aux fermetures d’usine et à l’externalisation, et exigera que l’entreprise respecte la promesse faite en réalisant des investissements dans le pays, à savoir de bénéficier aux travailleurs et travailleuses et à leurs communautés.