23 juin, 2015À la suite des pressions internationales, il a été mis un terme aux interrogatoires par les services de sécurité ukrainiens de dirigeants et militants syndicaux, indique ce jour l’affilié d’IndustriALL NPGU (Syndicat indépendant des Mineurs d’Ukraine.
Au cours de ces quelques dernières semaines, plusieurs dirigeants et militants syndicaux du NPGU et du Syndicat des Mineurs des Charbonnages d’Ukraine ont subi des interrogatoires par les services de sécurité après que des milliers de mineurs ont envahi la capitale Kiev en provenance de tout le pays fin avril pour protester contre le non-paiement des salaires et la fermeture de mines.
Les autorités suspectaient que le financement des actions des mineurs soit en provenance non pas des syndicats mais de tierces parties ayant l’intention de renverser le pouvoir. Elles ont lancé une instruction judiciaire sur cette affaire et les dirigeants et militants syndicaux ont été interrogé en tant que témoins.
Mikhailo Volynets, qui est à la tête du NPGU, a été interrogé pendant plusieurs heures le 18 juin sur ses activités syndicales. Il rejette fermement les accusations.
Les actions de protestation menées en avril faisaient suite au Troisième Congrès des Mineurs tenu par les deux syndicats à Kiev le 21 avril 2015. Près de 800 délégués y étaient réunis pour débattre de la situation difficile de l’industrie ukrainienne du charbon.
Les syndicats des mines exigent que le gouvernement résorbe les arriérés de salaire, restaure les garanties sociales des travailleurs, fixe un prix équitable pour le charbon ukrainien, mette un terme aux importations de charbon, arrête les fermetures de mines et fournisse une aide financière à l’industrie minière dans son ensemble.
Volynets a prévenu que les mineurs lanceraient une grève nationale au finish si les autorités ignoraient leurs revendications.
Ces interrogatoires sont liés aux actions menées en avril et coïncidaient avec une autre vague de manifestations de masse à Kiev en mai et juin. Les syndicats exigeaient une nouvelle fois que le gouvernement mette fin à sa politique anti-sociale et prenne des mesures pour résoudre les problèmes économiques et sociaux.
Jyrki Raina, Secrétaire général d’IndustriALL a déclaré :
Au lieu d’écouter les syndicats et de prendre des mesures adéquates pour empêcher le déclin du secteur industriel des charbonnages, le gouvernement s’est lancé dans une chasse aux sorcières, rendant les dirigeants syndicaux et les mineurs otages des mauvaises politiques de l’État. Le mouvement syndical international suit de près les événements en Ukraine et condamne toute violation des droits de l’homme et des libertés syndicales.”