29 janvier, 2015IndustriALL mobilise le soutien à apporter à son affilié Birlesik Metal-Is dans le cadre de la grève sectorielle qu’il a lancée ce 29 janvier. La grève concerne quelque 40 sites et 15.000 travailleurs et travailleuses de l’industrie métallurgique en Turquie.
Les membres de Birlesik Metal-Is se sont prononcés en faveur de la grève en rejetant l’offre d’une convention collective de trois ans de l’association patronale MESS.
Les revendications principales de cette grève sont :
- L’augmentation des bas salaires du secteur,
- La réduction des importants écarts de salaire entre les différentes catégories d’emploi et entre les niveaux d’ancienneté,
- Le maintien de l’échéance de la convention à deux ans et non pas trois.
Le secrétaire général adjoint d’IndustriALL, Kemal Özkan, indique :
L’industrie métallurgique en Turquie peut et doit verser des salaires plus élevés. Nous soutenons fermement la position de nos camarades de Birlesik par rapport à des salaires équitables et dignes.
La grève massive a démarré dès 9h00 par des défilés bruyants et bigarrés, des actions de mobilisation et la mise en place de piquets. Birlesik a réparti les entreprises où il est présent en deux groupes, la grève débutant maintenant dans l’un d’entre eux alors que les travailleurs et travailleuses de l’autre arrêteront le travail le 19 février.
Cinq des entreprises parmi les quarante concernées syndiquées par Birlesik ont tenté de manipuler la loi syndicale en faisant pression sur les cols blancs pour qu’ils appellent à un vote pour décider de la grève au sein de huit usines. Les cinq scrutins, organisés par le Ministère du Travail, ont tourné de manière retentissante en faveur de la grève.
La majorité des entreprises sont des fournisseurs de niveau international dont les sièges sont situés en Allemagne, en France, aux États-Unis, aux Pays-Bas, au Japon et ailleurs encore. Ces entreprises produisent des systèmes électriques, mécaniques et de chauffage. IndustriALL se met en rapport avec ces multinationales pour les appeler à prendre contact avec les syndicats pour discuter en toute bonne foi avec eux des revendications des travailleurs.
Une autre pratique anti-syndicale courante de la part des employeurs en Turquie, lorsque leurs salariés se prononcent pour une grève, est de demander au gouvernement de la faire ajourner 60 jours pour des motifs de soi-disant “santé publique” et/ou de “sécurité générale”. Cette réglementation du travail boiteuse permet de faire reporter une grève si elle présente des risques pour la sûreté ou la sécurité et revient dans les faits à une interdiction.
Tout le personnel de Birlesik restera impayé durant la grève afin que l’ensemble des ressources puisse être consacré à l’action. IndustriALL rejoindra le piquet de grève la semaine prochaine.
Envoyez vos messages de solidarité aux membres de Birlesik en grève au départ de cette page.