26 février, 2015Les syndicats italiens CGIL, CISL et UIL sont prêts à engager un conflit du travail à Umbria, Italie, dans les installations Terni de ThyssenKrupp dans le cas où l’entreprise poursuivrait sa politique de marginalisation de la main-d’œuvre temporaire la plus vulnérable.
“Les travailleurs et travailleuses de l’industrie ne peuvent pas servir de soupapes de détente pour réduire les tensions provoquées par la politique de ThyssenKrupp dans les aciéries de Terni à Ast, après l’accord du 3 décembre”, indique-t-on dans la déclaration syndicale commune de CGIL, CISL et UIL à Terni Umbria.
L’accord a été signé début décembre par les syndicats, les employeurs et différentes institutions gouvernementales, après une longue grève de 40 jours. Il garantit au personnel employé en sous-traitance, une aide à la recherche d’un nouvel emploi et une formation, mais selon le syndicat, cela relève jusqu’ici du domaine théorique.
Les syndicats estiment que l’entreprise multinationale pousse à l’extrême sa stratégie de maintien des coûts aux dépens des sous-traitants. Par peur de perdre des contrats importants, ceux-ci acceptent les nouvelles conditions en faisant supporter toutes les charges par les travailleurs/euses. Les conséquences sont déjà visibles: dégradation des salaires et des droits, ainsi que des modifications apportées aux contrats de la main-d’œuvre en sous-traitance avec comme résultat, des pertes d’emplois.
En réponse à la situation, Cgil, Cisl et Uil ont déclaré être prêts à engager un conflit du travail dans l’aciérie ThyssenKrupp à Terni.
Environ 1.500 travailleurs seraient touchés par ce conflit. Les syndicats disent qu’une centaine au moins de pertes d’emplois est confirmée, et ils estiment que ce nombre ira en augmentant si l’entreprise ne revoit pas sa politique.
Le syndicat cherche à obtenir une réunion avec la direction de l’entreprise et prépare des mobilisations dans le cas où il ne serait pas tenu compte des revendications ouvrières.