23 novembre, 2023Les syndicats du monde entier définissent des attentes et des demandes clés pour répondre aux problématiques urgentes de la COP28. La crise climatique s’aggrave et les syndicats sont déterminés à faire en sorte que l’avis des travailleurs et travailleuses ne soit pas seulement entendu mais fasse surtout partie intégrante des décisions qui façonneront l’avenir de la planète.
La 28e session de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) est prévue à Dubaï, aux Émirats arabes unis, du 30 novembre au 12 décembre. Les projecteurs seront braqués sur l’engagement des gouvernements à mettre en œuvre le Programme de travail pour une transition juste afin d’atteindre les objectifs énoncés dans l’Accord de Paris.
L’agenda syndical porté par la Confédération syndicale internationale (CSI) est un appel à la consolidation et au renforcement du Programme de travail pour une transition juste.
“Ce programme est basé sur les discussions antérieures de la COP. L’accent est mis sur l’obtention d’un espace dédié au sein des négociations sur le climat, sur l’affirmation de la dimension syndicale de la transition juste et sur la garantie de la participation active des syndicats par le biais d’un comité d’experts. Cet engagement reflète une position résolue en faveur de l’intégration des préoccupations des travailleurs et travailleuses au cœur des politiques climatiques”,
a déclaré Kan Matsuzaki, Secrétaire général adjoint d’IndustriALL.
Les syndicats insistent sur la sauvegarde des droits du travail et des droits de l’homme dans le contexte des politiques climatiques. Sans une protection et une promotion appropriées de ces droits, les politiques climatiques censées être efficaces sont faibles. Cela correspond à une vision plus large des syndicats de créer un avenir durable et équitable, où le bien-être des travailleurs et travailleuses n’est pas sacrifié pour des gains environnementaux.
Les syndicats reconnaissent l’impact disproportionné du changement climatique sur les pays du Sud et plaident pour l’intégration de mesures de protection sociale dans les stratégies d’adaptation. Cette approche vise à répondre aux défis uniques auxquels sont confrontés les pays du Sud et souligne l’importance de la solidarité mondiale dans l’action climatique.
Les discussions sur le financement de la lutte contre le changement climatique sont axées sur les préoccupations relatives à la proposition d’un nouvel objectif mondial quantifié, avec un accent particulier sur le financement public et la création d’un fonds pour les pertes et préjudices. Les syndicats s’interrogent sur la gestion de ce fonds, en particulier sur le rôle de la Banque mondiale et les conditionnalités qui y sont associées. Un appel clair est lancé en faveur de la transparence et de la responsabilité dans l’attribution des fonds destinés aux projets d’énergie renouvelable, en particulier dans des pays comme l’Afrique du Sud.
Le succès de la COP28 repose sur une approche collaborative impliquant toutes les parties, les syndicats jouant un rôle central dans les négociations.
Diana Junquera Curiel, Directrice d’IndustriALL pour la Transition juste, insiste sur ce point :
“Il est crucial d’interpeller les négociateurs gouvernementaux avant la COP, car les décisions sont prises au niveau national avant que les délégués n’entrent dans les salles de négociation. Il est impératif que les syndicalistes connaissent bien les délégations de leur gouvernement, qu’ils recherchent les négociateurs et qu’ils pèsent sur leurs décisions afin qu’elles s’alignent sur la vision du syndicat pour une transition juste”.
Le message du syndicat est clair : il est temps de prendre des mesures ambitieuses et transformatrices et c’est à la COP28 à Dubaï que ces revendications doivent être satisfaites.
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