20 février, 2018La direction des entreprises Tex Ray implantées au Swaziland ne respecte pas les droits des travailleurs, y compris le droit à la liberté syndicale et à la négociation collective, en promouvant la création d’un syndicat fictif pour tenter d’organiser les membres de l’affilié à IndustriALL Global Union, le syndicat uni du Swaziland (Amalgamed Trade Union of Swaziland-ATUSWA).
Bien qu’ATUSWA représente plus de 80 pour cent des travailleurs des entreprises Tex Ray, parmi lesquelles Union Industrial Washing, Kasumi Apparels, TQM textiles et Katat, la compagnie refuse de reconnaître le syndicat qu’elle cherche à remplacer par un syndicat fictif.
En essayant de recruter les travailleurs en portant des accusations contre ATUSWA et en utilisant des pots-de-vin pour les inciter à adhérer, le syndicat dirigé par l’enreprise vise à obtenir la reconnaissance nécessaire à la Commission de médiation, d’arbitrage et de conciliation (CMAC) avant que les formalités pour la reconnaissance d’ATUSWA ne soient finalisées.
Si les acheteurs continuent de s’approvisionner en vêtements auprès des entreprises textiles du groupe Tex Ray sans veiller à ce que le droit à la liberté syndicale et à la négociation collective soit respecté, ils collaborent dans les faits avec Tex Ray et portent préjudice à nos droits en tant que travailleurs.
Nous appelons l’Autorité de promotion des investissement du Swaziland (Swaziland Investment Promotion Authority-SIPA) et le ministère du Travail à inciter en permanence les employeurs à tenir compte de l’importance de respecter les droits des travailleurs. La compagnie Tex Ray ne devrait pas être autorisée à ramener notre pays dans le passé dont nous voulons échapper,
a déclaré le Secrétaire général d’ATUSWA, Wander Mkhonza.
« Nous sommes solidaires d’ATUSWA dans sa lutte pour obtenir la reconnaissance et la réaffirmation du droit des travailleurs d’établir leur propre syndicat. Les employeurs ne devraient pas s’efforcer d’affaiblir un syndicat déjà en place en soutenant la création d’un syndicat fictif. Nous demandons à la CMAC de conclure d’urgence à la reconnaissance d’ATUSWA », a indiqué Paule France Ndessomin, Secrétaire générale pour l’Afrique sub-Saharienne.