8 mars, 2017Un projet d'IndustriALL Global Union dans dix pays d'Afrique subsaharienne a accru la participation des femmes dans les organisations syndicales qui se sont ainsi dotées, parfois pour la première fois, de politiques sexospécifiques.
Le programme de structuration syndicale d'IndustriALL pour la Botswana, le Burkina Faso, le Cameroun, la RDC, le Ghana, la Côte-d'Ivoire, la Tanzanie, le Togo, l'Ouganda et le Zimbabwe est axé sur le développement de syndicats démocratiques et transparents et le recrutement de nouvelles adhérentes. Financé par les organisations de solidarité syndicale Union to Union et FNV Mondiaal, il encourage la participation des femmes aux organes décisionnels et leur accès à des postes à responsabilité.
Les femmes participent à hauteur de 38 % à toutes les activités de structuration syndicale, ce qui est supérieur à l'objectif de 25 % qui avait été fixé pour la région.
En 2016 au Zimbabwe, le Syndicat des travailleurs de la chimie et des plastiques et le Syndicat national de l'industrie de l'habillement ont modifié leurs statuts pour se doter d'organes de représentation des femmes et ont, pour la première fois, nommé des femmes dans leurs comités exécutifs nationaux.
En outre, le Syndicat des travailleurs de l'énergie du Zimbabwe a élu une présidente et augmenté la présence des femmes dans son comité exécutif national de 8 %. Il a aussi atteint ses objectifs de 30 % de femmes dans sa campagne de recrutement, 50 % dans l'équipe de négociation collective, 67 % dans son comité des finances et de 50% dans le comité directeur.
En Ouganda, le Syndicat des travailleurs de la chimie, du pétrole et des branches connexes a mis en place des structures nationales pour les femmes, tandis qu'au Syndicat des travailleurs du textile, du vêtement, du cuir et des secteurs connexes, le nombre des négociatrices est passé de trois à six.
Ailleurs, des Comités des femmes d'IndustriALL ont été créés au Ghana et au Cameroun en 2016 et des affiliés ont lancé des campagnes de recrutement visant spécifiquement les femmes au Cameroun et au Burkina Faso.
"Les défis que rencontrent les syndicats en Afrique sont considérables, mais une présence accrue des femmes, en particulier dans les postes dirigeants, renforcera les syndicats et apportera de meilleures perspectives d'avenir, tant pour les hommes que pour les femmes," a déclaré Tendaï Makanza, la coordinatrice du projet d'IndustriALL pour l'Afrique subsaharienne.