17 mars, 2020Un piquet de grève d’une journée du Syndicat des employés de l’industrie électronique de la région nord (EIEUNR) a forcé Infineon Technologies (Kulim) Sdn Bhd à revenir à la table pour continuer à négocier une convention collective. L’employeur avait décrété le 25 février que les négociations étaient dans l’impasse.
Trois cent cinquante travailleurs se sont rassemblés devant les portes de l’entreprise pour protester contre l’impasse et contre la proposition de la direction visant à un gel des salaires. L’EIEUNR, considère cette proposition injuste, car l’entreprise a réalisé un bénéfice net de 479 millions de ringitts (111 millions de dollars) entre 2016 et 2018.
“Nous suggérons un ajustement salarial de trois à dix pour cent en fonction des années de service, des prestations médicales illimitées, une allocation de maternité de 1.200 ringitts (280 dollars) et une indemnité pour travail posté de 200 ringitts (46 dollars). Ce sont des revendications raisonnables, compte tenu de la situation financière saine de l’entreprise. Le syndicat s’oppose à la réduction des primes et autres avantages acquis par les travailleurs,”
a indiqué Firdaus Saad, qui occupe la vice-présidence de l’EIEUNR.
“L’employeur doit améliorer les conditions de santé et de sécurité dans l’usine. Les travailleurs sont obligés de passer chaque jour par des couloirs et des escaliers remplis de conduites de gaz et de produits chimiques. La direction a promis de s’attaquer au problème, mais rien n’a été fait jusqu’à présent.”
Le piquet de grève a pris fin après qu’Infineon Technologies a invité les dirigeants syndicaux à une réunion et a accepté de reprendre les négociations le 30 mars. La direction a réaffirmé son engagement à ce que la nouvelle convention collective soit conclue d’ici la fin avril et à ce que tous les arriérés de paiement soient versés à compter du 1er janvier 2020.
Annie Adviento, Secrétaire régionale d’IndustriALL Global Union, exhorte l’entreprise à respecter le dialogue social et à reprendre les négociations de bonne foi avec le syndicat.
“Le partage des bénéfices est un principe de base de la négociation collective ; Infineon Technologies devrait examiner sérieusement les revendications de l’EIEUNR, car les entreprises d’électronique sont généralement en bonne santé en Malaisie,”
a indiqué Annie Adviento.